
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
23 avrilAu cours d’un entretien dans la soirée du 22 avrils entre le Président de la République, Emmanuel Macron et la maire de Saint-Denis, Éricka (…)
14 février 2022, par
Riches en minerais, les fonds marins sont la cible d’États et de compagnies minières. Si l’exploitation n’a pas encore commencé, la pression grandit et les conséquences pourraient être irréversibles. Un sujet crucial, absent du One Ocean Summit.
Alors qu’une quinzaine de chefs d’États ce sont réunis à Brest vendredi dernier dans le cadre du sommet One Ocean Summit pour présenter leurs engagements en matière de protection de ces espaces, environ 150 manifestants ont dénoncé sur place une opération de « blue washing », équivalent de « green washing », pour les mers. « On a eu beaucoup de bla-bla et peu d’actes lors de ce sommet », a déploré auprès de l’AFP François Chartier, chargé de campagne océans à Greenpeace France, avant même que les chefs d’États ne présentent leurs dernières conclusions. « On a un président Macron qui annonce qu’il est le champion des océans et qui derrière ne fait rien, voire défend des activités industrielles extrêmement destructrices », a-t-il ajouté. « Non au pillage des fonds marins », « Si l’océan meurt nous aussi » ou encore « Protection des océans Macron au sommet de l’hypocrisie », pouvait-on lire sur les affiches brandies lors des rassemblements.
La prochaine ruée vers l’or aura des airs de plongée. Car c’est désormais sur les fonds marins que lorgnent les compagnies minières. Thallium, cobalt, manganèse, nickel, or… Les abysses regorgent de minerais. Alors que les gisements terrestres s’épuisent, États et industriels ne cachent plus leur appétit. En octobre dernier, Emmanuel Macron s’est dit prêt à passer à table : « Nous avons dans nos zones économiques exclusives la possibilité d’avoir accès à ces explorations, qui est un levier extraordinaire de compréhension du vivant, peut-être d’accès à certains métaux rares, de compréhension du fonctionnement de nouveaux écosystèmes, d’innovation en termes de santé, en termes de biomimétisme », a précisé le président de la République lors de la présentation de son plan France 2030. Les fonds marins, entre 1 et 6 km de profondeur, sont constitués de plaines abyssales, mais également de monts, de failles, explique François Chartier, de Greenpeace. On y trouve notamment des nodules polymétalliques, des sortes de patates concentrées de minerais, et des cheminées hydrothermales, qui recèlent du cobalt et de terres rares. Tous ces métaux intéressent beaucoup l’industrie des batteries. » Véhicules électriques, mais également éoliennes, sont en effet gourmands en minerais, au point qu’il faudrait quadrupler les besoins en minéraux pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.
L’exploitation minière de nodules polymétalliques dans les eaux profondes aurait des impacts considérables. Un rapport met en garde contre les arguments des compagnies minières.
Selon les compagnies minières, l’exploitation de nodules polymétalliques dans les eaux profondes du Pacifique engendrerait des bénéfices sociaux et économiques pour les économies insulaires. Mais un nouveau rapport commandé par la Deep Sea Mining Campaign et MiningWatch Canada montre que ces arguments vont à l’encontre du consensus scientifique. Les auteurs appellent à un moratoire. « Non seulement l’extraction des nodules va détériorer les fonds marins pendant des milliers d’années, mais elle pourrait avoir des conséquences sur le reste de l’océan et sur les personnes qui en dépendent », avertit Andrew Chin, auteur principal du rapport. Synthèse de plus de 250 articles, le rapport montre qu’une telle exploitation impacterait la pêche, le cycle et le stockage du carbone, les espèces, les habitats et les écosystèmes. En plus, les déchets miniers pourraient entraîner des impacts sanitaires importants en raison de la dépendance des habitants aux produits de la mer.
Les fonds de l’océan Pacifique attirent les convoitises des compagnies et des investisseurs miniers. En particulier, ils visent les nodules polymétalliques riches en minerais, indispensables selon eux pour assurer une transition mondiale vers les énergies renouvelables. Ces minerais sont extraits jusqu’à 6 km sous le plancher océanique, à des pressions allant jusqu’à 600 bars. Si aucune exploitation commerciale n’a encore été autorisée, l’Autorité internationale des fonds marins, établie par l’Organisation des Nations Unies, a déjà émis 30 permis de prospection sur des millions de kilomètres carrés de grands fonds marins des océans Indien, Atlantique et Pacifique. Le rapport met en avant les solutions alternatives à cette exploitation minière. Il s’agit notamment de développer l’économie circulaire qui prône la réduction, la réutilisation et le recyclage des métaux, ainsi que l’éco-conception. « Il existe des moyens bien plus durables de répondre aux besoins en minéraux grâce à une meilleure réglementation de l’exploitation minière terrestre, des économies circulaires basées sur une conception intelligente, le recyclage et la réduction de la demande grâce au développement de nouvelles technologies telles que les piles qui ne dépendent pas de métaux rares et coûteux obtenus avec un coût environnemental élevé », complète Alex Rogers, spécialiste de l’écologie des eaux profondes et réviseur expert. On ne doit pas autoriser le capitalisme bleu sous couvert de green watching.
« Le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde. » John Maynard Keynes
Nou artrouv’
David Gauvin
Au cours d’un entretien dans la soirée du 22 avrils entre le Président de la République, Emmanuel Macron et la maire de Saint-Denis, Éricka (…)
Le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge est revenu dans une note sur la période inflationniste 2021-2025 et ses effets sur le (…)
Promié tan, la kaz bann Biganbé navé dé piès minm parèy sad bann Maksimin, soman té kouvèr an tol. Malérèzman, siklone 48 la ni, la lèv lo ti (…)
En visite à La Réunion, le président de la République a échangé avec le monde agricole, durement affecté par le cyclone Garance qui a suivi un (…)
Mézami l’ariv amwin dann mon éskolarité kotoiye bann marmaye néna bone tète. Mi rapèl inn téi konpran toute pli vite lé z’ote, téi rotien toute (…)
Selon le ministre de la Santé, Yannick Neuder, "autour de 120.000" personnes pourraient avoir été contaminées par le chikungunya, maladie (…)
« Ça fait plus de quinze ans que la fonction publique est au pain sec et à l’eau » a estimé le président de la fédération services publics de la (…)
Mézami dopi somenn passé i anparl bonpé bann péshèr artizanal pars lo ministress responsab de sa lété d’passaz shé nou é bien antandi téi i pé pa (…)
« Depuis le début de l’année, six décès [...]chez des personnes de plus 70 ans porteuses de comorbidités ont été classés comme liés au chikungunya (…)
Kossa i lé sa d’apré zot ? Oussa i trouv in n’afèr konmsa ? Fransh vérité sa sé in n’afèr i roprézante bien in fèye vakoa. Zot i trouv pa ?Avèk in (…)
Le Premier président de la Cour des comptes, a menacé mercredi de refuser de certifier les comptes de l’État. « Les réserves formulées par la Cour (…)
Le président de la Cour des comptes et du Haut conseil des finances publiques, Pierre Moscovici, a mit en garde contre des prévisions trop (…)