Le virus détecté sur une personne venant de la Martinique

Premier cas de Zika à La Réunion

11 mars 2016

Le 7 mars 2016, un cas importé de Zika a été confirmé à La Réunion. Il s’agit d’une personne ayant séjourné en Martinique et qui est arrivée le samedi 5 mars à la Réunion où les symptômes sont apparus. L’ARS appelle donc à la vigilance, même si pour le moment aucune preuve de la circulation du virus n’est apportée. Voici 10 ans, l’épidémie de chikungunya avait été une catastrophe sanitaire, économique et environnementale. Tout doit être fait pour que cela ne se reproduise plus.

L’Agence régionale de Santé Océan Indien a annoncé hier le premier cas de Zika répertorié à La Réunion. Il s’agit d’une personne qui revenait d’un séjour en Martinique. Elle est arrivée le 5 mars dans notre île, c’est là que les premiers symptômes sont apparus.

La personne a été prise en charge le jour même par le CHU. Un prélèvement a été réalisé et le diagnostic de Zika a été confirmé le 7 mars. Selon l’ARS, cette personne a manifestement contracté la maladie lors de son séjour en Martinique où existe actuellement une épidémie. Des mesures de prévention ont été mises en œuvre autour du patient afin d’éviter la propagation du virus à la Réunion.

Situation prévisible

A ce jour, aucun cas de Zika autochtone, c’est-à-dire contracté sur place et non à l’occasion de voyages, n’a été identifié à La Réunion. La Réunion ne se situe donc pas dans une situation de circulation du virus Zika sur son territoire et n’est donc pas concernée par les mesures spécifiques à prendre en pareil cas, notamment vis-à-vis des femmes enceintes.

L’ARS rappelle que depuis plusieurs mois, une épidémie majeure de Zika sévit en Amérique du Sud et en Amérique centrale où de nombreux pays sont touchés. Cette épidémie s’est propagée en Martinique, en Guyane, et dans une moindre mesure en Guadeloupe.

L’Agence régionale de Santé estime qu’au regard des échanges nombreux et réguliers de personnes entre La Réunion et les territoires touchés par une épidémie, et notamment aux Antilles et en Guyane, le signalement d’un ou plusieurs cas importés de Zika en provenance de zones d’épidémie était prévisible.

Premières mesures

Des mesures de prévention et de confinement ont été rapidement mises en œuvre afin d’éviter toute propagation du virus à La Réunion, indique l’ARS OI. Des interventions de lutte anti-vectorielle ont été réalisées par l’ARS OI autour du lieu de résidence de ce patient, en transit et qui a quitté la Réunion depuis.

L’ARS OI souhaite rappeler l’importance des gestes de prévention à adopter pour limiter les risques de survenue d’une épidémie, notamment pour les personnes revenant d’un séjour dans une zone à risque (Amérique du Sud et Centrale, Caraïbes, Pacifique).

Recommandations

L’ARS rappelle les recommandations à suivre.

A l’heure actuelle, même si aucun cas de Zika autochtone n’a été détecté à La Réunion, l’île reste toutefois vulnérable, du fait de l’omniprésence du moustique tigre (du genre Aedes) susceptible de transmettre ce virus.

Pour éviter l’introduction du virus par un voyageur et sa propagation dans le département, l’ARS OI rappelle qu’il est impératif, au retour de voyage d’une zone d’épidémie de :

• se protéger des piqûres de moustiques pendant au moins une semaine à 10 jours suivant la date de retour (répulsifs, vêtements longs,…),

.
• en cas d’apparition d’une éruption cutanée éventuellement associée à une fièvre même modérée, à des douleurs musculaires ou à une grande fatigue :

-  consulter rapidement son médecin en lui indiquant les pays préalablement visités, 

-  continuer impérativement à se protéger des piqûres de moustiques pour éviter de contaminer son entourage.

Pour les femmes enceintes ayant séjourné dans une zone d’épidémie de virus Zika, il est impératif de signaler votre séjour à votre médecin traitant ou à votre gynécologue, qui vous précisera la conduite à tenir.

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