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27 janvier, par
Le rassemblement du 25 janvier 2025 à La Réunion, contre la délinquance perçue comme “rapatriée” de Mayotte, met en lumière la peur de l’inconnu. Ce phénomène témoigne de la peur irrationnelle de l’autre, alimentée par l’incompréhension et des stéréotypes. Pourtant, cette peur pourrait être transcendée en rappelant les racines communes entre Réunionnais et Mahorais, renforçant ainsi la solidarité et l’unité face aux défis sociaux et économiques.
La peur est une émotion primaire, parfois irrationnelle, qui peut modeler les comportements sociaux, notamment lorsqu’elle se nourrit de l’inconnu. En ce 25 janvier 2025, une centaine de manifestants se sont rassemblés devant la préfecture à Saint-Denis, pour « alerter sur la montée de la délinquance à La Réunion ». Ce mouvement, né sur les réseaux sociaux, traduit une peur partagée par une grande partie de la population de l’île : la peur d’une violence qu’ils associent à l’arrivée d’individus venus de Mayotte, qu’ils qualifient de « délinquants rapatriés ». Un phénomène qui, sous prétexte de dénoncer la criminalité, soulève des questions sur la nature même de cette peur. Car au-delà des chiffres, des actes de violence et des perceptions, cette peur semble avant tout nourrie par l’incompréhension et l’anxiété face à l’inconnu.
L’argument de la violence “transférée” à La Réunion est au cœur du discours des manifestants. Des termes virulents, à peine voilés d’insultes, sont proférés à l’encontre des Mahorais, accusés de déstabiliser le tissu social réunionnais. Un raccourci facile, certes, mais qui occulte les raisons plus complexes qui sous-tendent ce phénomène. Pour Eve Mallet, l’une des organisatrices du rassemblement, « le citoyen n’est pas respecté ». La violence, qui semble augmenter selon les témoignages de certains, serait due à l’arrivée de nouvelles populations, notamment des enfants « livrés à eux-mêmes », qui, selon elle, seraient issus de familles mahoraises et pourraient être responsables des agissements violents.
Cette situation fait partie d’un ensemble plus vaste de problèmes socio-économiques, dont la pauvreté, le chômage et l’isolement des jeunes, qui affectent aussi bien les Réunionnais que les Mahorais. Mais cette violence est-elle vraiment “rapatriée” ou n’est-elle pas plutôt un miroir de la société réunionnaise, où se mêlent des tensions sociales, économiques et historiques ?
Cette peur de l’inconnu, que certains stigmatisent comme une « peur des Mahorais », résonne étrangement avec la réalité historique de l’île. La Réunion, comme l’archipel des Comores, a une histoire marquée par les migrations et les métissages. En effet, les Réunionnais d’aujourd’hui ont, pour nombre d’entre eux, des ancêtres venus des Comores. Les habitants venus de l’archipel des Comores voient leur population augmenter à La Réunion. Jusqu’à présent, ces populations ont été intégrées au fil du temps, avec des liens culturels et familiaux qui les unissent à cet archipel. La peur de l’autre, qui semble surgir aujourd’hui, n’est-elle pas simplement une répétition d’une peur ancienne, un écho de l’histoire, alors même que les Réunionnais partagent un héritage commun avec les Mahorais ?
Pourtant, plutôt que de considérer les Mahorais comme « l’autre », « l’étranger », il est nécessaire de transcender cette peur en reconnaissant les racines communes qui unissent ces peuples. La peur de l’inconnu, une émotion humaine par excellence, doit être dépassée pour laisser place à une solidarité plus large.
Cette histoire commune devrait en effet les encourager à construire un avenir partagé, à accueillir les nouveaux arrivants non pas comme des étrangers, mais comme des frères et sœurs d’un même archipel, unis par une histoire de migration et d’échanges.
L’argumentation de certains manifestants, qui réclament une plus grande sévérité envers les auteurs de violences et une application stricte de la loi, repose sur l’idée que « le citoyen n’est pas entendu ». Cependant, cette demande soulève une question plus large : la réponse à la violence est-elle uniquement répressive ? La violence est le produit d’une multitude de facteurs sociaux et économiques qui ne peuvent être résolus par une simple mesure répressive.
Il est important de comprendre que la violence, bien qu’individuelle dans son expression, est souvent le résultat d’un environnement propice à son développement. La Réunion, comme bien d’autres régions du monde, fait face à des inégalités profondes, notamment dans les quartiers populaires où la précarité règne et où l’avenir des jeunes semble souvent bouché. Ces jeunes, qu’ils soient Mahorais ou Réunionnais, grandissent dans un contexte où l’accès à l’éducation, à l’emploi et à une vie digne est restreint. La violence qu’ils manifestent est souvent un cri désespéré face à un avenir incertain.
La peur de l’inconnu ne doit pas nourrir les préjugés, ni la violence symbolique ou réelle à l’égard de ceux qui sont perçus comme différents. Les Réunionnais, porteurs d’une histoire marquée par les migrations et le métissage, sont appelés à dépasser cette peur pour construire une société plus solidaire et plus juste. La Réunion ne doit pas être une « île à peur », mais une île de fraternité et de solidarité.
M.M.
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Messages
21 mars, 22:00
Bonjour,
Je viens de lire votre article concernant les peurs ou préjugés des réunionnais envers les personnes d’origine mahoraises.
Vous parlez de peur de l’inconnu, de préjugés mais franchement, je trouve que vous faites preuve de démagogie.
J’ai moi-même dû faire face à des menaces d’un jeune d’origine mahoraise dans mon quartier, jeune qui quelques jours plus tard à essayé de rentrer chez moi en essayant d’enjamber ma fenêtre. Lorsqu’on ne sent plus en sécurité chez soi, allez dire aux gens qu’ils font preuve de préjugés. Sans compter le nombre de vols dans certains quartiers, l’insécurité dans d’autres avec des regroupements de jeunes armés de machettes et autres armes qui ont été filmés, il y a eu des enquêtes de police. Et là, vous êtes entrain de dire que les craintes que peuvent ressentir la population réunionnaise sont injustifiées ??? Vous devez certainement vivre dans des quartiers bourgeois, bien sécurisés.
Au cas où vous ne le sauriez pas mais cela m’étonnerait fort, ces problèmes existaient déjà à Mayotte et franchement, je pense qu’on s’en passerait bien à la Réunion, il y a déjà suffisamment de problème comme cela à régler. N’oublions pas que la Réunion a un très fort de taux de chômage, que beaucoup ont des difficultés à se loger et ce n’est donc pas à la Réunion de pallier à l’inaction de l’Etat envers le peuple mahorais. Il serait temps que le Gouvernement prenne ses responsabilités et mette en place les infrastructures et services dignes de ce nom à Mayotte. Il serait également temps que ceux-ci ils touchent les mêmes prestations que les autres départements français.
Il faudrait également que les adultes qui ne s’occupent pas de leurs enfants, les laissent livrer à eux-mêmes, soient sévèrement sanctionnées. Nous avons tous des droits mais aussi des devoirs.
Pour finir, ce serait un leurre que de penser ou faire croire que l’on pourrait accueillir tout le monde à la Réunion alors que l’on a déjà du mal à trouver des solutions pour les populations déjà présentes.