À l’invitation des frères de la Communauté chrétienne de Taizé, Younous Omarjee a pris part cette semaine aux rencontres consacrées aux « nouvelles solidarités » qui réunissent cette année encore des milliers de jeunes chrétiens venus de toute l’Europe et du monde entier pour approfondir leur spiritualité et aussi réfléchir aux problèmes qui se posent au monde. « J’ai considéré que c’était un privilège qui m’était donné que de pouvoir partager quelques idées avec ces milliers de jeunes rassemblés ; et qu’il était aussi de mon devoir, en tant qu’élu que de répondre à l’invitation qui m’a été faite et de donner un peu de mon temps à ces jeunes qui ont préféré consacrer une partie de leurs vacances aux idées et à leur vie intérieure plutôt que de céder aux bien nombreux abrutissements sophistiqués inventés pour eux en été » indique l’euro député.

Au cours de ces journées de réflexion, Younous Omarjee a partagé avec les jeunes quelques idées et propositions sur l’expérience du dialogue culturel et inter religieux dans les outre mers et en particulier à La Réunion, sur la réinvention du rapport au temps et la ré-interrogation du bonheur pour échapper à « l’égocratie » sur laquelle se fracasse nombre de politiques, ou encore sur la refondation des relations avec le monde animal et le monde du vivant qui est parmi les grandes questions civilisationnelles. Le député des outre mers était également invité à discourir lors du forum sur la thématique de la joie. Il a mis en avant le fait qu’il n’était pas besoin d’être triste pour mener des combats militants, même lorsque ce que l’on combat est triste ou horrible. Il a aussi profité de ces temps de débats pour répondre aux nombreuses questions des jeunes liées à l’actualité européenne.

De tous ces échanges Younous Omarjee retient qu’il existe au sein de la jeunesse chrétienne réunie à Taizé un désir profond d’appréhender l’état du monde dans toute sa complexité en refusant par un effort de pensée les réponses simplistes. « Si bien sûr l’angoisse est palpable face au caractère tragique de la montée des antagonismes au sein des sociétés européennes ainsi que des déchirements à l’échelle du monde, il y a toujours l’effort réalisé que de mettre à distance cette angoisse, de la raisonner pour la dépasser et toujours trouver des réponses conformes à ce qui est au cœur de tout pour cette jeunesse, le respect de la dignité humaine » a-t-il relevé. Et pour lui, c’est précisément cette dignité humaine insuffisamment prise ou compte dans les politiques économiques mises en œuvre notamment au niveau européen qui fonde principalement les critiques exprimées par les jeunes dans les différents ateliers auxquels le député a pris part.