Chikungunya à La Réunion

40 000 doses de vaccin fournies par Valneva à partir de début avril

25 mars

Face à l’épidémie de chikungunya, le groupe pharmaceutique franco-autrichien Valneva va fournir à partir d’avril 40 000 doses de vaccin, « prises en charge par les autorités » sanitaires.

« En accord et avec l’appui de l’Agence Régionale de Santé La Réunion, Valneva fournira 40 000 doses à compter de début avril, avec la possibilité d’en fournir davantage, au travers de contrats de distribution avec les grossistes répartiteurs de l’île », selon son communiqué.

« Cette fourniture de doses prises en charge par les autorités s’établit dans le cadre de la recommandation de l’autorité publique indépendante de santé en France, la Haute Autorité de Santé (HAS), de vacciner en priorité les adultes âgés de 65 ans et plus, ayant des comorbidités. Le vaccin IXCHIQ® reste disponible à l’achat en France (Hexagone et Outre-Mer) ».

Les doses du vaccin Ixchiq sont « prises en charge par les autorités » suite à la recommandation de la Haute autorité de santé, début mars, de vacciner en priorité à La Réunion les seniors de plus de 65 ans, les adultes avec des comorbidités (hypertension artérielle, diabète, maladies cardiovasculaires, etc.) et les agents de lutte anti-moustique.

Pour Juan Carlos Jaramillo, M.D. et directeur médical de Valneva, « les épidémies de chikungunya se propagent rapidement, il est donc crucial de vacciner le plus grand nombre possible de personnes pour aider à contenir le virus. Nous avons la capacité de fournir davantage de doses et nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec l’Agence Régionale de Santé La Réunion pour gérer cette épidémie localement et empêcher sa propagation à d’autres régions par le biais des voyageurs internationaux ».

L’impact de la maladie, transmise par le moustique tigre, reste pour l’instant loin de celui de l’épidémie de 2005-2006, qui avait touché 260 000 personnes -un tiers de la population- et tué 225 personnes. Mais il existe un risque de transmission à la France métropolitaine et aux autres territoires français d’outre-mer.

En effet, le nombre de cas de chikungunya a considérablement augmenté à La Réunion depuis début 2025, avec 8 600 cas recensés et l’apparition de près de 3 000 nouveaux cas durant la semaine du 03 au 09 mars 2025.

La préfecture de La Réunion a déclenché le niveau 4 du plan ORSEC afin de contenir l’épidémie, « alors que les centres nationaux de référence en matière de santé publique aux États-Unis (Centers for Disease Control and Prevention) ont quant à eux émis une alerte à destination des voyageurs alors que des millions de voyageurs internationaux se rendent chaque année dans les stations balnéaires du sud de la France et sur l’île de La Réunion », a précisé le laboratoire.

Selon Patrick Mavingui, infectiologue et chercheur au CRNS basé à La Réunion, les projections prévoient un pic fin avril. « Il va y avoir encore une dynamique forte de transmission d’ici là », a-t-il indiqué à l’Agence France Presse.

« Dommage que le vaccin arrive un peu tard, car la vaccination actuelle ne va pas arrêter ni diminuer la transmission - vu le délai de 7 à 15 jours pour que le vaccin apporte des anticorps neutralisants - mais au moins elle peut diminuer les hospitalisations et formes graves », a-t-il estimé.


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