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Lutte contre la pauvreté
12 mars 2024, par
La Boutique solidarité de Saint-Denis de la Fondation Abbé Pierre fêtait hier ses 30 ans. C’est « la maison des possibles pour ceux qui n’ont pas de logement, un répit dans le quotidien d’errance », indique sa directrice, Jessica Brennus.
Depuis 3 ans, le nombre de personnes accueillies a triplé. Les jeunes et les femmes isolées sont des nouveaux visages de la pauvreté à La Réunion.
La Boutique solidarité réussit à faire face à cet afflux même si la qualité de l’accompagnement en pâtit, et fonctionne à 95 % grâce aux donateurs, personnes ou entreprises.
A Saint-Denis, la Boutique solidarité de la Fondation Abbé Pierre fêtait hier ses 30 ans. A cette occasion, un petit-déjeuner amélioré en partenariat avec Mafate Café a été servi aux personnes qui fréquentent la Boutique solidarité. Eut également lieu une émission en direct sur la radio de Réunion Première. Une exposition photo a été présentée. Cette journée a bien été une fête de la solidarité.
La Fondation Abbé Pierre trouve son origine dans la lutte contre une manifestation de la pauvreté : le mal-logement. Matthieu Hoarau, directeur de la délégation régionale de la Fondation, indique que le logement constitue la principale dépense d’une famille. Le coût d’un logement à La Réunion est si élevé que nombre de personnes ne peuvent y avoir droit. Le mal-logement concerne plus de 100 000 personnes à La Réunion.
La Boutique solidarité de Saint-Denis fournit des services aux personnes privées d’un logement. Cela peut être une aide administrative pour faire valoir ses droits, avec à la base la domiciliation. La Boutique solidarité de Saint-Denis permet aux sans-logis d’avoir une adresse, « le point de départ de l’accès aux droits », souligne Jessica Brennus, directrice de la Boutique. Des sanitaires sont également à disposition. Des conventions avec plusieurs institutions comme la DEES de la Préfecture, la CAF ou France Travail entre autres permettent d’agir pour améliorer l’accès au logement.
La Boutique solidarité est aussi un lieu de convivialité. Chaque jour, un petit-déjeuner est servi. Cela permet de « se restaurer dans un lieu de fraternité, manger pour se poser », indique Jessica Brennus. « A la précarité sociale s’ajoute la précarité alimentaire », rappelle-t-elle. Pour nombre de bénéficiaires, « le petit-déjeuner est l’unique repas ».
Au cours des trois dernières années, la Boutique solidarité a connu une multiplication par trois en termes de fréquentation. « La succession de crises font que des personnes franchissent le pas de la Boutique », ajoute Jessica Brennus. « En 2021, nous recevions environ 60 personnes par jour. L’an dernier, c’était 97 personnes par jour avec des pics à 140. En 2023, nous avons servi 22 000 petits-déjeuners et 800 bons alimentaires ». Tout ce travail est accompli par 6 salariés et 4 bénévoles. Le fonctionnement est assuré à 95 % par des dons de personnes ou d’entreprises.
Le public s’est considérablement élargi. Cela touche particulièrement les jeunes et les femmes isolées. Cette accélération fait que la qualité de l’accueil en pâtit, précise Jessica Brennus.
Au cours de ce 30e anniversaire, un jeune est intervenu. La semaine il vit dans un internat au lycée, mais le week-end il est à la rue, souligne Matthieu Hoarau, directeur de la délégation régionale de la Fondation. Il rappelle que ces jeunes n’ont pas droit au RSA. Se pose alors le problème du manque de Foyers de jeunes travailleurs, qui peuvent assurer la transition vers l’autonomie financière de ces jeunes afin qu’ils puissent à terme occuper leur propre logement, précise Matthieu Hoarau.
« Une femme à la rue c’est encore plus dur », poursuit-il, car elles sont encore plus vulnérables aux agressions et autres menaces caractéristiques d’un sentiment permanent d’insécurité. Le récent décent d’une femme sans logement à Saint-Denis est là pour le rappeler.
La Boutique solidarité de Saint-Denis s’adapte à ces nouveaux visages de la pauvreté. Jusqu’alors, son public était essentiellement masculin. Pour les femmes, des sanitaires séparés ont été mis en place. Se pose alors la question de l’existence de lieux d’accueil spécifiques pour les femmes.
Matthieu Hoarau plaide pour « des réponses complémentaires autour de la Boutique solidarité, de faire de La Réunion le premier territoire zéro gens dans la rue, on a des moyens, il est urgent d’agir autrement face à l’urgence sociale. Cette question du mal-logement fera l’objet d’un autre article.
M.M.
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