L’usine de Bois rouge bloquée

Les planteurs, victimes des conflits internes à Tereos

23 août 2022

Dans un communiqué de presse, la CGPER dénonce des conflits internes au sein de l’usine de Bois Rouge qui pèsent la campagne sucrière après des jours de négociations de la nouvelle convention canne.

Après des jours de lutte afin d’obtenir une convention canne conforme aux réalités économiques et sociales des planteurs, l’intersyndicale FDSEA, UPNA, JA et le MPSR (Mouvement Paysans Solidaires de La Réunion) ont décidé d’occuper le siège social de Téréos.

Les livraisons de cannes sont à l’arrêt depuis une semaine, ce qui exaspère la CGPER. En effet, les conflits internes en raison d’un problème de personne à l’usine de Bois Rouge perturbent la campagne sucrière.

Il s’agit d’une perte totale pour les planteurs, car après une ouverture tardive de la campagne sucrière due aux négociations sur la nouvelle convention canne, "c’est désormais un conflit interne à Téréos qui impacte les livraisons de cannes à l’usine de Bois-Rouge", a indiqué son président Jean-Michel Moutama qui appelle l’industriel à "prendre ses responsabilités".

Extrait du communiqué de presse de la CGPR

Les planteurs sont pris en otage de ce conflit auquel Téréos n’arrive pas à mettre fin par la négociation ou la médiation avec les syndicats internes à l’usine. Depuis ce mardi 16 août, les salariés de la sucrerie sont en grève et aucune solution ne semble se dessiner.

Alors pendant ce temps, nous planteurs, nous sommes pris en otage de ce conflit car la campagne sucrière est à l’arrêt. Nous ne pouvons accepter cette situation et nous demandons que l’usine de Bois Rouge reçoive nos cannes, car avec déjà un mois de retard, nous risquons de ne pas terminer la campagne sucrière alors qu’actuellement la richesse est au rendez-vous.

C’est à Téréos de régler ce problème de management et non aux planteurs de supporter le poids de la mauvaise gestion de ce différent en interne. Le contrat de réception de nos cannes est ainsi rompu et nous serions en droit d’exiger des indemnités pour les pertes de recettes qui nous impactent directement.

Que Téréos règle ses problèmes internes, nous n’avons ni à subir cette situation ni à interférer dans le management des ressources humaines de Téréos. Il ne nous appartient pas de rentrer dans ces questions qui ne concernent que le management de Téréos.

Que Téréos prenne ses responsabilité et met fin à ce conflit interne qui n’a pas à rejaillir sur les livraisons de cannes. Et si aucune avancée n’est trouvée, que Téréos demande la médiation des services de l’État pour régler au plus vite cette situation afin qu’aucun planteur ne soit pris en otage de ce conflit interne.

Nous demandons à Téréos et au CTICS de réceptionner et d’analyser nos cannes, a conclut son président Jean-Michel Moutama.


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