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Le bateau du retour d’un peuple déporté défiera les menaces d’actes de piraterie des États-Unis et du Royaume-Uni
14 octobre 2021, par
Olivier Bancoult, président du Groupe Réfugiés Chagos, et Liseby Elysé, Chagossienne dont le témoignage pesa lourd lors de l’audience à la Cour internationale de Justice de La Haye qui condamna la déportation des Chagossiens de leur pays natal, sont arrivés hier dans notre île. Ils tiendront samedi une conférence à Saint-Denis pour informer les Réunionnais des dernières avancées de la lutte et rencontreront d’ici là plusieurs responsables politiques. Ils ont été accueillis par le Comité de solidarité Réunion-Chagos représenté par son président Georges Gauvin, son secrétaire Alain Dreneau et Jean-Yves Carré, auteur d’un calendrier destiné à populariser le combat des Chagossiens pour leur retour au pays, ainsi que par Julie Pontalba, présidente du Mouvement réunionnais pour la Paix. Ces deux organisations sont à l’initiative de la conférence de samedi, en partenariat avec la Mairie de Saint-Denis.
Le dernier séjour d’une délégation chagossienne à La Réunion remontait à l’événement phare du 60e anniversaire du Parti communiste réunionnais : le séminaire idéologique international organisé en octobre 2019. La pandémie de COVID-19 a dressé des barrières qui commencent à s’entrouvrir. Et c’est tout naturellement La Réunion qui accueille depuis hier la première mission depuis l’ouverture des frontières de représentants de ce peuple déporté de son pays voici un demi-siècle, en raison de la création de la gigantesque base militaire anglo-américaine de Diego Garcia. C’est en effet en 1989 que le monde a pu prendre connaissance du combat mené par ce peuple frère, à l’occasion d’une conférence de presse d’Olivier Bancoult organisée au Port à l’initiative de Paul Vergès. Jamais les Chagossiens n’oublieront la solidarité des Réunionnais, ce qu’a rappelé hier Olivier Bancoult, président du Groupe Réfugiés Chagos : « depuis 1989, La Réunion est toujours présente, les camarades nous ont toujours soutenu. La Réunion a soutenu Lisette Talate pour le prix Nobel de la Paix, demande de l’UFR présidée par Huguette Bello. Paul Vergès, Élie Hoarau, Jean Yves Langenier nous ont aidé, nous venons toujours à La Réunion ».
L’accueil des Chagossiens a été marqué par une conférence de presse d’Olivier Bancoult et de Liseby Elysé, aux côtés du Comité de solidarité Chagos-Réunion et du Mouvement réunionnais pour la Paix.
Après le mot de bienvenue de Julie Pontalba, Georges Gauvin a précisé l’objectif de la visite. Il s’agit de « ranimer la flamme de la connaissance de ce qu’il s’est passé ». « La sortie du calendrier est l’occasion rêvée pour que les Réunionnais fassent revivre en eux le combat pour les Chagossiens ». Retraçant l’histoire du peuple chagossien, sa déportation et son combat pour faire respecter le droit de vivre dans son pays, « le calendrier est un acte de formation et de solidarité avec les Chagossiens » car la totalité des recettes est versée à la cause, précise-t-il avant d’ajouter : « Pourquoi faire tant de misère à un peuple pacifique. Comment des grandes puissances ont pu faire autant de mal ? »
Olivier Bancoult souligne que « notre lutte est le droit fondamental pour la dignité d’un peuple. Cela fait 38 ans que je suis engagé dans cette lutte. La façon de nous faire quitter notre île, l’exil, sont inacceptables. Les grandes puissances donneuse de leçons ont fait cela ».
Désormais, la communauté internationale est aux côtés des Chagossiens. C’est ce que rappelle le vote le 22 mai 2019 par 116 voix contre 6 d’une résolution de l’assemblée générale de l’ONU enjoignant le Royaume-Uni de cesser son occupation illégale des Chagos et de favoriser le retour des Chagossiens dans leur pays. Cette résolution se base sur l’avis rendu le 25 février 2019 par la Cour de justice internationale reconnaissant la souveraineté de Maurice sur les Chagos. Audience durant laquelle « la représentante de l’Union Africaine a dit les Chagossiens sont la voix de l’Afrique encore colonisée par les grandes puissances ».
Mais malgré tous ces efforts, l’injustice persiste. Depuis la condamnation du Royaume-Uni par l’ONU, les autorités de ce pays continuent de tenir tête à la communauté internationale. La dernière manœuvre est l’instrumentalisation des Maldives, utilisée pour justifier la présence du Royaume-Uni aux Chagos. Adopté à l’unanimité, un jugement du Tribunal international de la Mer en date du 28 janvier 2021 a rejeté la demande des Maldives, rappelant la nécessité pour le Royaume-Uni de déguerpir au plus vite.
Olivier Bancoult rappelle qu’avant la déportation, il y avait la cohabitation avec la base militaire. Moins bien traités que des animaux, les Chagossiens ont été déportés à Maurice et aux Seychelles. « Ceux qui ont été déportés aux Seychelles ont été mis en prison en attendant le bateau qui devait les amener à Maurice », rappelle le président du Groupe Réfugiés Chagos.
Avec la réouverture des frontières, les Chagos sont accessibles sans contrainte à n’importe qui, sauf aux Chagossiens sur décision du gouvernement britannique. Olivier Bancoult a également fait part du soutien du nouveau gouvernement US au refus de son homologue britannique de laisser les Chagossiens retourner définitivement dans leur pays.
Malgré les menaces d’actes de piraterie des États-Unis et du Royaume-Uni, les Chagossiens ont prévu d’affréter un bateau avec le soutien du gouvernement mauricien. Avec à son bord « ceux qui nous ont toujours soutenu » ainsi que plusieurs Prix Nobel de la Paix, des responsables mauriciens et une importante couverture médiatique, le bateau mettra le cap d’abord vers les îles de Peros Banhos et Salomon d’ici le début de l’année prochaine.
Olivier Bancoult indique que le gouvernement mauricien a d’ores et déjà voté un budget de 50 millions de roupies pour un projet de relogement des Chagossiens dans leur pays, et prévu 50 millions de roupies pour financer le voyage.
A ce jour, il reste 456 natifs des Chagos à Maurice, environ 140 en Angleterre, et 40 aux Seychelles. Parmi eux figurent 2 centenaires. Avec les descendants des natifs, le peuple chagossien compte au total près de 10.000 personnes, dont 98 % a fait part de sa volonté de vivre aux Chagos.
M.M.
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