
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
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Alors que l’expérience montre que la protection des vaccins en France n’est que de 50 %
20 mai 2021, par
Suite à une décision prise à Paris sans les Réunionnais, un certificat de vaccination anti-COVID-19 pourra remplacer les motifs impérieux pour entrer et sortir de La Réunion à compter du 9 juin prochain. Sachant que les vaccins utilisés jusqu’à présent en France ou à La Réunion n’empêchent pas d’être porteur et transmetteur de la COVID-19, et en l’absence de toute donnée officielle sur le taux de contamination des personnes vaccinées, cette décision prise à 10.000 kilomètres de La Réunion livre de nouveau les Réunionnais à l’inconnu. Rappelons qu’à chaque levée des motifs impérieux, le rush des vacances est suivi quelques semaines plus tard par une nouvelle épidémie à La Réunion.
A partir du 9 juin prochain, une partie des personnes voulant venir ou quitter La Réunion n’aura plus à justifier d’un motif impérieux à condition qu’elle prouve qu’elle a été vaccinée. Les autres règles ne changent pas, comme la quarantaine sans contrôle d’une semaine et le test obligatoire au terme de la quarantaine. Ceci va faciliter l’entrée du coronavirus à La Réunion puisque le vaccin n’empêche pas de porter et de transmettre la COVID-19.
Réagissant à cette nouvelle, le MEDEF-Réunion a écrit hier ceci :
« Le Medef Réunion se félicite d’avoir été entendu suite à l’annonce de ce jour du Ministère des Outre-mer et tient à remercier le préfet Jacques Billant pour son accompagnement et son attachement au territoire »
Le MEDEF affirme que la décision du gouvernement « permet aux Réunionnais de partir en vacances sereinement grâce à la vaccination tout en se protégeant et protégeant leurs proches ».
Et de souligner au sujet de la vaccination : « C’est un geste bien entendu individuel et de libre arbitre mais qui permettra à tout un chacun de pouvoir circuler librement dès le 9 juin »
Sur la base des informations recueillies selon les règles scientifiques, la prise de position du MEDEF-Réunion s’avère donc erronée voire dangereuse car pouvant encourager un relâchement de la vigilance, voici pourquoi.
A La Réunion, les règles de circulation avec les autres pays ne sont pas définies dans notre île, mais par un État dont le siège se situe à 10.000 kilomètres, à Paris, dans un autre hémisphère où le climat et la structure de la population sont bien différents. La décision d’autoriser la levée des motifs impérieux uniquement pour les personnes prouvant qu’elles ont été vaccinées contre la COVID-19 entraîne des conséquences sur plusieurs plans. En effet, une personne vaccinée peut toujours continuer à transmettre le coronavirus. Quel est alors le risque ? Sans doute la décision du gouvernement français s’est basée sur ce genre d’orientation, comme un communiqué de l’INSERM daté du 27 avril intitulé « Un test PCR positif après avoir été vacciné, vraiment ? » dont voici quelques extraits :
« Il est donc théoriquement possible qu’une personne soit vaccinée relativement peu de temps après avoir été infectée par le virus sans le savoir, pendant la période d’incubation. Dans ce cas, il se peut qu’elle ne manifeste des signes cliniques de la maladie et qu’elle ne soit testée positive qu’après avoir reçu sa dose de vaccin (c’est ce qui s’est par exemple passé dans le cas de la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot). »
« Les vaccins contre la Covid-19 aujourd’hui sur le marché sont caractérisés par une efficacité très élevée. Si l’on se penche notamment sur les deux vaccins à ARNm, les données des essais cliniques de phase 3 qui étaient disponibles en novembre 2020 faisaient état d’une efficacité de 94 % pour protéger les personnes d’une infection symptomatique pour le vaccin Moderna et de 95 % pour le vaccin Pfizer. »
« Il est également important de souligner la grande efficacité de ces vaccins pour prévenir les formes graves nécessitant une prise en charge hospitalière. Malgré la vaccination, un petit pourcentage d’individus peut être infecté par le virus SARS-CoV-2 sans présenter de symptômes (forme dite « asymptomatique ») ou avoir une Covid-19 bénigne. »
