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11 janvier 2023, par
Le procès du Médiator va durer 6 mois, peut-on imaginer que les victimes du chlordécone ne puissent avoir droit elles aussi à un procès pour leur rendre justice ?
Lundi s’est ouvert le procès en appel du Médiator. Détourné de son usage initial pour être prescrit comme coupe-faim, cette utilisation a été à l’origine de nombreuses tragédies : décès et invalidités. Plus de 7000 parties civiles sont présentes, dont près de 180 réunionnaises. Un avocat défendant les intérêts de victimes réunionnaises a rappelé combien le Médiator a fait des ravages dans notre île, compte tenu de la forte prévalence de l’obésité et d’autres facteurs liés à un mode de vie favorisant la prise de poids.
D’importants profits ont été réalisés par une société privée au détriment de la santé, financés notamment par les cotisations des travailleurs à la Sécurité sociale. Les victimes demandent réparation. L’institution judiciaire leur donne cette possibilité.
Pour le moment, cette possibilité n’est pas offerte aux victimes d’un autre scandale sanitaire : le chlordécone. Alors que ce pesticide était reconnu comme cancérogène possible par l’OMS et qu’il était interdit en France, il a été utilisé jusqu’en 1993 dans les plantations de bananes en Guadeloupe et Martinique. Là aussi d’importants profits ont été réalisés au détriment de la santé. Le chlordécone s’est dispersé dans la chaîne alimentaire. Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire, 90 % de la population est contaminée. Une étude publiée en 2010 dans « Journal of clinical oncology » indique que « l’exposition au chlordécone, un insecticide perturbateur endocrinien employé aux Antilles françaises jusqu’en 1993, est associée significativement à une augmentation du risque de survenue du cancer de la prostate », selon l’INSERM.
Dans leur ordonnance de non-lieu, tout en reconnaissant « un scandale sanitaire », les juges en charge de l’affaire du chlordécone indiquent la difficulté de « rapporter la preuve pénale des faits » et que « le lien de causalité certain » n’était pas établi scientifiquement au moment où ce pesticide était utilisé en Guadeloupe et Martinique.
Pour le Médiator, le cadre légal donnait la possibilité aux juges d’aller jusqu’à un procès et des réparations pour les victimes. Pour le chlordécone, le cadre légal empêche pour le moment d’aller plus loin que l’enquête. En Guadeloupe et en Martinique, cette situation est vécue comme une profonde injustice. Elle alimente la crise de confiance envers les institutions.
Or, au moment de son épandage dans ces deux anciennes colonies, le chlordécone était déjà classé par l’OMS comme un possible cancérogène. Il avait déjà été retiré du marché depuis plus de 20 ans aux États-Unis, et n’était plus autorisé depuis plusieurs années en France. Un régime dérogatoire existait alors pour que ce pesticide puisse encore être utilisé en Martinique et en Guadeloupe. Depuis plus de 12 ans, une étude a fait le lien entre chlordécone et augmentation significative de la prévalence du cancer de la prostate. Les victimes ont le droit à la réparation.
Le procès du Médiator va durer 6 mois, peut-on imaginer que les victimes du chlordécone ne puissent avoir droit elles aussi à un procès pour leur rendre justice ?
M.M.
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