
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
23 avrilAu cours d’un entretien dans la soirée du 22 avrils entre le Président de la République, Emmanuel Macron et la maire de Saint-Denis, Éricka (…)
Les lois applicables et les juridictions compétentes pour les îles Éparses -5-
3 décembre 2005
Dans la dernière partie de sa libre opinion, André Oraison, professeur de droit public à l’Université de La Réunion, fait le point sur la législation applicable sur les îles Éparses après l’entrée en vigueur de la prochaine loi ordinaire opérant leur intégration dans les TAAF.
Le rattachement des îles Éparses aux TAAF doit être réalisé par la prochaine loi ordinaire, "portant dispositions statutaires et institutionnelles relatives à l’Outre-mer", et plus précisément par son article 10 qui vise à actualiser la loi du 6 août 1955, consacrée aux TAAF. Ainsi mis à jour, l’article 1er de ce texte législatif devra bientôt être lu de la manière suivante : "L’île Saint-Paul, l’île Amsterdam, l’archipel Crozet, l’archipel Kerguelen, la Terre Adélie et les îles Bassas da India, Europa, Glorieuses, Juan de Nova et Tromelin forment un territoire d’Outre-mer doté de la personnalité morale et possédant l’autonomie administrative et financière". De surcroît, cet article 10 du projet de loi insère dans la loi du 6 août 1955 - après l’article 1er ainsi modifié - un article additionnel 1er-1 qui nous intéresse au premier chef, dans son alinéa 1er : "Dans les matières qui relèvent de la compétence de l’État, sont applicables dans les Terres australes et antarctiques françaises les dispositions législatives et réglementaires qui comportent une mention expresse à cette fin".
Cependant, le principe de la "spécialité législative" - qui est lui-même applicable aux TAAF depuis l’entrée en vigueur de la loi du 6 août 1955 et qui est justifié en raison des particularités d’ordre géographique de cette collectivité territoriale ainsi que par l’absence de population permanente - sera fortement atténué. Il souffrira en effet des exceptions importantes avec les principes généraux du droit et les "lois de souveraineté" qui ont vocation à s’appliquer de plein droit sur l’ensemble du territoire national de la République, les uns et les autres étant par ailleurs rappelés par le présent projet de loi.
En outre, l’article additionnel 1er-1 - inséré dans la loi statutaire du 6 août 1955 par le projet de loi "portant dispositions statutaires et institutionnelles relatives à l’outre-mer" - complète cette liste des dispositions législatives "applicables de plein droit" dans les TAAF en général et dans les îles Éparses en particulier. Dans son alinéa 2 sont notamment mentionnées les dispositions législatives et réglementaires relatives à la défense, à la nationalité, au droit civil, au droit pénal et à la procédure pénale. Sont également "applicables de plein droit" les dispositions législatives et réglementaires relatives au droit commercial, au droit des assurances, à la procédure administrative contentieuse et non contentieuse, aux statuts des agents publics de l’État et à la recherche.
Réflexions terminales
Prenons déjà acte de l’arrêté du 3 janvier 2005 qui enlève la responsabilité de la gestion des îles Éparses au préfet de La Réunion pour la confier au préfet des TAAF. Certes, cette solution est tardive. Mais elle est préférable à la précédente. Elle demeure néanmoins un "pis-aller" dans la mesure où les îlots continuent d’être des "territoires résiduels de la République".
Depuis la mise en œuvre de l’arrêté du 3 janvier 2005 comme depuis l’entrée en vigueur du décret du 1er avril 1960, complété par son premier arrêté d’application du 19 septembre 1960, les îles Éparses ne constituent toujours pas en effet une collectivité territoriale autonome au sein de la République. Elles ne sont pas davantage intégrées dans une collectivité territoriale française existante.
Lorsque leur intégration aux TAAF deviendra effective, ce qui ne saurait tarder, les îles Éparses continueront à être soumises à la compétence des juridictions administratives et des tribunaux judiciaires établis à La Réunion. Elles seront toutefois soumises au principe de la "spécialité législative" qui est déjà applicable aux TAAF, étant entendu que ce principe comportera un grand nombre d’exceptions.
Dans ce contexte renouvelé, les îles Éparses cesseront d’être des "curiosités juridiques". Mais leur intégration à la collectivité territoriale sui generis des TAAF ne fera pas disparaître leurs spécificités. Faut-il rappeler que ces îlots forment une réserve naturelle depuis 1975 ? Les îles Éparses sont en outre revendiquées avec plus moins de vigueur par Madagascar et Maurice. C’est dire en toute dernière analyse que nous devons rester à l’écoute des îles Tromelin, Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India.
(Fin)
Alain Oraison
Au cours d’un entretien dans la soirée du 22 avrils entre le Président de la République, Emmanuel Macron et la maire de Saint-Denis, Éricka (…)
Le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge est revenu dans une note sur la période inflationniste 2021-2025 et ses effets sur le (…)
Promié tan, la kaz bann Biganbé navé dé piès minm parèy sad bann Maksimin, soman té kouvèr an tol. Malérèzman, siklone 48 la ni, la lèv lo ti (…)
En visite à La Réunion, le président de la République a échangé avec le monde agricole, durement affecté par le cyclone Garance qui a suivi un (…)
Mézami l’ariv amwin dann mon éskolarité kotoiye bann marmaye néna bone tète. Mi rapèl inn téi konpran toute pli vite lé z’ote, téi rotien toute (…)
Selon le ministre de la Santé, Yannick Neuder, "autour de 120.000" personnes pourraient avoir été contaminées par le chikungunya, maladie (…)
« Ça fait plus de quinze ans que la fonction publique est au pain sec et à l’eau » a estimé le président de la fédération services publics de la (…)
Mézami dopi somenn passé i anparl bonpé bann péshèr artizanal pars lo ministress responsab de sa lété d’passaz shé nou é bien antandi téi i pé pa (…)
« Depuis le début de l’année, six décès [...]chez des personnes de plus 70 ans porteuses de comorbidités ont été classés comme liés au chikungunya (…)
Kossa i lé sa d’apré zot ? Oussa i trouv in n’afèr konmsa ? Fransh vérité sa sé in n’afèr i roprézante bien in fèye vakoa. Zot i trouv pa ?Avèk in (…)
Le Premier président de la Cour des comptes, a menacé mercredi de refuser de certifier les comptes de l’État. « Les réserves formulées par la Cour (…)
Le président de la Cour des comptes et du Haut conseil des finances publiques, Pierre Moscovici, a mit en garde contre des prévisions trop (…)