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16 avril 2022, par
Il est célèbre dans le monde entier pour son combat en faveur des femmes violées, ces corps « transformés en champs de bataille » que le gynécologue formé à Angers tente de réparer. Et obtenir, pour toutes les victimes des carnages perpétrés au Congo, justice et vérité.
Denis Mukwege est gynécologue et chirurgien, fondateur de l’hôpital de Panzi en République Démocratique du Congo. Il a consacré sa vie aux femmes victimes de violences sexuelles dans son pays (et dans le reste du monde). Un film lui est dédié en 2015 ("L’homme qui répare les femmes" de Thierry Michel). En 2018, il s’est vu remettre le Prix Nobel de la Paix aux côtés de Nadia Murad, laquelle a a attiré l’attention de la communauté internationale sur le viol de masse organisé par Daech sur les Yézidis. Né dans un pays où, écrit-il, les femmes sont traitées comme des citoyennes de seconde zone, il prône notamment le développement d’une "masculinité positive", qui en passerait par une nouvelle manière d’éduquer les garçons.
Fils d’un pasteur pentecôtiste, Denis Mukwege effectue ses études primaires à l’athénée royal de Bukavu, puis poursuit ses études secondaires à l’institut Bwindi de Bukavu, où il obtient un diplôme en biochimie en 1974. Après deux années passées à la faculté polytechnique de l’université de Kinshasa (UNIKIN), il trouve sa voie en s’inscrivant, en 1976, à la faculté de médecine du Burundi. Son diplôme de médecin obtenu en 1983, il fait ses premiers pas professionnels à l’hôpital de Lemera, situé au sud de Bukavu. En 1984, il obtient une bourse de la Swedish Pentecostal Mission pour suivre une spécialisation en gynécologie à l’université d’Angers, en France. Il fonde avec un Angevin l’association France-Kivu pour aider sa région d’origine. Le 24 septembre 2015, il devient docteur en sciences médicales à l’université libre de Bruxelles après avoir soutenu une thèse intitulée Étiologie, classification et traitement des fistules traumatiques uro-génitales et génito-digestives basses dans l’Est de la RDC.
En 1989, il choisit de retourner au Congo pour s’occuper de l’hôpital de Lemera, dont il devint médecin directeur. En 1996, lors de la première guerre du Congo, son hôpital est brutalement détruit lors de l’attaque de Lemera. Mukwege échappe à la mort alors que plusieurs malades et infirmiers sont assassinés. Il se réfugie à Nairobi, puis décide de retourner au Congo. Avec l’aide du PMU (Pingstmissionens Utvecklingssamarbete, association caritative suédoise), il y fonde l’hôpital de Panzi à Bukavu. Il se voit alors confronté aux mutilations génitales pratiquées sur les femmes. Profondément marqué par ces violences, il décide de faire connaître au monde la barbarie dont sont victimes les femmes à l’est de la République démocratique du Congo, et d’agir pour leur venir en aide. Dans une région où le viol collectif est utilisé comme arme de guerre, il se spécialise dans la prise en charge des femmes victimes de ces agressions sexuelles, leur apportant une aide médicale mais aussi psychique, économique et juridique.
Denis Mukwege, 67 ans, vit en permanence sous protection depuis qu’il dénonce, avec le renfort et l’autorité de son prix Nobel de la paix décerné en 2018, les carnages incompréhensibles perpétrés en République démocratique du Congo. Personne ne connaît avec certitude le bilan humain de la guerre qui ravage cet immense pays grand comme l’Europe occidentale. Un conflit qui a débuté en 1996, dans le sillage du génocide perpétré au Rwanda et de la chute du maréchal Mobutu, et qui n’a jamais véritablement cessé depuis. Denis Mukwege veut mettre fin à l’impunité qui caractérise le pillage et les massacres du pays considéré comme le plus riche du monde, convoité pour ses minerais rares, son cuivre, son or, ses diamants, ses terres incroyablement fertiles. Tous les pays impliqués dans cette « guerre mondiale africaine » y ont commis des crimes, mais les troupes rwandaises sont particulièrement ciblées. Ce sont elles qui ont encadré les troupes de Laurent-Désiré Kabila, un ex-guérillero « marxiste » reconverti dans les trafics, jusqu’à Kinshasa, transformant l’ex-Zaïre, selon l’expression d’Emma Bonino, alors commissaire européenne pour l’aide humanitaire d’urgence, en véritable « abattoir à ciel ouvert ».
« Je les appelle des femmes fortes puisque lorsqu’elles ont souffert du fait de ne pas avoir été protégées et qu’elles se battent pour que cette société devienne juste, je trouve ça d’une grandeur exceptionnelle. » Denis Mukwege
Nou artrouv’
David Gauvin
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Messages
16 avril 2022, 09:32, par oscar Dudule
il y a des prix Nobel de la paix qui sont très critiquables. Mais celui la est totalement justifié.
Bravo à ce médecin , très humain , qui a choisi de se mettre au service des victimes. J’espère qu’il pourra continuer longtemps . De plus il a choisi de retourner dans son pays ,plutôt que d’écouter les sirènes d’autres états ou institutions, où il aurait été, probablement , mieux rémunéré.