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Séminaire à Maurice sur la création de la Zone marine protégée de l’archipel des Chagos
7 mars 2024, par
Cela fait plus de 50 ans que le peuple chagossien a été déporté de son pays à cause de la construction de la base militaire de Diego Garcia. Du 27 au 29 février à Maurice, un séminaire organisé par le gouvernement mauricien et la Zoological Society of London a évoqué clairement la réinstallation des Chagossiens dans leur pays au sein de la Zone marine protégée de l’archipel des Chagos. Il regroupait 80 participants, majoritairement des scientifiques dont des représentants de l’UICN.
La zone aura une superficie de plus de 640.000 kilomètres carrés, soit plus que Madagascar ou la France.
Le travail sur la création de cette aire marine marque une étape importante. C’est la première fois que le Premier ministre de Maurice intervient pour demander à la communauté scientifique d’associer les Chagossiens à tous les niveaux de décision.
Participant à ce séminaire au sein de la délégation des Chagos, Ary Yée Chong Tchi Kan a fait hier un compte-rendu des débats lors d’une conférence de presse tenue aux côtés de Julie Pontalba, présidente du Mouvement réunionnais pour la Paix, et de Georges Gauvin, président du Comité de solidarité Chagos-La Réunion.
Du 27 au 29 février à Maurice eut lieu un séminaire sur la création d’une zone marine protégée de 645.000 kilomètres carrés couvrant l’archipel des Chagos. Organisé par le gouvernement de Maurice et la Zoological Society of London, ce séminaire réunissait 80 participants avec la présence notable de l’Union internationale pour la conservation de la Nature (UICN). Il a clairement évoqué la réinstallation des Chagossiens dans leurs îles, car la protection de l’environnement passe aussi par celle du peuple autochtone. A la demande du Groupe Réfugiés Chagos, Ary Yee Chong Tchi Kan était invité par le gouvernement mauricien à ce séminaire, en tant que membre de la délégation des Chagos composée de 10 personnes.
Julie Pontalba, présidente du Mouvement réunionnais pour la Paix, rappela que l’année dernière, les Chagossiens ont commémoré le 50e anniversaire du dernier bateau de la déportation, ainsi que le 40e anniversaire de la création du Groupe Réfugiés Chagos qui défend la cause du droit au retour des Chagossiens dans leur pays dont ils furent expulsés en raison de la construction de la base militaire de Diego Garcia. C’est « une bataille au niveau international », souligna-t-elle, « avec le soutien des Réunionnais et nous continuons ». L’an dernier, le Mouvement réunionnais pour la Paix a demandé que les Chagossiens obtiennent le Prix Nobel de la Paix. En 2024, cette initiative est renouvelée.
Georges Gauvin, président du Comité Solidarité Chagos-La Réunion rappela le rôle de son organisation dans le soutien à la lutte des Chagossiens. Comité Solidarité Chagos-La Réunion fut créé en 2010 pour expliquer la lutte des Chagossiens aux Réunionnais d’une part, et pour aider financièrement les Chagossiens à déployer leur activité par la solidarité de ses membres et des sympathisants de la cause chagossienne.
« Les Chagossiens ont toujours associé les Réunionnais comme experts », précisa Georges Gauvin, « ce fut dans ce cadre que Ary Yée Chong Tchi Kan a participé à un séminaire très intéressant ».
« Il y a un peuple créole dans l’océan Indien qui a été expulsé de son pays », souligna le président du Comité de Solidarité Chagos-La Réunion, « les négociations continuent, avec l’appui international la victoire sera au bout ». « Les Chagossiens sont dans une démarche de paix, la libération sans haine », conclut-il.
Ary Yée Chong Tchi Kan revint sur sa participation au séminaire. Il mit en lumière la revendication prioritaire des Chagossiens : entretenir les tombes de leurs ancêtres enterrés dans les cimetières des trois îles habitables - Diego Garcia, Peros Banhos et Salomon. La relation à l’Église catholique est très importante pour les Chagossiens. C’est là que les déportés trouvèrent un premier soutien quand ils furent abandonnés sur un quai de Port-Louis. Les Chagossiens font partie des rares à avoir pu rencontrer deux fois le pape, précisa Ary Yée Chong Tchi Kan qui indiqua que le pape a nommé un nonce pour suivre le retour des Chagossiens.
L’ouverture fut faite par le Premier ministre de Maurice, l’ambassadeur de Maurice à l’ONU, l’ancien ambassadeur du Royaume-Uni à Maurice et des experts de la mer. L’objectif était de travailler à la création d’une zone de protection marine aux Chagos : définir la superficie, ce que l’on y fait et les activités humaines possibles. Autrement dit : « la nécessité de trouver un équilibre entre réinstallation et protection de la nature ». Car, « si on protège l’environnement, on protège l’humain ».
L’aire de la zone fait plus de 645.000 kilomètres carrés. L’UICN y a défini 4 zones. 7261 kilomètres carrés sont destinés à la réinstallation des Chagossiens. Une zone de stricte protection s’étendra sur 23712 kilomètres carrés sur le Grand banc des Chagos. La création de la zone de protection permet de marquer les limites de la souveraineté de Maurice, précisa Ary Yée Chong Tchi Kan. Cette zone de protection ne permettra pas le tourisme avec de grands hôtels.
Ary Yée Chong Tchi Kan est intervenu sut le thème « Plus d’humanité ». Le peuple Chagossien arraché à son écosystème. Il est important de donner du sens au parcours des Chagossiens qui se construit sans la haine, ainsi les Chagossiens peuvent devenir une référence. Ary Yée Chong Tchi Kana a proposé de connecter 1000 écoles pour populariser la cause des Chagossiens. Ceci donnera une dimension pédagogique à l’événement qui se passe afin que les enfants participent à ce retour.
Des étudiants mauriciens de Stanford ont renforcé la table des Chagossiens ainsi que d’autres experts. Le 29 février, un relevé de conclusions en 16 points a été adopté. D’autres propositions pourront être intégrées jusqu’au 20 mars. Des experts sont allés rencontrer les Chagossiens au siège du GRC. Ces échanges pourront inspirer d’autres propositions.
Ary Yée Chong Tchi Kan mit en évidence l’importance de l’étape. C’est la première fois que le Premier ministre de Maurice intervient pour demander à la communauté scientifique d’associer les Chagossiens à tous les niveaux de décision. Le Premier ministre plaida pour que la garantie que nos efforts soit favorable à la culture, favorisant un sentiment d’intendance partagée.
« Le Premier ministre ouvre la voie à une coresponsabilité », poursuivit Ary Yée Chong Tchi Kan. 3000 natifs furent déportés, la moitié à Maurice. 50 ans plus tard, il reste 500 natifs. « Le temps presse ».
« Le séminaire laisse l’espace ouvert pour que les Chagossiens préparent leur projet de retour », précisa-t-il, « les Chagossiens veulent une assemblée ». Si on protège l’environnement, on protège l’humain.
Dans 3 mois un document sera finalisé. Il est proposé à Olivier Bancoult, leader du Groupe Réfugiés Chagos, de venir à La Réunion la première semaine de mai pour exposer les conséquences de ce séminaire.
M.M.
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