La Grèce peut-elle payer sa dette ?

17 juillet 2015, par J.B.

Tout le monde avait bien compris qu’en tapant sur la Grèce, l’Allemagne visait la France. Au point qu’on parle maintenant de la fin du couple franco-allemand. En clair, l’Europe est sous domination allemande. Après les premiers votes des parlements nationaux pour la ratification de l’accord imposé à la Grèce, des voix s’élèvent pour réclamer à l’Allemagne un peu plus de modestie. Surtout en France.

En faisant référence à l’histoire, Romano Prodi, ancien président de la Commission européenne, demande à l’Union européenne de se montrer généreuse avec la Grèce, sur le modèle de l’accord qui a permis l’effacement de la dette allemande en 1953, notamment la dette de guerre. M. Prodi, qui sait de quoi il parle, agissait plus en Italien car il fut également Premier ministre de l’Italie, en pleine crise. Il connaît l’intransigeance allemande. Cambadélis, le patron du PS, rappelle que si l’Allemagne est à ce stade économique, c’est qu’elle a bénéficié d’une remise de dette par l’Europe et la France. Il dénonce l’Allemagne qui joue au “petit père la rigueur”. Avant eux, Mélenchon avait attaqué l’Allemagne sur le même thème. Il n’est pas loin de la position de Varoufakis qui avait soulevé la question de la dette allemande à l’égard de la Grèce.

Pour eux tous, la Grèce ne peut pas rembourser la dette qui pèse sur elle. Même la BCE le reconnait.

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  • La Grèce pourra certainement payer sa dette si elle s’en donne les moyens . C’est à dire si elle adopte toutes les règles imposées par l’appartenance à l’union européenne .

    D’après les informations que j’ai entendues à la télé ces derniers jours , Il semblerait que les grecs n’ont même pas de cadastre et de ce fait ne peuvent même pas collecter correctement les impôts liés à la propriété et à l’occupation du sol . L’église Orthodoxe grecque , qui serait le plus gros propriétaire de la Grèce ne paierait pas d’impôts fonciers mais seulement des impôts sur ses revenus quand ceux ci sont apparents . Quant à la TVA qui est payée par tous les européens, elle serait encore inappliquée par la plus part des grecs ou aurait un taux très bas par rapport aux autres pays européens .

    Les injonctions économiques de l’Union européenne faites à la Grèce pour qu’elle puisse rester dans la zone Euro sont certes dures à avaler , mais c’est probablement parce qu’il y a un retard immense à rattraper au niveau de la gestion du pays par rapport aux autres membres de l’Union.

    Beaucoup de gens pensent que les Grecs auraient du d’abord réaliser des reformes avant d’adhérer à l’Union européenne. Si on les a accepté dans l’Union c’est parce que en retour ils se sont engagés à réaliser progressivement les réformes nécessaires pour arriver après un certain temps au même niveau que les autres membre de l’Union . C’est ce qu’ont fait les Portugais , les espagnols , les lituaniens ... IL n’y a pas de raison que les grecs soient dispensés de faire les efforts que les autres ont du faire pour intégrer la zone Euro et que font les pays qui ont déjà adhéré à ’Union mais qui ne sont pas encore intégrés dans la zone euros parce qu’ils n’ont pas atteint un niveau économique comparable à la moyenne euopéenne .

    L’Union européenne compte 27 membres mais la zone euro n’en compte que 18, et à part le Royaume uni qui est resté volontairement hors de la zone euros pour pouvoir conserver les avantages qu’il retire du Comon wealth , les autres sont encore dans une situation transitoire , jusqu’à ce que leur niveau économique ait plus ou moins rattrapé la moyenne européenne .

    L’union Européenne a certainement l’obligation d’accompagner tous ces pays en situation transitoire dans leur démarches de redressement économique , mais il faut qu’en face il y ait une volonté inébranlable d’aller jusqu’au bout de la démarche . Il semblerait que la Grèce ait un peu oublié cette obligation et c’est normal qu’elle ait aujourd’hui un rappel à l’ordre de la part de l’Union européenne .

    L’adhésion à l’union européenne ne supprime pas la souveraineté de chaque peuple . Il ne faudrait pas que cette liberté ne fonctionne que dans un seul sens , celle de refuser l’austérité .

    Tout le monde est plus ou moins d’accord pour dire que l’austérité n’est pas la meilleure solution pour augmenter le PIB , car l’austérité réduit la consommation et par conséquent la croissance économique , mais on peut aussi accepter de faire des sacrifices pour mieux avancer . C’est en réalité ce qui est demandé aux grecs par les européens.

    On aurait pu bien entendu solder leur dette et leur attribuer un nouveau plan Marshal comme on l’a fait pour la plupart des pays d’Europe après la 2eme guerre mondiale . Mais le plan Marshal était surtout initié par les américains qui avaient besoin d’une Europe forte pour assurer leur propre croissance économique . Même si on se retrouve aujourd’hui devant le même dilemme au niveau européen, enrichir ses partenaire pour pouvoir continuer de s’enrichir , le contexte n’est pas tout à fait le même . Le monde entier subit de plein fouet une crise économique qui s’étale dans le temps et le réflexe naturel en cas de crise c’est aussi le repli sur soi. Il faut trouver le juste milieu pour ne pas rejeter les plus faibles .

    L’avenir nous dira si la méthode appliquée à la Grèce est la bonne .


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