Sommet de Vienne et G20 : vers un front commun en Syrie ?

16 novembre 2015

Deux événements internationaux prévus de longue date avaient lieu ce week-end. Ils se sont tenus juste après les attentats de Paris : la réunion du Groupe de soutien à la Syrie à Vienne et le sommet du G20 à Antalya en Turquie.

À Vienne, les participants sont tombés d’accord samedi sur la nécessité de réunir le gouvernement syrien et des représentants de l’opposition pour des négociations formelles, sous les auspices de l’ONU, dès que possible, peut être avant la fin de l’année. Ils souhaitent également la tenue d’élections dans les 18 mois. Rappelons que ce groupe comprend notamment les Etats-Unis, la Russie, l’Union européenne, les pays arabes et l’Iran. Les responsables de ces pays n’ont pas la même lecture du conflit en Syrie.

C’est pourquoi cet accord montre que d’importants changements se sont opérés ces derniers mois. Le gouvernement syrien est donc reconnu comme un interlocuteur, y compris par les dirigeants des pays occidentaux qui voulaient le faire tomber. Il reste donc à déterminer qui représentera l’opposition, ce qui va faire débat au sein du groupe des 20.
L’entrée de la Russie dans le conflit depuis le 30 septembre avait déjà fait bouger les lignes. Les conséquences des attentats de Paris ont confirmé ce changement, avec en toile de fond la nécessité de combattre Daech, adversaire commun de la Syrie, de la Russie, de l’Iran et des Occidentaux.

Hier en Turquie, le G20 a dû lui aussi prendre en compte les conséquences des attentats de Paris. Jusqu’à présent, le régime turc n’avait pas montré qu’il était l’adversaire le plus résolu de Daech, concentrant davantage ses forces militaires contre les Kurdes. Mais les attentats de Paris ont là aussi changé la donne. Vladimir Poutine s’est entretenu avec Barack Obama. Le président des États-Unis a reconnu publiquement l’urgence de combattre Daech, et a salué l’engagement militaire de la Russie dans cette bataille.

C’était la confirmation de l’accord trouvé la veille à Vienne par le groupe de soutien à la Syrie. Est-ce le point de départ vers un règlement de la crise en Syrie par des élections auxquelles le gouvernement actuel pourra participer ?

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