Une autre politique est possible : taxez les riches

17 août 2011, par J.B.

Le week-end de l’Assomption a été l’occasion pour 2 pontes du capitalisme de donner leur point de vue sur la crise financière : Warren Buffet et Christine Lagarde.

Le premier est classé comme l’un des plus gros milliardaires américains, troisième fortune mondiale. Pour tenter de réduire l’énorme déficit budgétaire américain, il plaide pour une contribution plus grande des riches. Il propose d’augmenter les impôts sur les personnes percevant des revenus annuels de plus d’un million de dollars et une hausse plus importante pour les revenus supérieurs à 10 millions de dollars. Il affirme que cela ne « nuira ni aux investissements, ni aux emplois », précisant au passage que, dans le passé, les riches payaient plus d’impôts sur leurs revenus et les créations d’emplois se comptaient par millions.

Le deuxième personnage occupe le fauteuil de la Direction générale du FMI (Fonds monétaire international) après avoir été ministre de l’Économie de Nicolas Sarkozy. Elle appelle les pays dont « les économies sont les plus avancées » de ne pas appliquer brutalement des plans d’austérité budgétaire, mais de relancer les dépenses pour soutenir la croissance et l’emploi. Cette prise de position est à l’opposé de ce qu’elle prônait pour la France. Mais, peu importe, cette déclaration met en difficulté Sarkozy.

Ces deux interventions ont le mérite de souligner qu’il existe une ligne politique différente que la ligne politique réactionnaire qui prévaut actuellement au sommet des États riches, dont l’État français. L’idéologie réactionnaire consiste à faire porter le poids de la crise sur les pauvres et la couche moyenne, tout en protégeant les riches. En France, le riche homme d’affaires Pierre Bergé soutient qu’il faut taxer les riches, mais il doute de la volonté de Sarkozy en ces termes : « Ça a peu de chances d’intervenir en France parce que les amis du président de la République sont tous des gens très riches, donc, probablement, ça n’irait pas très loin ».

Mais si la solution à la crise passe par la relance de la dépense par l’investissement, alors il faut mesurer le crime qui a consisté pour le dirigeant de l’UMP locale, Didier Robert, de remettre en cause le plan de relance régional qui était déjà pourvu d’une enveloppe de 3 milliards d’euros d’investissement. Cet homme est responsable de la récession économique que connaît notre pays. En tant que parlementaire, il a tout voté. L’Élysée était l’officine de l’UMP locale. Il a tout détruit. Et ses amis parisiens veulent ponctionner encore l’Outre-mer par milliards ! Les actes d’allégeances médiatiques dont il bénéficie ne pourront pas continuer à couvrir le crime et tromper l’opinion.

Warren Buffet et Christine Lagarde ne se sont pas transformés. Pour continuer à faire des profits, il faut lâcher du lest. Ils appellent leurs amis à être un peu raisonnables. Tout simplement. « Tape pas trop fort » ! C’est la limite qui les sépare d’une politique progressiste qui s’inscrit dans le cadre d’un développement durable.

J.B.

Crise financière Nicolas Sarkozy

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