1er mai 1984 à Saint-Louis, la jeunesse mène la bataille.

10 mars 2006

La jeunesse en lutte

"Donne a nou travail, nu vé pas crève de faim" et "Nu vé être actif et non des assistés". "100.000 chômeurs en 88, arrêter le massacre", "Papa, momon, zanfant dans lo même combat", "À quoi servent les diplômes ?", "65.000 chômeurs, c’est trop"... tels ont été les slogans criés avec force par les centaines de jeunes qui conduisaient la manifestation du 1er mai, organisée à Saint-Louis. Des mots d’ordre, inscrits sur des multitudes de pancartes et établis lors du rassemblement des jeunes aux Makes" : c’était le 1er mai 1984 à Saint-Louis. Ce jour-là, toutes les générations se sont rassemblées, jeunesse en tête, pour revendiquer le droit à un travail digne. 22 ans après, les jeunes et leurs aînés sont toujours mobilisés, cette fois pour que le gouvernement retire son projet de CPE.


Ce qu’était la colonie : de rares liaisons aériennes

Du temps du statut colonial, les transports aériens étaient balbutiants. On peut mesurer tout le progrès accompli dans ce domaine dans la perspective d’ouvrir La Réunion sur le monde. Des précisions sur l’état des lieux dans ce domaine à l’époque coloniale dans cet article d’Eugène Rousse :

"L’avion a fortement contribué à rapprocher La Réunion de la France hexagonale. Mais il n’est apparu dans le ciel de l’île qu’à la fin de l’époque coloniale. La première liaison aéropostale a été réalisée le samedi 9 juillet 1938 par le "Ville de Tananarive", un trimoteur de la régie Air-Afrique piloté par le commandant Marcel Dagnaux, professeur à l’école d’aéronautique en France. Avant son atterrissage sur l’aérodrome de La Plaine des Galets où une foule énorme l’attendait, l’avion venu de Paris avait fait escale notamment à Alger, Brazzaville, Tananarive. La dernière étape Tananarive-Le Port s’est effectuée en 5 heures 48 minutes.
Cinq ans plus tard, le 20 décembre 1943, l’aérodrome du Port reçoit pour la 1ère fois dans l’histoire de l’île le commissaire aux colonies, René Pleven, qui a rang de ministre. Cette fois le voyage Tana-Le Port ne dure que 2 heures 52 minutes. C’est encore de l’aérodrome du Port que s’envoleront pour le Bourget (seul aéroport de Paris) tous nos représentants élus aux diverses assemblées nationales françaises au cours des années 1945 et 1946. Durée du vol : 5 jours, en Junkers 52.
Il s’agit d’un appareil de très faible capacité réalisé par l’ingénieur allemand Hugo Junkers, volant à basse altitude et permettant en conséquence aux passagers de découvrir notamment la faune et la flore des régions survolées. Cet appareil offre à nos parlementaires un énorme avantage lorsque l’on pense que sous la 3ème République, ces derniers ne pouvaient que rarement revenir dans la colonie ; l’aller-retour Marseille-Le Port par bateau étant d’une durée de presque 2 mois."


"Cependant, l’Histoire a révélé que, du fait de l’existence du statut colonial, nos ancêtres ont continué à subir, avec l’engagisme et la colonisation directe, les conditions de vies héritées du régime esclavagiste. Cela a duré 1 siècle" .

Extrait de “Nou lé pa plus. Nou lé pa moin. Rèspèk a nou :
Amplifions l’Appel pour que le 19 mars soit une date commémorative”, déclaration adoptée à l’unanimité par 1.200 vétérans réunis le 12 février à Sainte-Suzanne.


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Messages

  • Bonjour et tous mes voeux pour cette nouvelle année.
    attention, dans votre article, le prénom de daganux n’est pas marcel mais Jean !!
    je suppose que c’est une malencontreus faute de frappe...
    Amicalement


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