Augmentation des impôts : n’y a-t-il vraiment pas d’autres moyens ?

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Le premier budget de plein exercice du gouvernement est en discussion actuellement. Les choix stratégiques du Premier ministre, Ayrault, consistent à combler le déficit public pour l’amener sous la barre des 3% du PIB, l’année prochaine. Il pense que cet assainissement ramènera la confiance et l’adhésion populaire lors de la 2e moitié du quinquennat. En d’autres termes, il veut réussir là où la précédente mandature a échoué, en agissant plus fort et plus vite. Il n’a aucune certitude de pouvoir l’emporter.

En effet, le FMI vient de mettre en garde les pays qui utilisent l’austérité comme arme de rigueur budgétaire. Cela risque d’affaiblir la croissance mondiale et se retourner contre la croissance nationale. Elle rejoint ainsi les propos de Stigliz, prix Nobel d’économie, ainsi que ceux du président de l’Assemblée, Claude Bartolone, qui fustige la règle du 3%.
En un mot : le remède risque d’être pire que le mal. De fait, il est prévu une augmentation d’impôts en 2013, de 24 milliards et une réduction des dépenses publiques de 10 milliards. Seuls 20 millions de contribuables seront épargnés. Les autres verront leurs impôts augmenter, notamment, à travers un système de gel du barème de l’impôt sur le revenu.

Le pli est pris et les Collectivités ne vont pas rester à la traîne ; elles vont procéder à des augmentations substantielles des impôts, du fait d’un manque à gagner de la part du gouvernement qui freine les subventions et dotations aux investissements. Déjà, nous détenons le palmarès des Communes les plus pauvres et où les inégalités sont les plus criantes. Le potentiel fiscal représente un peu plus de la moitié de celui de leurs homologues de France. N’y a-t-il vraiment pas d’autres chemins à prendre ?

 J.B. 


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