Une grande première à La Réunion : dans un communiqué commun, tous les médias ont décidé de remplacer la coupe du monde de football

13 juin 2014, par J.B.

L’information a fait le tour du monde à la vitesse de la lumière. Et, puis, il faut dire que l’évènement est tellement rare que cela est devenue l’actualité principale, reléguant des informations tragiques en seconde position. Comment les responsables médiatiques réunionnais ont-ils pu arriver à un tel accord ?

En fait, la réponse se trouve dans les premières lignes du communiqué : « nous soussignés constatons 1)que la moitié de la population réunionnaise, nos frères et sœurs, vit sous le seuil de pauvreté, 2)que nous vivons dans un Département sinistré qualifié de « socialement hors norme », 3)que les jeunes sont les plus touchés par un chômage sans issu, 4)que de nombreuses familles n’ont plus à manger la fin du mois, 5)que l’industrie de la canne risque de disparaître, 6)que les impôts augmentent sans cesse, etc ; devant tant de telles souffrances, nous avons décidé de remplacer un mois de retransmission de football en tables rondes sur les propositions des partis politiques engagés dans la recherche de solutions consensuelles. Nous considérons qu’après des semaines de retransmission de Tennis à Roland Garros le peuple est fatigué de ces émissions ; tout ce temps sera désormais consacré à la découverte de jeunes champions de solutions sociales. »

Ainsi, face aux dénonciations envers les médias qui font la pluie et le temps, dans un sursaut d’honneur et d’orgueil, les responsables de ces médias ont pensé d’abord aux humains qui sont abrutis par des gestes et paroles hors normes. Ils ont pensé que c’était leur devoir de dire stop. Une partie de la population nantie ne voit pas cette décision d’un bon œil. Paradoxalement, les premiers débats ouverts sur la radio a été très applaudi par les auditeurs.

J.B.

NDLR : bien sûr que ce n’est pas vrai ! Mais cela permet de mesurer l’impact du foot sur l’opinion ainsi l’état d’abrutissement dans lequel les Réunionnais sont embarquées.

A la Une de l’actuCoupe du Monde

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?

Messages

  • Message humoristique bien sur. Mais l’abrutissement n’est pas propre à La Réunion. C’est dans le monde entier.
    De toutes façons je pense que le football dit " de haut niveau", n’a plus aucun rapport avec les vrais valeurs du Sport. Celle qui valorisent le respect de l’autre, la compétition loyale, le gout de l’effort, la convivialité et le développement de certaines qualités physiques et morales. Ce sport là est, avant tout, du biszness, des histoires de fric. Il devrait être classé dans la rubrique économie ou finances par les médias.
    Ceci dit dit, pour ce qui se souviennent, il y a 4 ans, lors de la venue de l’équipe de France. Il y a eu un grand engouement. Des personnes ont fait la queue toute une nuit pour avoir des billets pour le match. Pendant ce temps leurs familles ou amis préparaient des carrys pour eux.

    Mais cela n’enlève rien à la critique de la surmédiatisation du foot dans les médias.

  • Nuance au message que j’ai écrit hier
    l’hebdomadaire "Marianne" a diffusé, hier, un article. "La grande parade du foot mafia débute aujourd’hui".

  • BRAVO ! L’État Française s’en fiche du sport ou de l’art, il suffit de voir dans l’enseignement et pourtant important pour tous jeunes qui veulent montrer leurs talents, mais l’État s’en fiche et quand on voit tous les pubs qui sont faites autour de certains sports en France, on a de quoi à se poser des questions. Contradiction, de toute façon que ce soit l’enseignement ou autre l’État est en chute libre et grave et comme il faut mettre plus de moyen financier, il préfère augmenter les taxes et les impôts pour se justifier, mais cela ne change rien du tout et un jour le peuple en aura marre et on verra naître un deuxième 1789.


Témoignages - 80e année

La kaz Tikok

23 avril, par Christian Fontaine

Promié tan, la kaz bann Biganbé navé dé piès minm parèy sad bann Maksimin, soman té kouvèr an tol. Malérèzman, siklone 48 la ni, la lèv lo ti (…)


+ Lus