Pendant la finale de l’Euro 2016, la crise continue

11 juillet 2016, par J.B.

Panem et circenses écrit fort justement notre camarade Justin, du pain et des jeux. Hier avait lieu la finale de l’Euro 2016, point final d’un événement médiatique organisé dans un des pays le plus riche du monde, la France. Pendant plusieurs semaines, c’est cela qui a couvert le plus de surface dans les pages de la presse écrite, et de durée dans les médias audiovisuels.

À l’origine, le football était un jeu où 22 joueurs cherchent à faire entrer un ballon dans le but de leur adversaire, en utilisant uniquement leurs pieds. Il est devenu au 19e siècle un sport professionnel, et depuis 20 ans un secteur économique à l’avant-garde de la mondialisation ultralibérale. On voit ainsi les plus riches monter à coups de centaines de millions des équipes, car les joueurs s’achètent comme n’importe quelle marchandise. L’organisation des compétitions suit le même chemin, comme en témoigne les soupçons qui existent autour de l’attribution d’une Coupe du Monde au Qatar. Pour que le spectacle soit à la hauteur, il faudra que les matchs y aient lieu en hiver ! Les stades y sont construits par des travailleurs qui n’ont que très peu de droit.

La Réunion était sous le coup de l’Euro 2016. Des responsables politiques ont même joué un rôle actif dans sa diffusion. Ainsi, des maires ont décidé d’équiper des lieux publics d’écrans géants pour relayer la retransmission de match de la sélection de la France. On se doute que ce sont les contribuables qui ont payé ces dépenses. Cela montre que les dirigeants politiques de La Réunion ont des moyens à leur disposition pour mettre en place des outils de diffusion de masse afin d’informer la population.

Force est de constater que pour des sujets qui touchent l’avenir immédiat de leurs concitoyens, ces mêmes élus sont beaucoup plus avares en communication. Le gouvernement prépare un projet de loi qui engagera l’avenir de La Réunion pour 25 ans. Mais pour cela, pas d’écran géant et encore moins de débats organisés. Paris continue aussi d’avancer sur la loi Travail, en utilisant systématiquement l’article 49-3 de la Constitution pour faire adopter sans vote par les députés un texte qui marque une profonde régression sociale.

Aujourd’hui en ce lendemain de finale, la crise est toujours là, et l’opération Euro 2016 n’a pas apporté la moindre des solutions.

J.B.

A la Une de l’actuÉgalité réelleCode du TravailEuro 2016

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La kaz Tikok

23 avril, par Christian Fontaine

Promié tan, la kaz bann Biganbé navé dé piès minm parèy sad bann Maksimin, soman té kouvèr an tol. Malérèzman, siklone 48 la ni, la lèv lo ti (…)


+ Lus