« Il est enfin nécessaire de noter qu’aucun vaccin n’atteint jamais une efficacité de 100 %. À titre de comparaison, le vaccin contre la grippe saisonnière prévient environ 60 % des infections chez les adultes en bonne santé âgés de 18 à 64 ans, et il atteint ce niveau d’efficacité environ 14 jours après la vaccination. »
Ceci est confirmé par cette information publiée par Capital.fr le 14 mai
« La vaccination n’empêche pas totalement la contamination. Pour preuve, six touristes, pourtant vaccinés, ont été testés positifs au Covid-19 à leur arrivée en Australie, rapportent les autorités, citées par News.com et Perth Now. Cette information a été publiée dans le rapport de surveillance du NSW Health, alors que le gouvernement fédéral planche sur un passeport vaccinal. Les six passagers ont été placés en quarantaine dans des hôtels dédiés. »
Or, aussi étonnant que cela puisse paraître, le Point épidémiologique hebdomadaire n°63 du 13 mai 2021 ne fait pas apparaître une donnée importante : combien de personnes vaccinées sont-elles testées positives à la COVID-19 ? Il est possible de connaître le nombre de nouveaux cas, de nouveaux décès, de tests réalisés, de tests positifs à la COVID-19, de personnes hospitalisées, admises en réanimation ou vaccinées, mais concernant la possibilité pour un vacciné d’être ensuite transmetteur de la COVID-19, aucune donnée n’est disponible dans le point hebdomadaire de Santé Publique France.
Il existe heureusement des scientifiques qui s’intéressent à cette valeur. Leurs travaux remettent en cause l’efficacité annoncée des vaccins. Avec plus de 300.000 tests réalisés depuis l’arrivée de la COVID-19 à Marseille, l’IHU Méditarranée Infection où travaille le Docteur Raoult, une base de travail existe dans laquelle figure un certain nombre de personnes déjà vaccinées.
Dans sa dernière communication en date du 13 mai, le Docteur Raoult évalue à 50 % la protection apportée par le vaccin, quel que soit le médicament utilisé en France : « L’incidence chez les vaccinés, première ou deuxième dose, quel que soit le vaccin, est de la moitié de ceux qui ne sont pas vaccinés. On est plus autour d’une protection de 50 % », affirme le professeur en se basant sur les données de son IHU selon lesquelles il y a « à peu près 350 vaccinés qui sont positifs ».
Selon lui, cette affirmation « n’est pas antagoniste de ce qu’on a dans la littérature si on veut bien lire non pas les communiqués de presse ou simplement les résumés des études. Il faut regarder les vrais chiffres ».
Par ailleurs, un effet secondaire important vient d’être découvert : des « porteurs asymptomatiques chez qui la vaccination peut déclencher une réaction qui fait qu’ils sont devenus symptomatiques ». C’est le cas de 46 personnes. Ceci remet en cause l’affirmation de l’INSERM.
Pour l’infectiologue, la meilleure protection est offerte par la guérison, ce qui signifie que le système immunitaire de la personne touchée a réussi à vaincre le coronavirus, et elle bénéficie alors d’une immunité bien plus importante variants compris que les personnes qui n’ont bénéficié que d’un vaccin anti-COVID-19.
En conclusion, il apparaît que la mesure prise par le gouvernement ne va pas dans le sens de l’amélioration de la situation. En effet, durant cette période de pandémie mondiale, seules les personnes devant être obligées de prendre l’avion devraient être autorisées à voyager. C’est la stratégie choisie par les pays chez qui le coronavirus ne circule pas ou plus, et donc là où il n’y a pas de crise sanitaire origine de crise sociale et d’aggravation des inégalités.
En faisant la promotion de voyages d’agrément à destination de La Réunion ou d’aller-retour d’agrément en France où le coronavirus circule activement, une partie du patronat semble-t-elle afficher son ignorance de la réalité scientifique, ou décide-t-elle de sacrifier les conditions de vie des Réunionnais pour réaliser quelques profits sans lendemain ? Les partisans de l’ouverture la plus grande de La Réunion en pleine pandémie de COVID-19 ont un avantage : ils n’assument pas la responsabilité de cette décision, c’est le gouvernement français qui l’a fait.
M.M.
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