Rapport parlementaire sur les violences contre les mineurs dans les Outre-mer

34 recommandations pour améliorer la prévention et la prise en charge des jeunes victimes de violences

31 mars 2023

Karine Lebon, députée de La Réunion, est la co-rapporteure du rapport d’information constituant un état des lieux des violences exercées sur les mineurs en Outre-mer. Le rapport détaille et analyse les dispositifs et les moyens existants pour prévenir et lutter contre ces violences. Il a été présenté à Paris ce 30 mars.

Avec ses collègues Philippe Dunoyer, député de Nouvelle-Calédonie et Olivier Serva, député de Guadeloupe, Karine Lebon formule ainsi 34 recommandations pour améliorer la prévention et la prise en charge des jeunes victimes de violences.

« Le respect des droits des enfants et leur protection sont au cœur de l’engagement politique de Karine Lebon. Aucun débat n’est admissible à ce sujet. Tous les moyens humains et financiers doivent être déployés pour protéger les mineurs.
Ce rapport met en lumière une situation alarmante dans tous les territoires ultramarins et particulièrement à Mayotte et en Guyane.
« Dans tous ces territoires, on relève des taux importants de violences physiques, psychiques ou sexuelles. Un des constats inquiétants est le niveau élevé des violences intrafamiliales dont les mineurs demeurent les victimes directes et collatérales. Des facteurs spécifiques expliquent ces chiffres : forte précarité socio-économique avec des taux de pauvreté supérieurs à la moyenne nationale, mais aussi persistance des violences éducatives. Par ailleurs, la prise en charge des mineurs en danger, déjà délicate en hexagone, est défaillante ».
Si le contexte socio-économique et la persistance de certaines croyances en matière d’éducation sont clairement identifiés comme les causes principales, je remarque que même en matière de protection des enfants, le bon sens au sein de nos institutions et des dispositifs n’est pas toujours de mise. Le manque de coordination, de communication et de moyens met en danger nos enfants.
La mission d’information a auditionné 20 structures publiques ou associatives intervenant sur les différents territoires d’Outre-mer.

Les Outre-mer, oubliés des politiques publiques

Les résultats des auditions et des recherches menées dans le cadre cette mission mettent en lumière les carences des dispositifs de prévention et de la prise en charge des mineurs ultramarins victimes de violences. Une nouvelle fois, nos territoires apparaissent comme déficients. Pourtant, on l’a vu, des solutions intéressantes sont mises en place, des réflexions collectives sont lancées et la volonté d’un grand nombre des acteurs est réelle.
Depuis 2016, La Réunion est en pointe sur la question du dépistage et de la prévention du syndrome de l’alcoolisation fœtale. Le dispositif doit être déployé dans les autres territoires ultramarins mais aussi en France hexagonale. J’ai invité l’ensemble des député·es de la délégation aux droits des enfants à s’inspirer des territoires ultramarins. Ils ne sont pas les mauvais élèves de la France. Par contre, il est clair qu’ils sont trop souvent les oubliés des politiques publiques et des ambitions nationales. »


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