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23 mars 2022, par
Du 21 au 26 mars, Dakar, au Sénégal, accueille le 9e Forum mondial de l’eau (FME), principal événement international sur les questions d’eau douce. Sept représentantes de réseaux régionaux et mondiaux, rassemblant plus de 850 organisations, appellent les dirigeants des cinq continents à s’engager, et leur proposent cinq mesures majeures.
La communauté mondiale de l’eau et de l’assainissement est au Sénégal, du 21 au 26 mars, pour la 9e édition du Forum mondial de l’eau sur un thème évocateur : « La sécurité de l’eau pour la paix et le développement durable ». Ce forum, organisé tous les trois ans par le Conseil mondial de l’eau, est le plus grand événement international sur l’eau. Il réunit des participants de tous les niveaux et dans tous les domaines, y compris dans le monde politique et universitaire. La société civile et le secteur privé sont également représentés, et en quelques années le nombre de participants est passé de quelques centaines à plusieurs dizaines de milliers de représentants. C’est la première fois que le forum mondial de l’eau est organisé dans un pays de l’Afrique subsaharienne. « Dakar, c’est vraiment la ville de tous les extrêmes » explique Emma Haziza. Depuis la fin des années 60, le Sénégal est soumis régulièrement à des périodes de sécheresse intense. Un phénomène qui s’accentue avec le réchauffement climatique. En parallèle, Dakar est aussi une ville qui est régulièrement confrontée à des inondations importantes, notamment sur la zone côtière car l’eau s’infiltre de plus en plus dans les sols et de manière durable. « En fait Dakar est l’un des lieux les plus vulnérables de la planète », ajoute l’hydrologue. L’Afrique ne manque pas d’eau, mais d’infrastructures de distribution et d’assainissement.
Les villes sont soumises à ce que l’on appelle un « îlot de chaleur urbain ». À chaque fois que la température grimpe, le manque d’eau et la sécheresse s’accentuent et les villes se retrouvent avec des problèmes d’adduction en eau potable. Les zones rurales sont également concernées. « En campagne, on observe des phénomènes importants de pollution des sols, dans lesquels il n’y a plus de matière organique, plus de microbiote, ce qui entraîne des problèmes énergétiques et alimentaires », poursuit Emma Haziza. Et de conclure : « Vu les prévisions démographiques des pays africains, on se rend compte que dans l’avenir, on aura de plus en plus d’assoiffés, mais aussi d’affamés ». Et la population du continent africain devrait doubler d’ici à 2050. L’une des priorités aujourd’hui, c’est de travailler à l’amélioration de la qualité de l’eau car « lorsqu’on a un problème de quantité, il faut absolument que la qualité soit là », explique la spécialiste de l’eau. Il faut absolument trouver une solution pour la gestion des déchets et des pollutions à l’origine de la plupart des maladies liées à l’eau. Des maladies qui font de nombreux décès chaque année, notamment des enfants. Selon les chiffres de l’UNICEF, 500 enfants meurent chaque jour dans les pays d’Afrique subsaharienne à cause du manque d’eau salubre et d’un assainissement insuffisant. Et ce qui est vrai en Afrique est également une réalité en Inde, où l’on creuse de plus en plus profondément dans les nappes, et où l’on atteint des niveaux de cyanure très importants, ce qui vient contaminer directement la population. En Afrique subsaharienne, 70 % des habitants ne sont reliés à aucun réseau, ce qui veut dire que tous les rejets vont dans la nature, entraînant une pollution immédiate et sur le long terme des milieux naturels. « Comprendre le problème de l’eau, c’est comprendre qu’il y a un problème au niveau économique, mais aussi énergétique, alimentaire et sanitaire ».
L’eau est gérée principalement localement, mais la crise de l’eau est globale : elle concerne l’ensemble de la communauté internationale. L’eau est un cycle, c’est une seule et même ressource. Elle est fortement affectée par le changement climatique et, comme le climat, elle ne connaît pas les frontières. C’est pourquoi des réponses mondiales à la hauteur des enjeux s’imposent. Les organisations et leurs membres, issus des cinq continents, appellent à cinq changements politiques majeurs pour répondre à la crise de l’eau : Une volonté politique plus forte, car l’inaction politique est le principal frein aux progrès dans nombre de pays ; Une gouvernance de l’eau renforcée, car l’eau est un bien commun qui doit être géré de façon démocratique et durable ; Des citoyens et une société civile activement impliqués. Car l’eau est l’affaire de toutes et tous, au premier rang desquels les femmes et les jeunes ; Des engagements financiers forts et transparents, car nous devons quadrupler les investissements annuels pour atteindre une couverture universelle en eau et assainissement d’ici à 2030, en garantissant l’accès à l’information et la transparence dans les décisions et les financements ; Un cadre multilatéral renouvelé, car nous avons besoin de l’engagement diplomatique de toute la communauté internationale pour prendre les décisions collectives qui s’imposent. Relever les défis de l’eau et de l’assainissement n’est pas impossible mais nécessite une action politique urgente. Quarante-six ans après la conférence de 1977, les Nations unies organiseront une conférence intergouvernementale sur l’eau en mars 2023 à New York. À un an de cette échéance majeure, nous avons besoin d’un sursaut mondial pour l’eau !
