Ne pas compromettre le plan de relance de la production de canne à sucre à La Réunion largement financé par l’État

La CGPER demande à l’État d’intervenir pour le versement aux planteurs de la totalité de la « recette bagasse-énergie » avant la fin de l’année

28 novembre 2023

La sécheresse et la flambée des prix des intrants ont un impact sur les revenus des planteurs de canne à sucre de La Réunion : à peine 30 euros par tonne livrée. De nombreuses exploitations cannières auront des problèmes de trésorerie. Ceci hypothèque la campagne sucrière 2024 et compromet la réussite du plan de relance de la production de canne à sucre largement financé par l’État. La CGPER demande à l’État d’intervenir pour que les planteurs reçoivent l’intégralité de la « recette bagasse-énergie » 2023 avant fin décembre (11,55/13e de 14,50 euros par tonne de canne livrée). La bagasse est un produit de la canne à sucre, une énergie primaire de l’électricité à La Réunion. Les agriculteurs ont un besoin urgent de trésorerie afin d’acheter maintenant les produits nécessaires à une bonne campagne sucrière 2024, précise en substance la CGPER.

En raison des richesses basses relevées dans les cannes récoltées durant cette campagne sucrière (rien au-dessus de 13 % de richesse en moyenne), les planteurs auront de graves problèmes de trésorerie pour préparer la campagne sucrière 2024 dans de bonnes conditions.

Habituellement, les planteurs sont payés par Tereos en fonction du tonnage et des richesses relevées. Lors de chaque livraison, le planteur reçoit 30 euros par tonne de canne d’accompte. Le solde est versé en décembre. Vu la faiblesse des richesses, les planteurs n’auront quasiment pas de solde positif. Cela posera d’importants problèmes de trésorerie pour préparer la prochaine campagne.

La CGPER demande au Préfet d’interpeller tous les acteurs concernés de la filière canne-sucre-alcools-énergie, notamment les producteurs et distributeurs d’électricité, Albioma et EDF. Les planteurs reçoivent de leur part une « recette bagasse-énergie » 11,55/13e de 14,50 euros par tonne de canne livrée (Article 10 de la Convention canne). Sur la base des tonnages comptabilisés au 30 octobre, les planteurs reçoivent un premier versement fin décembre, le solde des mois de novembre et décembre est crédité en février.

La CGPER demande qu’Albioma paie aux planteurs la totalité du montant de la « recette bagasse-énergie » (novembre et décembre compris) fin décembre. Les agriculteurs ne peuvent pas attendre février. Ils ont besoin maintenant de trésorerie afin d’acheter la matière première pour préparer la campagne sucrière 2024 dans les meilleures conditions.

L’État s’est fortement impliqué dans la Convention canne pour relancer la production. Cette relance nécessite des moyens qui peuvent être disponibles rapidement. La CGPER demande au préfet, représentant de l’État, d’intervenir pour que les planteurs puissent contribuer de leur mieux à la relance de la production de cannes à sucre à La Réunion.

Le Président de la CGPER
Jean-Michel Moutama

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