Didier Robert refuse de recevoir des victimes de sa politique favorisant la vie chère

6 novembre 2018, par J.B.

Hier, une manifestants d’un collectif d’organisations menée par le CSAPR a protesté contre la hausse des prix des carburants. Les augmentations successives sont liées à deux facteurs. Tout d’abord celui du cours de la matière première, le pétrole, sur lequel La Réunion n’a aucune prise. Ensuite sur la fiscalité, où là, la responsabilité incombe totalement à des responsables politiques réunionnais. La principale taxe est en effet fixée par la Région Réunion, qui a choisi d’augmenter le taux de celle sur le gasoil, le carburant le plus consommé à La Réunion. Sur la base de ces différentes données, c’est la préfecture qui fixe tous les mois par arrêté le prix maximal de vente des carburants, qui est le prix de vente effectif partout. Force est de constater qu’aucun gérant de station-service n’affiche un tarif inférieur au prix maximum autorisé.

Fort logiquement, la manifestation d’hier a ciblé deux interlocuteurs. Tout d’abord l’État, qui a reçu une délégation afin de recevoir ses doléances. Le mouvement a ensuite atteint la Région Réunion. Le moment était bien choisi, c’était en effet hier que se déroulait une séance plénière. Tous les élus qui ont voté pour l’augmentation de la taxe sur le gasoil étaient en effet censés être présents, dont le premier d’entre eux, Didier Robert, président de la Région et premier responsable de la décision. Mais le chef de file de la majorité favorable à la hausse de la taxe a préféré se défiler et à envoyé au front son premier vice-président. La réaction des manifestants était courue d’avance, ils ont refusé de prolonger la discussion avec cet élu, car ils estimaient qu’ils devaient avoir en face d’eux le principal responsable du problème : Didier Robert.

Rappelons qu’à La Réunion, toutes les marchandises sont transportées par des véhicules fonctionnant avec des carburants taxés par la Région Réunion. C’est la conséquence du choix de Didier Robert de stopper le chantier du train pour favoriser une infrastructure destinée au tout-automobile : la route en mer. Il est légitime de s’interroger sur le lien entre l’impasse technique du chantier, et ses inévitables conséquences financières, et la hausse de la taxe sur le gasoil. En effet, le prétexte invoqué est de rapprocher les prix du super et du gasoil. Il était pourtant possible de faire autrement en baissant le taux de la taxe sur le super. Rappelons que devant une situation analogue causée par un différentiel trop important de taxe entre les alcools importés et la production domestique, la Région Réunion avait choisi de baisser le taux d’octroi de mer sur les boissons fortement alcoolisées importées plutôt que d’augmenter celui frappant le rhum fabriqué à La Réunion.

Il est temps que les responsables de l’aggravation de la vie chère à La Réunion acceptent de tenir compte de la situation de la population.

J.B.

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