Ce qu’était la colonie : ’Une implacable répression’

3 mars 2006

Grâce au tome 1 de “Combat des Réunionnais pour la liberté”, le livre d’Eugène Rousse consacré à plusieurs pages très importantes de notre histoire contemporaine (Éditions CNH), nous continuons à évoquer différents aspects de la période coloniale à La Réunion. Aujourd’hui, nous évoquons ’l’implacable répression’ qu’ont fait subir aux Réunionnais les pétainistes au pouvoir pendant la seconde guerre mondiale. Rappelons que parmi les principaux adversaires de l’abolition du statut de colonie, on trouvait les pétainistes, dont plusieurs se sont retrouvés “gaullistes” après la guerre, tout en gardant leurs méthodes politiques...

"Si la plupart des Réunionnais ont durement souffert de privations matérielles jusqu’en 1949, beaucoup ont aussi vécu dans un climat de peur, voire d’angoisse, et assez nombreux sont ceux qui au surplus ont été victimes d’une implacable répression.
Car le régime de Vichy (la ville de Vichy étant le siège du gouvernement du maréchal Pétain) ne s’est pas contenté de collaborer avec les nazis. Il s’employa également avec zèle à supprimer les libertés et les institutions démocratiques ; conquêtes souvent payées au prix du sang depuis plus d’un siècle.
Pendant les 29 mois que dure à La Réunion le régime de Vichy, la plus petite colonie française de l’océan Indien et la plus éloignée de la métropole, généralement oubliée lorsqu’il s’agit de l’extension des lois sociales françaises, subit systématiquement les effets néfastes de la législation rétrograde du gouvernement pétainiste.
D’innombrables textes sont appliqués à la hâte par le gouverneur Pierre Aubert, qui a pris soin d’éliminer de son entourage immédiat tous ceux qu’il juge peu coopératifs - tel le secrétaire général Angelini - et qui fait entièrement confiance pour l’exécution de toute les basses œuvres à Jean-Jacques Pillet, chef de cabinet des gouverneurs depuis le 15 décembre 1938".


De nouvelles exigences, de nouveaux défis ont surgi et qui nécessitent un engagement résolu de toutes les générations.

Extrait de “Nou lé pa plus. Nou lé pa moin. Rèspèk a nou : Amplifions l’Appel pour que le 19 mars soit une date commémorative”, déclaration adoptée à l’unanimité par 1.200 vétérans réunis le 12 février à Sainte-Suzanne.


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