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Jean-Yves Langenier, maire du Port, et la loi Vergès-Lépervanche - 3 -
14 avril 2006
Voici la 3ème et dernière partie du discours prononcé le vendredi 17 mars dernier par le maire du Port lors de l’inauguration de l’exposition “Honneur annoncer Réunion Département”. Une exposition réalisée à l’occasion du vote de la loi du 19 mars 1946 et toujours visible sur les grilles de l’hôtel de ville.
Lors de cette inauguration, Jean-Yves Langenier a rappelé à quel point les Réunionnais en général et les Portois en particulier ont dû lutter pour obtenir le vote de cette loi d’égalité. Mais aussi son application concrète et donc l’abolition réelle du régime colonial dans le pays.
Voici donc la suite et la fin de cette allocution du maire du Port. Les intertitres sont de “Témoignages”.
Si la loi du 19 mars 1946 ouvre des perspectives nouvelles de progrès social et de développement en fixant un cadre juridique, il sera cependant nécessaire de faire évoluer les réalités coloniales et réactionnaires.
Cette évolution ne se fera qu’au prix d’une longue et difficile bataille, que les progressistes et la mobilisation populaire n’auront de cesse de réactiver.
Il faudra que des femmes et des hommes se lèvent contre les violations des droits fondamentaux, contre les atteintes aux libertés - à commencer par les libertés d’expression et d’opinion -, contre les inégalités, contre les abus de toutes sortes, contre la puissance de ceux qui monopolisent le pouvoir économique. Et tout cela malgré la répression violente.
L’exemple des esclaves marrons
Si l’identité du peuple réunionnais, longtemps niée, a su se préserver contre cette terrible persécution, c’est à cette tradition de résistance et de lutte, dont les pionniers furent les esclaves marrons, que nous le devons.
Et il faudra beaucoup de courage politique pour qu’aboutissent les revendications d’un peuple que la colonisation avait maintenu dans la misère.
Une motion du Conseil municipal du Port
Rappelons-nous aujourd’hui le débat qui se déroule dans le Conseil municipal du Port le 19 septembre 1946.
Léon de Lépervanche, suite à une déclaration de la CGT de France, fait alors approuver par son Conseil municipal une motion réclamant "que la législation sociale de La Réunion soit identique à celle de la métropole, que le minimum vital et la fixation des salaires soient établis sur les mêmes bases" et demandant "l’application intégrale de la loi avant le 1er janvier 1947".
Sans doute Léon de Lépervanche pressent-il alors le long chemin qu’il faudra parcourir, et l’énergie qui sera nécessaire pour que cette loi du 19 mars 1946 ne reste pas une pieuse intention mais qu’elle s’inscrive dans la réalité quotidienne des Réunionnais.
Des luttes constantes pour l’égalité
Ce chemin sera jalonné de nombreuses luttes et d’obstacles. Mais la détermination populaire, sur la base d’un certain nombre de valeurs, nous a amenés à rechercher toujours de nouvelles voies pour avancer, notamment celle de l’autonomie.
Ainsi, pas à pas, par leurs luttes constantes, les Réunionnais au cours de ces soixante années, auront fait progresser cette exigence d’égalité contenue dans la loi du 19 mars 1946 et reprise constamment dans le combat politique qui a marqué la fin du 20ème siècle.
N’oublions pas que ce n’est qu’en 1996 que l’égalité du SMIC avec le SMIC métropolitain a été réalisée.
Une volonté de rassemblement
D’autres valeurs aujourd’hui commencent à s’imposer : l’affirmation identitaire, la reconnaissance de nos compétences dans le cadre des échanges au sein de l’ensemble indocéanique, et le rassemblement des forces vives de ce pays.
Cette volonté de rassemblement peut d’ailleurs s’appuyer sur l’histoire pour prouver sa légitimité puisqu’en 1945, à la veille du vote de la loi, le docteur Raymond Vergès crée le CRADS (Comité républicain d’action démocratique et sociale) et que ce mouvement va largement contribuer à créer les conditions favorables au vote de la loi du 19 mars 1946.
Résister à l’effet pervers du temps
Si aujourd’hui nous sommes réunis, c’est avant tout pour que chacun d’entre nous résiste à l’effet pervers du temps qui estompe les souvenirs.
C’est aussi pour s’élever face à ceux qui auraient la tentation de réécrire l’histoire.
Pour que l’on n’oublie pas, car l’amnésie constituerait une véritable atteinte à l’intégrité historique et entraînerait une grave perte de nos repères.
Pour que l’enseignement important légué par les auteurs de la loi du 19 mars 1946 se prolonge à travers les nouvelles générations avec la ferme volonté d’œuvrer en faveur du développement : rien n’est jamais acquis et chaque génération a son propre combat à mener.
(fin)
De nouvelles exigences, de nouveaux défis ont surgi et qui nécessitent un engagement résolu de toutes les générations.
Extrait de “Nou lé pa plus. Nou lé pa moin. Rèspèk a nou :
Amplifions l’Appel pour que le 19 mars soit une date commémorative”, déclaration adoptée à l’unanimité par 1.200 vétérans réunis le 12 février à Sainte-Suzanne.
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