Guy Singa

’Les gros’ s’opposèrent à la Départementalisation

7 mars 2006

Pour Guy Singa, avant et au lendemain de la départementalisation de La Réunion, ’les gros zozos et, notamment, les gros blancs’ s’opposèrent farouchement à ce changement de statut. Aujourd’hui, selon lui, ’l’égalité sociale est pratiquement acquise’, mais il reste ’celle des postes à responsabilités au sein des administrations locales’.

Guy Singa était âgé de 6 ans lorsque le 14 mars 1946, l’Assemblée nationale constituante décide à l’unanimité d’ériger en départements français les 4 colonies : La Guadeloupe, La Guyane, La Martinique et La Réunion. À cette époque, il écoutait et conversait "avec les anciens". Ils assistaient aux réunions publiques oraganisées par Raymond Vergès et Léon de Lépervanche. Ces derniers insistaient sur la nécessité du changement de statut de La Réunion malgré "l’opposition des gros blancs". Selon Guy Singa, ces derniers ne voyaient pas d’un bon œil "l’application des lois sociales" pour les plus démunis.

Chantages, menaces et fraudes massives

Ce combat pour la modification du statut selon lui est "une volonté du peuple relayée par Raymond Vergès et Léon de Lépervanche". C’est principalement une victoire du peuple réunionnais face "aux gros propriétaires fonciers, aux chantages au travail et à la fraude massive qu’ils utilisaient". La départementalisation, c’est une chose et l’application des lois, une autre. Elles s’appliquent lentement. Face à ce manque de volonté crucial, "le Parti communiste réunionnais jouera un rôle important pour l’obtention de l’égalité sociale face aux partisans de la parité sociale". Une fois de plus, les militants, les sympathisants du PCR ne baissaient pas les bras.

Absents aux postes à responsabilités

Pour Guy Singa, nul doute, "l’égalité est pratiquement acquise". Mais, les Réunionnais sont loin de jouer les premiers rôles à La Réunion. Il regrette "leur absence aux postes à responsabilités et tout particulièrement au sein des administrations". "Pourtant un grand nombre d’entre eux ont un bac +6", remarque-t-il. "Pour affronter cet apartheid, les Réunionnais doivent se rassembler davantage", insiste-t-il. Pour ce nouveau combat, un de plus, la jeunesse réunionnaise sera faire entendre sa voix.

Jean-Fabrice Nativel


"Plus que jamais, nous nous rappelons les propos de Laurent à l’Assemblée nationale : "Nou lé pa plus. Nou lé pa moin. Rèspèk a nou"."

Extrait de “Nou lé pa plus. Nou lé pa moin. Rèspèk a nou :
Amplifions l’Appel pour que le 19 mars soit une date commémorative”, déclaration adoptée à l’unanimité par 1.200 vétérans réunis le 12 février à Sainte-Suzanne.


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