Les Gilets Jaunes : non au statut consultatif

7 décembre 2018, par J.B.

Au plus fort de l’action populaire, le mouvement des Gilets Jaunes a manqué de leadership évident. Protester et émettre des propositions sont très salutaires mais il fallait faire émerger une synthèse. Les personnes ayant récusé les politiques et les syndicats n’ont pas su avancer les conditions pour déboucher sur un projet de synthèse, pour être ensuite validé par le peuple en colère. La rencontre avec la ministre, comme représentante d’une institution, était prématurée et a conduit à la multiplication de réunions avec les collectivités.

Par contre, nous avons assisté au plus grand débat public jamais vu. La comparaison peut être faite avec les consultations organisées lors des Assises de l’outre-mer, l’Egalité réelle ou les Etats Généraux. Les manifestants ont bénéficié en plus du formidable outil numérique et pouvaient échanger quasiment en “live”. A contrario, les consultations gouvernementales étaient trop encadrées au départ, et les gens ne se sont pas retrouvés dans la méthode. Les résultats ont été décevants, conséquence du refus de démocratiser les débats.

Les contributions des Gilets Jaunes n’ont fait l’objet d’aucune commande des institutions. Les idées émises constituent donc un patrimoine public en faveur d’une société nouvelle, pour répondre aux aspirations du peuple et travailler à réconcilier les Réunionnais. En toute circonstance, l’amélioration des conditions matérielles est inséparable avec l’unité du peuple réunionnais. Voilà pourquoi, le mouvement doit continuer et trouver sa place comme acteur de la décision et non comme groupe consultatif.

J.B.

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Messages

  • Cette idée de Gilet Jaune propulsée par Priscilla, a très bien traversé les ondes médiatiques, que nos têtes de citoyens, qu’ils soient de La Réunion, en France et pas que, ont reçue.

    Je pense qu’il est vraiment trop tôt pour apporter une synthèse ou une conclusion.

    Car le raz-le -bol n’a pas encore donné tout ce qu’il a, par contre, nous nous devons tous de réfléchir, de proposer ainsi que d’agir dès que faire ce peut, avant même que ce pouvoir qui ne ou n’en peut plus, n’ait comme solution que de nous exterminer, au fur et à mesure à petit feu.

    Pour l’en empêcher de nous envoyer la Gendarmerie, La Police d’Etat ou Municipale, la BAC et même l’Armée, nous devons à tous prix arrêter cette Gabégie.

    Le Gilet Jaune n’est plus seulement là pour avertir qu’on a un problème et qu’on ne sait pas lequel, avant qu’il ne devienne un Gilet-pare-balle, il doit avant tout être un Gilet-pare-Connerie.


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