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Nouvelle concurrence pour le sucre de La Réunion
29 janvier, par
En 2017, l’Union européenne a supprimé le quota et le prix garanti du sucre réunionnais dans le marché de l’UE. Par conséquent, l’avenir de la filière canne-sucre-alcools-énergie dépend de la stratégie de Tereos Océan Indien. Cette filiale de la coopérative de planteurs de betteraves Tereos est le seul industriel propriétaire de tous les moyens de transformation de la canne à sucre à La Réunion. L’arrivée du sucre du Guyana dans les rayons de la distribution en Guyane est un élément nouveau. Ce sucre coûte moins cher que le sucre européen et réunionnais. Avec l’accord UE-MERCOSUR, la concurrence de sucres moins chers sur le marché européen va s’accentuer. Quelle est la stratégie de Tereos ?
Depuis peu, les consommateurs de Guyane peuvent trouver dans les rayons des grandes surfaces un nouveau produit : du sucre importé du Guyana, pays voisin situé sur le continent sud-américain. Ce sucre, vendu à un prix bien inférieur à celui des sucres régulièrement disponibles, révèle les effets des dynamiques commerciales internationales sur les économies locales des régions ultrapériphériques de l’Union européenne. Plus particulièrement, cette situation ouvre une réflexion sur les conséquences potentielles d’accords commerciaux comme celui entre l’UE et le MERCOSUR sur des territoires comme La Réunion.
En Guyane, où les coûts de la vie sont notoirement élevés, l’arrivée de ce sucre bon marché est perçue par de nombreux consommateurs comme une opportunité à saisir. Moins cher que le sucre importé d’Europe ou même que celui régionalement disponible, le sucre guyanais illustre les avantages compétitifs d’une production située dans un pays membre du MERCOSUR, bénéficiant de conditions climatiques optimales, de faibles coûts de main-d’œuvre et d’un accès facilité au marché européen grâce à l’accord commercial UE-MERCOSUR. Cet accord, encore en cours de finalisation et fortement critiqué par plusieurs élus européens, vise à renforcer les échanges entre les deux blocs économiques en réduisant les barrières tarifaires et en facilitant les importations.
Mais derrière cette bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat des consommateurs guyanais, se pose la question des répercussions à plus grande échelle, notamment pour les économies qui dépendent de la production sucrière, comme La Réunion.
À La Réunion, la filière canne-sucre constitue un pilier de l’économie locale. Elle représente près de 18 000 emplois directs et indirects et contribue fortement à la préservation des paysages agricoles et à la gestion des écosystèmes. Cette filière bénéficie également de subventions européennes et nationales, qui permettent de compenser un coût de production plus élevé qu’en Europe.
L’arrivée de sucre importé, que ce soit en Guyane, en Europe ou potentiellement à La Réunion dans le futur, pourrait bouleverser cet équilibre. Si le sucre guyanais ou d’autres pays du MERCOSUR se révèlent significativement moins chers, cela risque de déstabiliser le marché. Les producteurs réunionnais pourraient être confrontés à une baisse de la demande pour leurs produits, entraînant une baisse encore plus importante de leurs revenus.
Les conséquences sociales seraient également considérables. Une diminution de l’activité menacerait directement les emplois agricoles et industriels liés à la transformation de la canne, et indirectement de nombreux secteurs, comme le transport ou l’entretien des infrastructures agricoles.
Face à ces enjeux, plusieurs pistes de réflexion s’imposent. La première concerne l’avenir des subventions européennes à destination des producteurs. Leur maintien ou leur renforcement pourrait constituer une réponse partielle, mais leur pérennité reste incertaine, compte tenu des tensions budgétaires au sein de l’UE.
Une autre piste serait de valoriser davantage les spécificités du sucre réunionnais, en insistant sur des arguments comme la qualité, le circuit court, ou encore l’impact écologique réduit par rapport aux sucres importés de loin. L’exploitation de niches de marché, comme les sucres bio ou issus du commerce équitable, pourrait offrir une nouvelle perspective de développement.
Enfin, il est essentiel de questionner les termes des accords commerciaux comme celui entre l’UE et le MERCOSUR.
L’arrivée du sucre guyanais dans les rayons de la grande distribution en Guyane illustre les mutations profondes induites par la mondialisation des échanges commerciaux. Si elle constitue une opportunité pour les consommateurs, elle soulève aussi de nombreuses interrogations sur la capacité des économies locales à résister à une concurrence accrue. Pour La Réunion, tout dépendra de la stratégie de Tereos, une société privée qui n’est pas ouverte aux planteurs, les seuls fournisseurs de la matière première des deux usines réunionnaises de la filiale de la coopérative de planteurs de betteraves.
M.M.
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