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La longue marche vers la départementalisation de La Réunion - 18 -
7 avril 2006
Comme l’a montré Eugène Rousse dans les derniers articles, pendant de nombreuses années, le débat démocratique a été bloqué dans notre île. Cette situation a empêché l’application de loi d’égalité Vergès-Lépervanche du 19 mars 1946. Aujourd’hui, il nous en donne de nouveaux exemples.
Le comportement du père de l’ordonnance du 15 octobre 1960 lors des sessions du Conseil régional de La Réunion mérite d’être rappelé.
Au sein de ce Conseil régional créé par la loi du 5 juillet 1972, siègent notamment les conseillers généraux, dont Paul Vergès, ainsi que les députés de l’île, dont Michel Debré.
La grave erreur de la centrale de la Rivière de l’Est
En 1975, l’implantation de la centrale hydroélectrique de la Rivière de l’Est fait l’objet d’un débat à la Région Réunion, présidée alors par Marcel Cerneau (1) . Il faut savoir que l’ouvrage à réaliser est colossal : mis en chantier le 28 janvier 1976, il ne sera achevé que le 1er novembre 1979.
Pour que ne se renouvelle pas l’erreur commise lors du choix du tracé de la Route du littoral 21 ans plus tôt, Paul Vergès estime nécessaire de donner son avis : le conseiller général communiste de Saint-Pierre suggère que la centrale soit implantée à une altitude supérieure à celle proposée (8 mètres), afin que les 500.000 mètres cubes d’eau douce turbinés quotidiennement puissent être récupérés au lieu d’être jetés à la mer. Réplique très sèche de Michel Debré : les communistes travaillent au "sabotage du développement économique de l’île" ; il n’y a pas lieu de tenir compte de leur avis.
Les contradictions de la droite
Un autre fait, qui a encore pour théâtre le Conseil régional et qui se passe toujours en 1975, montre que le député de la 1ère circonscription ne craint pas d’être ridicule pour atteindre le but qu’il s’est fixé : s’opposer au débat démocratique.
Cette année-là, il fait une proposition au Conseil régional. Au nom du groupe communiste, Claude Hoarau, conseiller général de Saint-Louis, marque son accord avec le député. Aussitôt ce dernier retire sa proposition, tout en ne cachant pas son irritation devant la position du groupe communiste.
Après avoir donné les raisons pour lesquelles la proposition de Michel Debré a son entier soutien, Paul Vergès demande qu’on passe au vote. Le député de la 1ère circonscription demande alors à ses amis de se prononcer contre le texte qu’il avait défendu quelques instants plus tôt. En conséquence, la proposition Debré ne recueille que les voix communistes. Les amis du leader de la droite réunionnaise ne peuvent que s’incliner sans mot dire devant le débat de ce dernier.
Un débat faussé par le spectre du “séparatisme”
Un autre fait parmi tant d’autres témoigne de la volonté de Michel Debré d’imposer coûte que coûte sa solution aux problèmes qui se posent à La Réunion au cours de ses 25 années de mandat. Des problèmes pour la solution desquels il n’a pas parfois de compétences particulières.
Fin 1968, à la demande de l’inspecteur général de l’Éducation nationale Courtoux, les Réunionnais procèdent à la révision du calendrier scolaire déjà modifié 10 ans plus tôt.
Alors que les débats sont en cours, l’ancien Premier ministre tient à s’exprimer sur le sujet : "Tout régime scolaire spécifique à La Réunion porte en lui les germes du séparatisme", déclare-t-il.
En conséquence, une rentrée scolaire coïncidant avec la rentrée scolaire métropolitaine est fixée au 19 septembre 1969. L’année précédente, elle avait eu lieu le 19 août.
C’est ainsi que le spectre du "séparatisme" et la peur constamment entretenue du "largage" sont venus fausser le débat relatif à l’organisation de l’année scolaire réunionnaise. L’examen de cette organisation dans la sérénité ne se fera que 16 années plus tard, lors de la transformation du vice-rectorat en rectorat.
Eugène Rousse
(à suivre)
(1) Marcel Cerneau est cet ingénieur des Travaux publics dont l’élection à l’Assemblée nationale le 17 novembre 1957 constitue le plus grand scandale électoral de l’après-guerre orchestré par le préfet Jean Perreau-Pradier et provoque la venue, pour la première fois dans l’île, d’une commission parlementaire d’enquête.
Plus que jamais, nous nous rappelons les propos de Laurent à l’Assemblée nationale : "Nou lé pa plus. Nou lé pa moin. Rèspèk a nou".
Extrait de “Nou lé pa plus. Nou lé pa moin. Rèspèk a nou :
Amplifions l’Appel pour que le 19 mars soit une date commémorative”, déclaration adoptée à l’unanimité par 1.200 vétérans réunis le 12 février à Sainte-Suzanne.
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