
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
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9 mai 2022, par
Le parti en faveur d’une réunification de l’Irlande devient la première force politique en Irlande du Nord, cent ans après la création de la province. Cette victoire consacre une nouvelle génération de leaders au sein du Sinn Fein, qui a pris ses distances avec le passé du parti.
« Un moment significatif de changement, déterminant pour notre politique », et qui ouvre « une nouvelle ère ». C’est en ces termes que Michelle O’Neill, leader du Sinn Fein en Irlande du Nord, a célébré sa victoire. Au terme d’un long dépouillement, le parti pro-réunification a obtenu samedi 27 sièges à l’Assemblée locale de Stormont (où étaient renouvelés les 90 élus lors d’un scrutin organisé jeudi) contre 25 pour son rival unioniste DUP, fidèle à la couronne britannique. L’autre grand vainqueur est le parti centriste Alliance, qui progresse fortement, avec 17 sièges. Cent ans après la création de l’Irlande du Nord, la province sera pour la première fois dirigée par un parti en faveur d’une réunification de l’Irlande, qui a lui-même le vent en poupe dans le sud de l’île et de grandes chances d’y remporter les prochaines élections. Cette victoire consacre une nouvelle génération de leaders au sein du Sinn Fein, qui a pris ses distances avec le passé du parti, autrefois vitrine politique des paramilitaires de l’IRA.
Le Sinn Féin est un parti politique républicain actif en Irlande et en Irlande du Nord, prônant la réunification de ces deux entités. Il s’agit du premier parti politique d’Irlande du Nord. Il était associé à l’Armée républicaine irlandaise provisoire jusqu’à ce que celle-ci dépose les armes en 2005. Mis à part les partis politiques paneuropéens, c’est l’un des rares partis politiques à opérer dans deux pays différents. Néanmoins, ses membres élus à la Chambre des communes du Royaume-Uni lors des élections générales britanniques s’abstiennent systématiquement d’y siéger. Abandonnant l’abstentionnisme en 1986 (occasion d’une nouvelle scission, le Republican Sinn Féin), le Sinn Féin participe au processus de paix du Conflit nord-irlandais et progresse peu à peu sur la scène politique, obtenant 18 députés sur 108 en 1998 à la nouvelle Assemblée d’Irlande du Nord issue de l’Accord du Vendredi saint. En 2007, Martin McGuinness devient vice-premier ministre de l’Irlande du Nord. Après avoir obtenu quatre membres du Parlement à Westminster en 2001, le Sinn Féin est devenu le principal parti confessionnel des catholiques d’Irlande du Nord, devançant peu à peu, dans ce rôle de parti majoritaire, le Parti social-démocrate et travailliste (SDLP), avec un discours nettement plus radical. En novembre 2019, à l’occasion de son congrès annuel (en irlandais : Ard Fheis, litt. Haute Assemblée), la vice-présidente Michelle O’Neill déclare que « la question n’est plus de savoir si, mais quand se tiendra le référendum sur la réunification ».
Cette victoire couronne une campagne menée davantage sur les questions de pouvoir d’achat et sur le système de santé, que sur l’unification de l’Ile qui reste un sujet clivant dans l’opinion. Un récent sondage de l’Institute of Irish Studies à Liverpool montrait que 30 % de la population seulement était prête à voter « demain » pour la réunification. La progression des « non alignés » dans ce scrutin, c’est-à-dire ni républicains ni unionistes, souligne d’ailleurs qu’une part croissance des électeurs souhaite tourner la page de ce paysage politique « orange ou vert », dominant depuis des décennies. En témoigne le succès du parti de l’Alliance. « Le Sinn Fein a cherché à gagner des voix dans cet électorat ’non aligné’ en intégrant dans son discours les problématiques auxquelles les jeunes sont sensibles, comme la justice sociale, et en montrant comment la réunification peut apporter une réponse à ces questions », décrypte Agnès Maillot, spécialiste de l’Irlande à la Dublin City University. Le parti s’est également trouvé avantagé par sa position anti-Brexit, la population en Irlande du Nord ayant voté à 56 % pour le maintien dans l’Union européenne. Depuis les accords du Vendredi Saint, en 1998, les pouvoirs sont partagés entre unionistes et républicains. Ce serait cependant la première fois que ces derniers occuperaient le poste de Premier ministre, celui de vice-premier ministre revenant en toute logique au DUP. Pendant la campagne, Jeffrey Donaldson avait exclu une telle possibilité.
Même si le Sinn Fein n’a pas fait campagne sur ce thème, la présidente du parti, Mary Lou McDonald, a déclaré vendredi qu’elle pensait qu’un référendum sur la réunification de l’Irlande pourrait avoir lieu dans les cinq prochaines années. Sur ce point, les spécialistes sont prudents. C’est le ministre britannique chargé de la province, Brandon Lewis, qui doit techniquement lancer le processus de référendum. "Il ne le fera que s’il sent qu’il y a une majorité, observe pour franceinfo Fabrice Mourlon, professeur à la Sorbonne Nouvelle. Or, selon les derniers sondages, autour de 30% de Nord-Irlandais sont favorables à une réunification." Charge maintenant au Sinn Féin de mener à bien la politique voulue pour les nord irlandais afin de pouvoir gagner le referendum ensuite. En tout cas, les conditions d’une réunification de l’Irlande n’ont jamais été aussi prés d’être réuni. Cela a été rendu possible par l’émergence d’une nouvelle direction au parti plus proche des aspirations légitimes de la population.
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