La Grèce de nouveau sous le feu des critiques

13 septembre 2011, par Céline Tabou

Loin de suivre l’Allemagne sur le terrain de l’alarmisme, la commission européenne a déclaré lundi 12 septembre qu’elle ne travaillait pas sur un scénario de défaut de la Grèce. Toutefois, selon un responsable politique grec, Athènes serait à court de liquidités le mois prochain.

« Non, nous ne travaillons pas sur une telle hypothèse (d’un défaut grec) », a déclaré un porte-parole d’Olli Rehn, commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires à Reuters. Tentant de rassurer la Commission européenne et le gouvernement grec parviennent difficilement à calmer les marchés qui craignent un net ralentissement de la croissance mondiale, les incertitudes sur la solidité des banques et l’instabilité politique européenne.

Athènes tient le cap

« Nous avons des marges de manœuvre en octobre. Nous essayons de faire en sorte que l’État puisse continuer à fonctionner sans problèmes
 » a déclaré Filippos Sachinidis lors d’un entretien accordé à la chaîne de télévision Mega, dimanche 11 septembre. Des responsables politiques grecs ont souligné la nécessité pour Athènes de remplir les conditions lui permettant d’obtenir le versement de la prochaine tranche dans le cadre d’un plan d’aide international en cours. En effet, dans un contexte de suspicion et d’incertitude, les créanciers internationaux de la Grèce avaient menacé la semaine dernière de suspendre le versement de la tranche d’aide de 8 milliards d’euros en raison de ses errements budgétaires.
Pour répondre aux inquiétudes, le gouvernement grec a annoncé dimanche 11 septembre, une nouvelle taxe immobilière, destinée à aider le pays à respecter son objectif de déficit budgétaire et donc à tenter de garantir que lui soit versée la prochaine tranche du programme d’aide internationale dont bénéficie le pays.

Dissonance européenne

Les ministres des Finances de la zone euro, puis de l’Union européenne se réuniront vendredi 16 septembre et samedi en Pologne afin d’essayer de boucler le second plan d’aide à la Grèce, qui s’élève à près de 160 milliards d’euros. La démission du chef économiste de la BCE, l’Allemand Jürgen Stark, est la pierre angulaire des lignes de fractures au sein du conseil de la BCE quant à la gestion de la crise européenne.
Le ministre finlandais des Affaires européennes, Alexander Stubb, a déclaré avant une réunion avec ses homologues européens à Bruxelles, « je m’attends à ce qu’il y ait une sorte de résultat, ou j’espère qu’il y aura une sorte de résultat à l’occasion de la rencontre informelle des ministres européens des Finances à la fin de la semaine ».
Ce dernier a ajouté, « les gens ont besoin de comprendre que ce n’est pas l’UE qui mène la danse actuellement, ce sont les marchés. Ce n’est pas l’UE qui force la Grèce à des changements structurels, ce sont les marchés ». L’Élysée n’excluait pas un tel défaut tout en pointant l’irrationalité des marchés financiers.

Céline Tabou

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