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Conférence en ligne hier
31 janvier 2023, par
Salim Lamrani, professeur à l’Université de La Réunion, a organisé hier une conférence en ligne tenue par Olivier Bancoult, président du Groupe Réfugiés Chagos. Cet événement permit de revenir sur l’histoire du combat des Chagossiens pour revenir dans leur pays et les perspectives d’action pour 2023, qui marque le 50e anniversaire de la déportation des Chagossiens vers Maurice et les Seychelles à cause de la construction de la base militaire de Diego Garcia.
Salim Lamrani organisait hier une conférence internationale, animée par Olivier Bancoult, sur le thème « Chagos : le combat pour le retour ». Trois semaines après le succès de la conférence de Philippe Sand à l’Université de La Réunion, les Chagos était une nouvelle fois à l’honneur.
Lors de son exposé, Olivier Bancoult a répété à maintes reprises « le monde doit savoir ».
Il est tout d’abord revenu sur les manœuvres du gouvernement du Royaume-Uni pour expulser les Chagossiens de leur pays. Londres a voulu faire croire que les Chagossiens étaient des travailleurs contractuels et non pas un peuple autochtone : « on disait que nous étions des Tarzans, des sauvages, des animaux ». Or, il était prouvé que les Chagossiens vivaient là depuis plusieurs générations. Une seule génération suffit d’ailleurs pour être reconnu comme peuple autochtone par l’ONU, a rappelé Olivier Bancoult.
« Le monde doit savoir » que les Britanniques ont fait croire aux Chagossiens qu’ils allaient vacciner leurs chiens, mais qu’en réalité ils les ont systématiquement tués avec les gaz d’échappement des Land Rover.
Ces actes visaient à accélérer la déportation des Chagossiens. Il y eut alors le bateau de l’exil. Ce moment fut rappelé lors du témoignage de Liseby Élysé devant la Cour internationale de Justice de La Haye. Elle perdit son enfant à naître en raison des conditions de l’exil.
« Le monde doit savoir » qu’aux Chagos avant la construction de la base militaire de Diego Garcia, « on vivait en harmonie ». La vie a été totalement différente à Maurice, lieu d’exil. Les Chagossiens étaient confrontés à un manque de travail et à la violence qui était inconnue aux Chagos.
« Le monde doit savoir » aussi que des ressortissants de nombreuses nationalités travaillent à la base militaire de Diego Garcia… mais cette possibilité est interdite aux originaires des Chagos. Olivier Bancoult a postulé 9 fois pour travailler à la base. Les agents recruteurs ont des instructions pour ne pas embaucher des Chagossiens. « On ne peut pas accepter que des gens viennent y travailler, et nous ne pouvons pas », précisa le porte-parole du Groupe Réfugiés Chagos.
De plus, le gouvernement britannique donne l’autorisation aux passagers de yacht de rester jusqu’à 6 mois à Peros Banhos et Salomon, « et nous n’avons pas le droit de venir fleurir la tombe de nos défunts ». « Le cimetière des chiens des militaires de Diego Garcia est entretenu, pas ceux de nos parents », ajouta-t-il.
« Le gouvernement britannique s’autoproclame champion des droits humains. Mais ce qu’il a fait aux Chagossiens, c’est du racisme. Nous sommes descendants d’Africains, c’est pour cela que nous avons été discriminés », a souligné Olivier Bancoult.
Olivier Bancoult a rappelé les actions judiciaires devant la justice britannique jusqu’à la Haute cour de Londres et même la Cour européenne des droits de l’homme. Puis avec Maurice, il y eut l’audience à la Cour internationale de Justice pour faire entendre notre voix, et son avis condamnant le Royaume-Uni pour son occupation des Chagos. Cette procédure est le résultat d’un vote de l’Assemblée générale de l’ONU. La même instance a confirmé l’avis de la Cour internationale de Justice en 2019.
« La résolution du 28 mai 2019 votée par l’ONU demande l’arrêt de l’occupation illégale des Britanniques sur les Chagos, et de permettre le retour des Chagossiens dans leur pays », rappela-t-il.
« Un jugement a été rendu par le Tribunal international de la mer, il est d’accord avec l’avis consultatif de la CIJ », poursuit-il. « En novembre 2022, le gouvernement britannique a ouvert les négociations avec Maurice. Nous avons la garantie d’y participer, d’après le Premier ministre de Maurice, pour que les Chagossiens soient parties prenantes ». Il devra être notamment question du relogement des Chagossiens dans leur pays natal, ils s’y préparent.
Olivier Bancoult a ensuite évoqué le rôle de la regrettée Lisette Talate. Ancienne vice-présidente du Groupe Réfugiés Chagos, elle fait partie des femmes qui ont inspiré le combat d’Olivier Bancoult. Elle a participé pleinement à la lutte chagossienne. Native de Diego Garcia, elle a participé à 21 jours de grève de la faim, elle a été pressentie pour le Prix Nobel de la Paix. « Si nous avons été connus sur le plan international, c’est grâce aux femmes chagossiennes », souligna-t-il.
Olivier Bancoult a ensuite remercié le Comité de solidarité Chagos La Réunion, le Mouvement réunionnais pour la Paix. Il est très reconnaissant envers Huguette Bello qui donna le nom de Lisette Talate à la piscine municipale de Saint-Paul. Il l’est également envers Jean-Yves Langenier qui décida de donner à la rue principale du Port le nom d’avenue des Chagos. Olivier Bancoult remercia « infiniment » les Réunionnais. Les enfants de la Creuse est une tragédie comparable.
Au sujet des perspectives d’action pour 2023, outre les négociations avec Maurice et le Royaume-Uni, Olivier Bancoult annonça la publication prochaine à Maurice d’un rapport de l’ONG Human Rights Watch sur la déportation des Chagossiens et l’occupation de leur pays par le Royaume-Uni.
En 2023, cela fera 50 ans qu’eut lieu la dernière déportation de Chagossiens. Le Groupe Réfugiés Chagos prépare un grand événement avec une exposition. « Nous voulons inviter le capitaine d’un bateau de l’exil afin qu’il témoigne de ce qu’il s’est passé », autrement dit, « le monde doit savoir ».
Enfin, « nous sommes prêts à aider nos frères malgaches pour leur revendication des îles Éparses », dit en substance Olivier Bancoult en concluant son exposé par une invitation à la commémoration du 50e anniversaire de l’exil.
M.M.
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