Ce qu’était la colonie : ’Le colonat, suite naturelle de l’esclavage’

2 mars 2006

À l’époque du statut colonial, la plupart des planteurs étaient soumis au colonat. C’est ce qu’explique Eugène Rousse dans l’extrait de l’article ci-après.

Le contrat qui lie le colon au propriétaire peut être verbal ou écrit. Il est d’une durée variant de 2 à 9 ans.
Il stipule expressément que le colon doit céder au propriétaire le tiers des revenus de la parcelle qui lui est confiée. Les frais de culture, l’entretien des voies desservant la propriété étant totalement à sa charge, ainsi qu’une partie des frais d’engrais et de transport.
Dans de telles conditions, il est facile de deviner que le colon ne peut que vivre pauvrement. D’après un rapport de l’unique inspecteur du travail Jean Rouquié, en poste à La Réunion après la Seconde Guerre mondiale : "le pouvoir d’achat (de cette catégorie de travailleurs) serait 10 à 12 fois inférieur à celui de l’un des 10 millions de ruraux de France". Aussi, le professeur Jean Defos du Rau ne se trompe-t-il sans doute pas lorsqu’il écrit : "le colonat est, au fond, une suite toute naturelle de l’esclavage (...)".


Soixante ans après, malgré les retards et les entraves au progrès qu’il a fallu combattre, nous constatons que cette loi a permis l’extension des droits sociaux et a ouvert la voie à une transformation radicale de notre île. C’est la grande bataille victorieuse pour l’Égalité.

Extrait de “Nou lé pa plus. Nou lé pa moin. Rèspèk a nou : Amplifions l’Appel pour que le 19 mars soit une date commémorative”, déclaration adoptée à l’unanimité par 1.200 vétérans réunis le 12 février à Sainte-Suzanne.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La kaz Tikok

23 avril, par Christian Fontaine

Promié tan, la kaz bann Biganbé navé dé piès minm parèy sad bann Maksimin, soman té kouvèr an tol. Malérèzman, siklone 48 la ni, la lèv lo ti (…)


+ Lus