L’impact des attentats va peser sur La Réunion

17 novembre 2015, par J.B.

Les attentats du 13 novembre à Paris ont fait de nombreuses victimes. Pour la première fois, des kamikazes ont attaqué en France. L’émotion est grande, cette violence laissera des traces longtemps.
Les premières conséquences politiques ont été tirées hier dans le discours du président de la République. Comme il fallait s’y attendre, les élections régionales passent au second plan. Pour le chef de l’État, leur objectif principal sera de montrer au monde que des terroristes ne pourront pas perturber le fonctionnement des institutions républicaines. Le vote aura donc lieu aux dates prévues.

La donne est totalement bouleversée. La priorité va à l’organisation de la COP21, au projet de révision constitutionnelle et à de nouvelles mesures qui seront dans la loi de Finances qui est actuellement débattue au Parlement. Dans le débat qui a suivi l’intervention du président de la République, la droite a refusé l’appel à l’union nationale sur ces questions. Le parti de Didier Robert estime que la révision n’est pas nécessaire, et fait de la surenchère en mettant l’accent sur le contrôle des frontières, ce qui sous-entend une stigmatisation des réfugiés qui fuient des pays en guerre.
La Réunion a déjà connu des répercussions directes des événements tragiques de vendredi. Bien que l’état d’urgence ne soit pas appliqué dans notre île, de nombreuses manifestations ont été annulées. La campagne électorale des régionales est mise en suspend. Ainsi, le débat hebdomadaire de Réunion Première entre des candidats et des invités n’aura pas lieu ce soir. Il est reporté à jeudi.

Dans ces conditions, l’effet des événements parisiens va peser dans les semaines qui viennent. Les dernières semaines de la campagne électorale vont se faire dans un contexte chamboulé, car la situation n’est plus la même, ce qui change l’ordre des priorités. Le chef de l’État a montré que le résultat des élections ne lui importe guère, ce qui compte c’est qu’elles se tiennent pour montrer le symbole d’une République debout, évitant la surenchère et les dérives. L’essentiel sera dans la réforme constitutionnelle. La droite l’a bien compris, en faisant de cette question le point de départ de l’affirmation de sa différence.
Plusieurs candidats aux régionales à La Réunion sont députés ou sénateur. Certains étaient même présents hier à Versailles pour voir le président de la République s’adresser à eux. Quels enseignements vont-ils en tirer ?

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