La fourberie du scorpion

20 mars 2003

Le scorpion n’a jamais eu bonne presse.
Il est le symbole du traître qui frappe sans crier gare : on dit "fourbe comme le scorpion". Aussi n’est-ce pas un hasard si le dessinateur a représenté George Walter Bush sous les traits d’un scorpion sur-armé s’attaquant à l’Irak que la communauté internationale s’attachait à désarmer - non sans difficultés - mais pacifiquement depuis 1991.
On peut lire dans ce dessin qu’après avoir détruit le maximum d’armes dont l’Irak s’était doté, G. W. Bush a estimé qu’il pouvait donc attaquer sans trop prendre de risques.
La fourberie de G. W. Bush déclarant la guerre au moment où la communauté internationale représentée par l’O.N.U. touchait au but proclamé a été dénoncée par le président de la République française : « La décision unilatérale de recourir à la guerre […] est une décision grave, alors que le désarmement de l’Irak est en cours et que des inspections ont démontré qu’elles étaient une alternative crédible pour désarmer ce pays ».
Et la conclusion du président de la République s’impose d’elle-même quant aux conséquences futures - notamment lorsqu’il s’agira d’obtenir de la Corée du Nord, par exemple, qu’elle renonce à l’arme nucléaire - : « C’est une décision qui compromet pour l’avenir les méthodes de règlement pacifique des crises liées à la prolifération des armes de destruction massive ».
Quel est en effet le pays qui sera assez naïf pour croire désormais que lorsque l’O.N.U. lui demandera de renoncer à la fabrication d’armes de destruction massive ce ne sera pas, une fois qu’il aura détruit la part la plus importante de ses armes, le signal d’une attaque "en traître", d’une curée meurtrière comme celle annoncée contre le peuple d’Irak ?
On le voit, la décision "outlaw" de G. W. Bush va bouleverser durablement les rapports entre tous les États du monde. Avant même la première attaque, la démonstration - par l’absurde - est ainsi faite que le recours à la guerre ne résout aucun des problèmes posés et engendre une situation qui, très rapidement, se révélera pire que celle que G. W. Bush proclame vouloir ainsi régler.


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