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La longue marche vers la départementalisation de La Réunion - 13 -
1er avril 2006
Au cours des 60 dernières années, les Réunionnaises et les Réunionnais n’ont cessé de lutter pour obliger l’État et les classes dominantes à respecter et appliquer la loi d’égalité Vergès-Lépervanche du 19 mars 1946. Comme Eugène Rousse nous l’a rappelé dans les derniers articles de cette série, ce combat a porté à la fois sur l’alignement des droits sociaux de La Réunion sur ceux de France et sur l’application des principes de la République dans le domaine des libertés publiques, des droits humains et du suffrage universel. Parmi ces droits humains violés pendant des décennies, l’historien nous cite aujourd’hui quelques exemples d’atteintes à la liberté d’opinion.
L’article 19 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre 1948, signée à Paris par le gouvernement français, stipule que "tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression. Ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions".
La liberté de "circuler librement" est également garantie par cette déclaration de 1948.
Dans le préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, repris dans celui de la Constitution du 4 octobre 1958, on peut lire : "Nul ne peut être lésé dans son travail en raison de ses opinions".
Tous ces beaux principes républicains, inscrits dans la Constitution française, sont hélas délibérément violés à La Réunion jusqu’à la fin des années 1970.
Rappelons quelques événements - parmi beaucoup d’autres -, qui illustrent cette triste période dans ce domaine des atteintes aux libertés publiques.
Bruny Payet interdit d’emploi
À l’ouverture du Centre hospitalier départemental (CHD) de Bellepierre en juillet 1957, le recrutement d’un électricien hautement qualifié est nécessaire pour assurer la maintenance d’un matériel sophistiqué jamais utilisé jusque-là à La Réunion.
Ingénieur diplômé de l’École Supérieure d’Électricité de Paris, Bruny Payet est candidat à ce poste. Jugé trop diplômé, sa candidature est repoussée.
Le futur secrétaire général de la CGTR se tourne alors vers le vice-Rectorat, qui recrute massivement des enseignants munis du seul brevet élémentaire (niveau classe de 3ème). Là aussi, on estime qu’avec son diplôme d’ingénieur, il a plutôt intérêt à aller s’adresser du côté de Marseille, selon les propres termes du vice-recteur.
Exclue sans raison de l’école d’infirmières
L’épouse de Bruny Payet, Marguerite, n’est pas mieux traitée que lui. Candidate au concours d’entrée à l’école d’infirmières de Bellepierre, l’ancienne journaliste d’“Alger Républicain” est munie d’un solide bagage intellectuel. Pourtant, elle est brutalement refoulée lors des délibérations du jury. Les notes de ses copies sont arbitrairement falsifiées afin qu’elle soit éliminée.
Cette exclusion est prononcée "sur ordre du préfet Jean Perreau-Pradier", confie le vice-recteur Cormary au jury du concours.
Interdits de circuler librement...
La liberté de circuler librement est refusée arbitrairement à Bruny Payet. En effet, le préfet Alfred Diefenbacher a décidé de lui confisquer sans motif son passeport.
Paul Vergès sera lui aussi privé de la liberté de quitter Paris pour rentrer à La Réunion, où il est candidat contre Michel Debré à la législative partielle du 5 mai 1963. Il est simplement retenu arbitrairement dans la capitale française.
... et privés de pièce d’identité
Le secrétaire général du Parti communiste réunionnais devra se pourvoir devant le Tribunal administratif et ensuite il devra attendre deux semaines pour pouvoir embarquer à Orly et regagner son pays.
À son arrivée à La Réunion, une autre surprise attend Paul Vergès : le préfet Diefenbacher décide de lui retirer son passeport et de priver ses quatre enfants de toute pièce d’identité.
Eugène Rousse
(à suivre)
Le 19 mars 1946, à l’initiative de nos 2 députés, Raymond Vergès et Léon de Lépervanche, l’Assemblée constituante vota à l’unanimité une loi qui abolit le statut colonial et créa le Département de La Réunion.
Extrait de “Nou lé pa plus. Nou lé pa moin. Rèspèk a nou :
Amplifions l’Appel pour que le 19 mars soit une date commémorative”, déclaration adoptée à l’unanimité par 1.200 vétérans réunis le 12 février à Sainte-Suzanne.
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