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Une nouvelle réalité imposée par l’élargissement de l’Union européenne
19 juin 2010, par
L’Union européenne s’est agrandie. Cela rend plus difficile la défense de nos intérêts. Cela explique pourquoi cette évolution de l’Union européenne doit s’accompagner d’une évolution des relations entre La Réunion et ce partenaire, afin que notre économie ne soit pas ruinée par un accord commercial contraire à nos intérêts.
Pour La Réunion, la situation évolue rapidement. C’est ce que rappelle le dernier Conseil des ministres de la Commission de l’océan Indien. Cette instance a en effet exprimé son souhait de voir aboutir les négociations de l’Accord de partenariat économique (APE). Si l’accord qui est signé correspond à ce qui existe dans la Caraïbe ou à l’accord intérimaire actuellement en vigueur entre l’Union européenne et nos voisins, alors c’est un grave danger qui pèsera sur la survie de notre économie. Car à La Réunion, les produits fabriqués dans notre île seront en concurrence directe avec ce qui sera issu des pays voisins, alors que ces derniers ont des coûts de production très nettement inférieurs. Or, dans les conditions actuelles, il est difficile de faire entendre la voix de La Réunion, voici pourquoi.
Accord déséquilibré
Cet accord est négocié entre l’Union européenne et les autorités des pays voisins. Et au sein de l’Union européenne, c’est le commissaire au Commerce Extérieur qui a toutes les délégations pour négocier et signer. C’est ce qu’a rappelé la signature de l’accord intermédiaire préalable à l’APE entre l’Union européenne et plusieurs pays de notre région en août dernier à Maurice. C’est en effet Lady Ashton qui a signé ce texte au nom des 27 États de l’Union européenne. Ce faisant, cette signature engage donc la République. Et en tant que région de la République, La Réunion voit donc s’appliquer les règles de cet accord, au même titre que toute autre région de la République, de toute autre région de l’Europe.
Pourtant, La Réunion a un statut particulier dans l’Union européenne. Notre île est en effet une région ultrapériphérique. Mais dans l’accord intérimaire signé en août dernier, notre île n’a pas droit à des mesures dérogatoire. Tout son marché, à l’exception du sucre pendant une période donnée, doit être ouvert. D’un autre côté, les autres pays de la COI ont négocié une ouverture limitée de leur marché, tout en excluant de la concurrence des secteurs jugés stratégiques.
Se faire entendre
L’application dans l’APE définitif des mesures de l’accord intérimaire aura donc des conséquences catastrophiques. La Réunion doit donc se faire entendre. Mais la situation a beaucoup évolué depuis l’époque où notre île a pu obtenir une reconnaissance de ces spécificités en 1997 dans le Traité d’Amsterdam. L’Union européenne est passée de 15 à 27 pays. Et ce sont les 12 nouveaux membres qui ont des régions ayant un revenu par habitant inférieur à celui de La Réunion. Il est donc plus difficile de faire entendre les intérêts des îles, dont La Réunion. C’est d’ailleurs ce que démontre le contenu de l’accord intérimaire signé à Maurice.
Face à ce changement, Élie Hoarau a donc porté une proposition commune aux députés des RUP en direction du commissaire au Commerce Extérieur. C’est aller vers de nouvelles relations entre les régions ultrapériphériques et la Commission européenne. La situation évolue, les rapports doivent donc également évoluer pour que les intérêts de La Réunion et des autres RUP puissent être pleinement pris en compte et donc, éviter la ruine de ce qui reste de notre économie.
M.M.
Tous les produits réunionnais ouverts à la concurrence
Voici ce que prévoit l’accord signé le 29 août 2009 à Maurice. Si l’APE confirme l’absence de dérogation pour La Réunion, alors toute notre économie est en danger.
Pays | 1ère libéralisation (date et % d’ouverture du marché) | Libéralisation maximale (date et % d’ouverture du marché) |
Produits exclus |
La Réunion | 2009 100% |
2009 100% |
Sucre (temporairement) |
Maurice | 2009 24,5% |
2022 96% |
Animaux vivants et viandes, produits comestibles d’origine animale, les graisses, préparations et boissons comestibles, produits chimiques, plastique et caoutchouc, articles en cuir ou en fourrure, fer et acier et électroménager. |
Seychelles | 2014 62% |
2022 97,5% |
Viandes, pêche, boissons, tabac, articles en cuir, le verre, la céramique et les véhicules. |
Comores | 2014 21,5% |
2022 80% |
Produits d’origine animale, le poisson, les boissons, les produits chimiques et les véhicules. |
Madagascar | 2014 37% |
2022 80% |
Viandes, poisson, produits d’origine animale, végétaux, céréales, boissons, plastique et caoutchouc, articles en cuir ou en fourrure, papier et métaux entre autres. |
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