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Projection en avant-première à La Réunion d’un film réalisé lors du séjour d’une délégation chagossienne le mois dernier à Peros Banhos
25 mars 2022, par
Une délégation du Groupe Réfugiés Chagos s’est rendue le mois dernier sur l’île de Peros Banhos pour rappeler au monde qu’un peuple vivait en paix et en harmonie avec la nature dans ces îles avant d’en être déporté avec interdiction d’y revenir par le gouvernement du Royaume-Uni. C’est à La Réunion qu’Olivier Bancoult, président du Groupe Réfugiés Chagos, a décidé de tenir les premières conférences publiques suivant cet événement historique. Il a souligné hier que cette décision rappelle que ce sont les Réunionnais qui ont été les premiers soutiens de la lutte des Chagossiens, en particulier le PCR et Paul Vergès.
Le mois dernier, une délégation du Groupe Réfugiés Chagos s’est rendue sur l’île de Peros Banhos. Cette terre était une des trois îles habitées de l’archipel des Chagos, dont les Chagossiens furent déportés voici plus de 50 ans par le Royaume-Uni à la suite de la construction de la base militaire sur l’île de Diego Garcia. Pour la première fois depuis 50 ans, des Chagossiens ont pu poser le pied aux Chagos sans escorte policière. Cet événement historique a eu lieu dans le cadre d’une mission scientifique de l’État mauricien, destinée à réaffirmer la souveraineté de Maurice sur l’archipel reconnue par la Cour internationale de justice de La Haye, par une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU votée à une large majorité, et par un jugement du Tribunal de la mer.
Réalisé à l’occasion de ce séjour historique à Peros Banhos, un film est projeté en avant-première à La Réunion, durant les trois conférences tenues par Olivier Bancoult, président du Groupe Réfugiés Chagos, hier à Saint-Paul, ce soir à 17 heures à la mairie de Sainte-Suzanne, et demain à 15 heures à la médiathèque François-Mitterrand de Saint-Denis.
Hier en conférence de presse, Olivier Bancoult a souligné que cette primauté accordée aux Réunionnais découle d’un soutien à la cause chagossienne de longue date. Ce fut en 1989 qu’à l’initiative de Paul Vergès, Olivier Bancoult put tenir sa première conférence au Port où il sensibilisa l’opinion publique internationale sur le crime perpétué par le Royaume-Uni : la déportation de tout un peuple avec interdiction de retourner sur sa terre. Cette solidarité « de mes camarades du Parti communiste réunionnais » s’est exprimée à maintes reprises. Elle s’est également amplifiée avec la création du Comité de solidarité Chagos-La Réunion, ainsi qu’avec le soutien du Mouvement réunionnais pour la Paix. Cette mobilisation des Réunionnais a joué un grand rôle dans la lutte.
Olivier Bancoult est ensuite revenu sur les circonstances du séjour à Peros Banhos. La revendication des Maldives sur une partie des Chagos est un élément nouveau qui constitue un nouvel obstacle au retour des Chagossiens. Le Tribunal de la mer a débouté les Maldives dans un premier temps, et « a donné à Maurice jusqu’à avril pour organiser sa défense. Il fallait à tout prix faire une étude pour montrer que la partie des Chagos réclamée par les Maldives appartient à Maurice ». Le gouvernement mauricien a organisé dans l’urgence le mois dernier une mission scientifique destinée à réaffirmer sa souveraineté sur l’archipel. Cinq membres du Groupe Réfugiés Chagos ont pu faire partie du voyage.
Pour les Chagossiens, l’objectif était de montrer au monde qu’un peuple vivait aux Chagos avant la déportation. Qu’il existait bien une vie, contrairement à ce qu’affirme le Royaume-Uni.
« Les premières images diffusées à la télé ont rappelé qu’il y avait une vie aux Chagos. Les bâtiments sont toujours là, les murs sont encore debout. La chapelle est là même si elle est restée à l’abandon », a souligné Olivier Bancoult. « Nous avons nettoyé les lieux où nous avons été baptisés, où nous avons fait notre communion, le cimetière où nos parents et grands parents sont enterrés. Tout cela va à l’encontre de la mauvaise foi du gouvernement du Royaume-Uni ».
« Nous avons ramené des images que nous voulons montrer à nos frères réunionnais. Montrer comment les grandes puissances violent les droits », poursuit Olivier Bancoult.
« Ce que nous demandons, c’est que les Chagossiens aient droit de vivre sur leur terre, ce que le gouvernement britannique refuse alors qu’aucune barrière légale n’empêche cela », rappelle Olivier Bancoult, « y compris sur Diego Garcia où vivent de nombreux étrangers ».
En effet, la base militaire louée aux États-Unis accueille non seulement des militaires de ce pays, mais aussi des travailleurs civils venus de nombreux pays sauf des Chagos. Or, Olivier Bancoult rappelle que dans les autres bases militaires des USA situées au Japon, à Guam ou ailleurs dans le monde, la population locale compose une bonne partie des travailleurs civils. Olivier Bancoult précise que les yachts sont même autorisés à séjourner jusqu’à 6 mois dans l’archipel, alors que ces îles restent interdites à ceux qui y sont nés et à leurs descendants qui veulent y vivre en très grande majorité, plus de 80 %.
Ce voyage à Peros Banhos s’inscrit également dans le projet de relogement des Chagossiens sur leurs îles. « Le gouvernement mauricien a voté un budget pour cela ». Il faut en effet prévoir les équipements nécessaires pour accueillir la population dans de bonnes conditions. Une prochaine mission plus importante aura d’ailleurs lieu dans le but de faire avancer le projet de réinstallation des Chagossiens dans leur pays.
Au moment où la guerre en Ukraine provoque une levée de bouclier de grandes puissances qui invoquent le respect des grands principes pour condamner l’invasion, force est de constater que ces mêmes grandes puissances, surtout le Royaume-Uni, continuent de bafouer les droits fondamentaux des Chagossiens, rappelle Olivier Bancoult.
« Nous ne céderons pas aux pressions de Londres qui essaient de nous diviser, notamment les jeunes générations », souligne-t-il.
« Nous représentons l’avenir de toutes les personnes déportées de leur terre. Il ne faut jamais baisser les bras. En Ukraine, en Afghanistan, en Syrie, des gens fuient leurs pays », poursuit Olivier Bancoult, la lutte des Chagossiens et les avancées obtenues soulignent l’espoir.
« Nous sommes un peuple de l’océan Indien, un autre peuple de l’océan Indien, les Réunionnais sont très sensibles à notre cause. Nous avons tenu notre première conférence en 1989 à La Réunion, ce sont nos frères de combat », conclut Olivier Bancoult.
M.M.
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