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La longue marche vers la départementalisation de La Réunion - 7 -
25 mars 2006
Hier, Eugène Rousse nous a montré comment les gouvernants ont mis des obstacles au vote de la loi du 19 mars 1946 transformant les colonies de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique et de La Réunion en départements. On a vu aussi comment les ministres socialistes de cette époque ont mutilé le texte de la proposition de loi des députés ultramarins destinée à abolir le statut colonial de leurs pays.
Enfin, l’historien nous a rappelé le combat mené au Parlement par des élus comme Raymond Vergès, Raymond Mondon et Paul Vergès pour dénoncer le maintien par Paris de ce statut colonial dans les faits, à La Réunion. Au pays, les Réunionnais ont également mené ce combat...
À La Réunion même, la lutte pour un réel changement de statut a été particulièrement difficile.
Dans ce présent dossier, nous nous limiterons au combat mené pour les salaires, les allocations familiales, l’indemnisation du chômage et la défense des libertés.
Des actions dures pour l’égalité des salaires
Convaincus que l’alignement de leurs salaires sur ceux des métropolitains est un pas dans la voie de la départementalisation, les travailleurs réunionnais se lancent dès 1947 dans des actions dures.
Pour les fonctionnaires, ces actions ont lieu dès leur intégration dans la fonction publique d’État le 1er janvier 1948. Ils sont d’autant plus déterminés que, comme les autres travailleurs, ils ont à connaître les trains de décrets fiscaux avant de connaître les lois sociales protectrices.
En outre, ils estiment intolérables les menaces proférées de Paris contre les grévistes par le ministre Marius Moutet.
Grèves des fonctionnaires
Le 18 mai 1948, éclate une grève des fonctionnaires réunionnais. C’est "la première grève de cette importance à La Réunion", écrit le journal “le Peuple”, qui ajoute : "la cause des fonctionnaires est juste".
De son côté, le ministre des Finances de l’époque, Robert Schumann, justifie les mesures prises par le gouvernement pour refuser l’égalité entre les fonctionnaires réunionnais et métropolitains : "Une amélioration trop sensible pouvant résulter pour le personnel d’Outre-mer d’une extension pure et simple du régime métropolitain exercerait sur les salaires locaux du secteur privé une répercussion néfaste".
Quel mépris pour les travailleurs du secteur privé, où un journalier ne perçoit à cette époque que 18,50 francs par heure et qu’il faut à ce dernier trois heures de travail pour s’acheter 1 kg de riz, alors qu’aujourd’hui 1 heure de travail permet d’avoir 10 kg de riz.
Devant le mur de silence auquel ils se heurtent, les fonctionnaires réunionnais engagent 5 ans plus tard une grève de 63 jours qui leur permettra d’être traités comme leurs homologues métropolitains.
Le combat des cheminots
De leur côté, les cheminots demandent que le chemin de fer de La Réunion, qui est d’une importance exceptionnelle pour l’île puisqu’il transporte la quasi-totalité des marchandises importées et exportées et qui était jusqu’alors à la charge de la colonie, soit rattaché au ministère des Travaux publics (aujourd’hui le ministère de l’Équipement) comme le port et les routes.
Les cheminots réclament également que ce moyen de transports et de déplacements soit classé chemin de fer d’intérêt général au même titre que de nombreuses lignes de France métropolitaine.
Enfin, les cheminots exigent "l’intégration" des 78% d’auxiliaires que compte le CPR (Chemin de fer et port de La Réunion).
Les cheminots soutenus par les dockers
Pour se faire entendre de Paris, les cheminots cessent le travail depuis le 2 octobre jusqu’au 3 novembre 1950.
Ils sont rejoints dans la grève par les dockers, qui revendiquent 25% de majoration de leurs maigres salaires.
La réponse de Paris revêt la forme d’un décret portant dissolution du CPR.
Ce décret, signé le 27 décembre 1950 par Antoine Pinay et non dénoncé par notre Conseil général dirigé depuis octobre 1949 par la droite, condamnait notre chemin de fer à disparaître. Une décision gravissime, dont on mesure encore aujourd’hui les conséquences néfastes en subissant tous les problèmes d’embouteillages sur nos routes...
Eugène Rousse
(à suivre)
Nous considérant comme des héritiers et acteurs de la grande lutte pour le Respect de la Dignité des Réunionnais, nous approuvons les termes de l’appel invitant à la célébration du 60ème anniversaire de la loi du 19 mars 1946, dans l’Union la plus large de tous les Réunionnais et dans le respect des convictions de chacun.
Extrait de “Nou lé pa plus. Nou lé pa moin. Rèspèk a nou :
Amplifions l’Appel pour que le 19 mars soit une date commémorative”, déclaration adoptée à l’unanimité par 1.200 vétérans réunis le 12 février à Sainte-Suzanne.
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