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28 mars 2022, par
Larry Fink, le président de BlackRock, a écrit à ses actionnaires pour indiquer que la pandémie et la guerre en Ukraine allaient signer la fin de la mondialisation engagée depuis plus de trente ans.
Le plus grand gestionnaire de fonds affirme que la guerre économique de l’Occident contre la Russie incitera les gouvernements et les entreprises à repenser les dépendances à l’étranger. Le PDG de BlackRock, Larry Fink, dont la société supervise des investissements équivalents à environ la moitié du PIB américain, a prédit que les efforts visant à punir la Russie pour son invasion de l’Ukraine conduiraient à l’effondrement du mondialisme alors que les décideurs reconsidéraient leurs vulnérabilités étrangères. « L’invasion russe de l’Ukraine a mis fin à la mondialisation que nous avons connue au cours des trois dernières décennies », Fink a déclaré jeudi dans une lettre aux investisseurs. « Nous avions déjà vu la connectivité entre les nations, les entreprises et même les personnes mises à rude épreuve par deux années de pandémie. Cela a laissé de nombreuses communautés et personnes se sentir isolées et se replier sur elles-mêmes. Je crois que cela a exacerbé la polarisation et les comportements extrémistes que nous observons dans la société aujourd’hui. »
BlackRock est une société multinationale américaine spécialisée dans la gestion d’actifs, dont le siège social est situé à New York. Fondée en 1988, elle est devenue le plus important gestionnaire d’actifs au monde, avec près de 7 800 milliards de dollars d’encours en octobre 2020. La fin de la guerre froide, c’est la période à laquelle a été créé BlackRock justement. Et Larry Fink ne s’en cache pas : le gestionnaire d’actifs a bien profité de la mondialisation et de la croissance des marchés des capitaux. « Je reste un partisan à long terme des avantages de la mondialisation et de la puissance des marchés de capitaux mondiaux. L’accès aux capitaux mondiaux permet aux entreprises de financer leur croissance, aux pays d’accroître leur développement économique et à un plus grand nombre de personnes de connaître le bien-être financier. » Les clients du géant mondial de la gestion d’actifs détenaient, fin janvier, 18,2 milliards de dollars d’actifs russes. Les sanctions contre la Russie et la fermeture de la Bourse de Moscou ont fait plonger la valorisation de ses fonds. Au 28 février, ils ne valaient plus qu’un milliard de dollars.
La mondialisation néolibérale est une forme d’évolution du capitalisme fondée sur la recherche de gains de productivité que permet le commerce mondial au niveau de la planète. On le voit à travers les performances “record” réalisées par les grandes entreprises multinationales dans le but d’enrichir leurs actionnaires. Des marges toujours plus grandes impliquent de réduire toujours plus les coûts. Cela s’est traduit dans les pays développés par le dépeçage de l’Etat considéré par les néolibéraux comme étant aux mains d’une classe moyenne défendant ses privilèges. Ils y sont parvenus en imposant la toute puissance du marché et en mettant en concurrence les travailleurs de ces pays avec ceux des pays moins développés. Dans les pays pauvres, les néolibéraux ont réussi à déjouer les nationalismes par les privatisations, en ouvrant les marchés et en mettant en place un contrôle des dépenses publiques par l’intermédiaire de l’OMC. La conséquence est une tendance à l’émergence, autant dans les pays développés que dans les autres, d’une société bipolaire avec un nombre restreint de personnes très riches et une immense majorité de pauvres. Les richesses colossales entre les mains d’une minorité s’accumulent grâce à des de rentes de situation que permet l’exploitation d’une concurrence déloyale.
« Après deux ans de Covid-19, le conflit ukrainien scelle encore plus la fin de la « mondialisation heureuse » : solidification des frontières, diffusion de l’inflation, disparition de l’énergie bon marché. Un monde fragmenté, où la seule chose qui nous réunissait encore devra nous séparer : les flux d’argent et d’information ne passent plus entre nations opposées et deviennent mutuellement non convertibles », écrit ainsi le philosophe Jean-Yves Heurtebise dans une tribune publiée dans le Monde. Si Larry Fink met en avant l’engagement des entreprises à « fonctionner conformément aux valeurs fondamentales », il estime que « le monde subit une transformation ». La guerre en Ukraine peut en effet conduire « les entreprises à développer une plus grande partie de leurs opérations onshore ou nearshore entraînant un retrait plus rapide de certains pays ». Plusieurs États pourraient bénéficier de ce changement, à l’instar, selon lui, du Mexique, du Brésil, des États-Unis ou des centres de fabrication du Sud-est asiatique. « Alors que les bilans des entreprises et des consommateurs sont solides aujourd’hui, ce qui leur donne plus d’amortis pour faire face à ces difficultés, une réorientation à grande échelle des chaînes d’approvisionnement sera intrinsèquement inflationniste », croit-il. Si la pandémie et la guerre en Ukraine portent des coups douloureux à la mondialisation, ces derniers ne signent pas pour autant sa mort, selon plusieurs spécialistes. L’Union européenne par exemple, tente d’assurer sa sécurité énergétique et alimentaire en renouant avec la relocalisation mais il s’agit davantage d’une remise en cause de l’hypermondialisation que d’un réel mouvement de démondialisation. Certains surnomment même cette tendance, la “slowbalisation”. Mais ce ne sont que les soubresauts d’un système en fin de course. Face à cette situation nous devons repenser l’avenir de notre Péi. C’est un des raisons qui marque la nécessité de réunir la conférence territoriale élargie pour poser les bases de la Réunion de demain.
“Ce n’est pas la mondialisation qui dissout les nations, mais l’autodissolution des nations qui produit la mondialisation.” Emmanuel Todd
Nou artrouv’
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