Le droit à l’eau et à un assainissement de qualité a été reconnu le 28 juillet 2010 comme « un droit fondamental essentiel au plein exercice du droit à la vie et de tous les droits de l’Homme » par l’ONU. Pourtant, le droit à l’eau est bafoué. La raréfaction et l’altération de la qualité de l’eau aggravent les inégalités d’accès. Les plus pauvres en sont les premières victimes. Cela d’abord à l’échelle mondiale : dans bien des pays du Sud, les populations les plus démunies sont victimes du manque d’eau. Et la France n’est pas épargnée. Bien que le gouvernement français ait voté la résolution à l’ONU il y a onze ans, ce principe n’est toujours pas inscrit dans le droit national. Ainsi, en 2021 dans notre pays, deux millions de personnes sont dans de grandes difficultés pour payer leurs factures et conserver l’accès à une eau salubre et propre. Trois cent mille personnes n’ont même pas l’eau courante. C’est une question économique. En France aussi, les multinationales font déjà main basse sur cette ressource précieuse. Trop souvent, l’agriculture intensive, l’extractivisme aveugle et la grande industrie gaspillent et polluent l’eau. La gestion privée de l’eau est un marché juteux et opaque : la facture d’eau est 10 à 25 % plus chère quand elle est gérée par les multinationales. Pourtant, les grands groupes privilégient les profits au détriment des investissements dans les réseaux. Les Outre-mer sont en première ligne de ce scandale : la moitié de l’eau s’y perd en fuites. Les coupures d’eau qui en résultent rendent le quotidien des habitants insupportable. Comble de l’indécence : cette eau perdue est quand même facturée aux usagers ! La question de l’eau est trop importante pour notre Péi qui est si fragile. Cette question comme d’autre doit être à l’ordre du jour de la conférence territoriale élargie. Nous devons relever le défi du millénaire et pour se faire nous devons nous affranchir des modes de gestions hexagonales qui ne correspondent pas à notre géographie.
« L’eau seule est éternelle. » Yun Son-Do
Nou artrouv’
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Messages
23 mars 2022, 07:39, par Maillot Joseph Luçay
C’est vrai qu’avec le changement climatique la gestion de de l’eau devra être organisée de manière à pouvoir couvrir correctement les besoins de la population de la planète .
Il faudra construire des barrages non seulement pour la production d’énergie pour l’irrigation et la production d’électricité de plusieurs pays limitrophes , mais aussi pour l’alimentation en eau potable de la population de ces pays .
Il faudra aussi construire des infrastructures pour se protéger des crues exceptionnelles qui seront provoquées les cyclones ou les tempêtes générées par le réchauffement climatique .
Et bien entendu comme ces ouvrages coûteront très cher il faudra qu’ils soient financés par des fonds internationaux , ce qui nécessitera une plus grande solidarité régionale et internationale .
Pour ce qui nous concerne à la Réunion ,nous avons de l’eau en abondance et nous pourrions la vendre aux pays qui voudraient venir la prendre pour un prix modique. C’est ce que l’on pourrait faire pour l’eau de la centrale hydraulique de sainte Rose en construisant à peu de frais un dispositif qui permettrait de remplir des tankers prévus spécialement pour le transport de l’eau potable . Mais il y a encore une grande partie de la population des hauts de notre île qui souffre de la pénurie d’eau pendant la période de l’étiage , il faudra envisager aller chercher une partie de l’eau qui sort de la montagne dans les cirques et de la faire monter dans les hauts par pompage le long des remparts et ou par tunnel pour remplir des réservoirs situés à une altitude qui permettra de desservir correctement toute la population située en dessous .
J’ai déjà signalé également à plusieurs reprises la possibilité d’aménager le grand étang de Saint Benoit pour le transformer en une immense retenue d’eau pouvant se remplir plusieurs fois dans l’année avec l’eau des crues des ravines situées à proximité et nous offrir en permanence plusieurs centaines de millions de m3 avec lesquels on pourrait augmenter les surfaces irriguées et produire beaucoup d’électricité hydraulique .
23 mars 2022, 13:21, par oscar
Pour La Réunion, actuellement il y a assez d’eau pour tout le monde . le problème est que la production est très mal répartit.Longtemps c’était l’Ouest qui posait problème. Maintenant ce sont certaines régions de hauts . il faut renforcer le contenu des retenues d’eau, favoriser le transfert de l’eau. J’espère que les travaux récents sur le "chemin kanal "auront des conséquences positives sur les hauts du sud . mais pour l’avenir ,avec l’augmentation de la population , le problème se posera.
Pour les autres pays ; n’oublions pas que la famine ,dans le sud de Madagascar ,est due, en partie, au manque d’eau ; les pluies se sont rarifiées.
Cela m^me s’il y a d’autres causes , comme la corruption de certains malgaches "hauts placés et des responsables des sociétés étrangères aux pays.