Motion demandant un prix rémunérateur garanti de la canne à sucre

Filière canne : soutien de la Région Réunion à la lutte des planteurs

29 juin 2022, par Manuel Marchal

Pendant que se déroulaient les négociations de la Convention canne à la préfecture, les conseillers régionaux ont adopté hier à l’unanimité une motion de soutien à la lutte des planteurs.

Avant d’aborder l’ordre du jour de l’assemblée plénière de la Région réunie hier, les conseillers régionaux ont adopté une motion présentée par Jean-Bernard Maratchia, affirmant le soutien de la collectivité aux planteurs en lutte pour l’augmentation du prix de la canne à sucre.
« La situation actuelle de blocage souligne qu’en aucun cas le planteur ne doit subir les effets du désaccord entre industriels et l’État », précise le texte qui souligne que « toute baisse du prix de la canne est inacceptable ». La motion rappelle que le prix de la canne n’a pas bougé depuis 30 ans, alors que le coût des intrants augmente et subit une forte hausse en raison de la guerre en Ukraine.
La Région revendique « un prix plancher garanti sur toute la durée de la convention canne ».

L’État interpellé

Cette motion demande notamment à l’État une réévaluation de l’aide aux planteurs à 20 millions d’euros, ainsi qu’un dispositif pour que les industriels garantissent le revenu des planteurs. Cela Et de préciser que l’État est invité à procéder au nécessaire arbitrage budgétaire à la hausse pour trouver les voies avec l’industriel pour un prix garanti de la canne.
Les conseillers régionaux demandent également aux producteurs d’énergie et aux rhumiers de convenir avec le sucrier des modalités assurant un meilleur partage de ces produits issus de la canne au profit des planteurs.

Soutien de l’opposition

Intervenant dans le débat, Virginie Gobalou a souligné que les industriels doivent faire la transparence sur les richesses tirées de la canne à sucre. Pour sa part, Jean-Jacques Morel a fait part du soutien de l’opposition à l’initiative.
Wilfrid Bertile a rappelé que l’origine de la crise actuelle provient de la réforme de l’OCM Sucre, qui a mis fin en 2017 au quota et au prix garanti par l’Union européenne dont bénéficiait le sucre réunionnais sur la marché européen où il est écoulé. Il a souligné la responsabilité de l’État qui n’a pas suffisamment défendu les intérêts des planteurs.
Cette motion a été adoptée à l’unanimité.

M.M.

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