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La longue marche vers la départementalisation de La Réunion - 21 -
11 avril 2006
Nous terminons aujourd’hui cette série d’articles consacrés par Eugène Rousse au combat des Réunionnais pour le vote et l’application de la loi d’égalité Vergès-Lépervanche du 19 mars 1946. “Témoignages” remercie chaleureusement son ami historien pour cette contribution précieuse et passionnante à la célébration du 60ème anniversaire de cette loi.
Avant de refermer ce dossier, il convient de se féliciter du faste exceptionnel qu’a revêtu cette année la célébration de l’anniversaire de la départementalisation.
Grâce à la mobilisation des Réunionnais, cette célébration a mobilisé probablement plus de moyens et plus d’énergie que celle du cinquantenaire, en 1996.
Le faussaire de La Relève
Mais comme il y a 10 ans, les responsables de l’UDF-La Relève ont tenu à se singulariser de la pire façon qui soit et à s’isoler ainsi de la population.
En 1996, contestant le rôle joué par les députés communistes dans le vote de la loi du 19 mars 1946, le conseiller départemental de l’UDF avait chiffré il y a 10 ans à "une quarantaine de députés de diverses tendances", dont une "dizaine de communistes", les signataires des propositions de loi visant à changer le statut des quatre "vieilles colonies". Ceci est complètement faux.
La vérité est que sur les 586 membres de l’Assemblée constituante, ces propositions de loi ont recueilli 160 signatures, dont une seule du groupe radical-socialiste ; les 159 autres émanaient du groupe communiste et apparenté. (voir le document ci-après)
Un 2ème faux
Il est tout aussi faux d’affirmer que la création du PCR en 1959 "a eu comme conséquence de déclencher la colère de Lépervanche, qui voyait le combat de toute sa vie être renié par son compagnon de 1946, qui ne faisait que favoriser son fils Paul au détriment des convictions passées".
C’est oublier que Raymond Vergès est mort le 2 juillet 1957 et que le congrès constitutif du PCR s’est tenu presque deux ans plus tard, les 17 et 18 mai 1959.
Il est donc exclu qu’un homme aussi lucide que Léon de Lépervanche ait pu adresser, en 1959, le moindre reproche à son camarade Raymond Vergès, disparu en 1957.
Un 3ème faux
Autre reproche totalement infondé de l’UDF-La Relève : "Le PCR s’emploie à nous faire avaler les mêmes bobards historiques, du genre : “Sarda Garriga a aboli l’esclavage !”, jetant aux oubliettes de l’histoire réunionnaise Victor Schœlcher !"
Il nous faut rappeler au patron de cette organisation les faits suivants :
o Lors de la célébration à La Réunion du centenaire de la loi du 27 avril 1848 abolissant l’esclavage dans toutes les colonies et possessions françaises, une imposante manifestation eut lieu dans les rues de Saint-Denis à l’appel de la fédération réunionnaise du PCF et de l’Union départementale des Syndicats CGT. Cette manifestation s’est achevée par un meeting sur l’esplanade Sarda Garriga (ex place du Barachois devenue esplanade de Sarda Garriga le 19 mars 1946).
Au cours de ce meeting, où prirent notamment la parole le député Raymond Vergès et le secrétaire général de la CGT Jean Hinglo, ce dernier souligna que "nous fêtons aujourd’hui le 100ème anniversaire du droit abolissant l’esclavage à La Réunion" et il regretta qu’aucune manifestation officielle n’ait eu lieu dans l’île pour rappeler le décret historique du 27 avril 1848, œuvre de Victor Schœlcher.
o C’est la municipalité à majorité communiste de Saint-Louis qui a pris l’initiative de dénommer les lycées professionnels de la commune "LP Victor Schœlcher". Et cela, au cours d’une cérémonie à laquelle assistaient les élus de la ville et le sous-préfet de Saint-Pierre, Philippe Schaefer.
o C’est la municipalité à majorité communiste du Port qui a financé en 1994 - à l’occasion du bicentenaire de l’abolition de l’esclavage par la Convention (4 février 1794) - l’édition d’un ouvrage intitulé "Hommage à Victor Schœlcher".
Des “oublis” révélateurs
La célébration du 60ème anniversaire de la départementalisation n’a pas donné lieu à des propos aussi délirants que ceux rapportés ci-dessus. On ne peut toutefois s’empêcher de constater que le maire de Saint-Louis, qui, dès sa prise de fonction en mars 2001, a pris des mesures visant à effacer le nom de Raymond Vergès de la mémoire de ses concitoyens, n’a pas traité différemment Léon de Lépervanche, pourtant député de la circonscription dont sa commune faisait partie à l’époque.
En effet, dans les discours prononcés par le 1er magistrat de Saint-Louis à l’occasion de la commémoration du 60ème anniversaire de la départementalisation, les noms de nos deux députés à la 1ère Assemblée Constituante ne semblent pas avoir été prononcés une seule fois. Des “oublis” révélateurs.
Faire gagner le bon sens
Mais nous avons la conviction que, comme pour la célébration du 20 décembre 1848, le bon sens finira par l’emporter.
Devant l’importance des défis à relever par La Réunion dans les années à venir, le rassemblement de tous les Réunionnais paraît devoir s’imposer, dans le respect des différences, autour d’un projet partagé. Au point que demain, sur la scène politique, les sectaires devront s’effacer.
Le 19 mars 1946 sera alors fêté dans la joie et la concorde par tous nos compatriotes.
Eugène Rousse
(fin)
Cependant, l’Histoire a révélé que, du fait de l’existence du statut colonial, nos ancêtres ont continué à subir, avec l’engagisme et la colonisation directe, les conditions de vies héritées du régime esclavagiste. Cela a duré 1 siècle.
Extrait de “Nou lé pa plus. Nou lé pa moin. Rèspèk a nou :
Amplifions l’Appel pour que le 19 mars soit une date commémorative”, déclaration adoptée à l’unanimité par 1.200 vétérans réunis le 12 février à Sainte-Suzanne.
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