Conférence d’Olivier Bancoult mardi soir à Saint-Denis

« Les Chagos appartiennent aux Chagossiens »

4 octobre 2012, par Alain Dreneau

« Il y a dans ce monde toujours la loi du plus fort », et le peuple chagossien vit un « long calvaire » depuis plus de 40 ans. Mais « nous ne céderons pas », a martelé Olivier Bancoult, le dirigeant du Groupe Réfugiés Chagos, lors d’une conférence donnée mardi soir à l’ancien Hôtel de Ville de Saint-Denis.

C’est dans le cadre des Journées de la non-violence qu’Olivier Bancoult a donné une conférence mardi soir à Saint-Denis, à l’invitation de l’association Tamil Sangam. Non-violence et combativité, loin de s’exclure l’une l’autre, vont de pair, surtout quand il s’agit d’une lutte pour la Justice et les Droits humains : « Nous croyons fermement aux vertus de la non-violence pour gagner notre combat », a dit en préambule Olivier Bancoult.

Un combat en forme de résistance qui prend sa source dans la déportation, au début des années 70, de toute la population des îles Chagos — Diego Garcia, Peros Banhos et Salomon —, afin de faire place nette pour l’implantation de ce qui devait devenir la plus grande base militaire américaine au monde (hors USA), la base de Diego Garcia. Olivier Bancoult, comme ses compatriotes, a été marqué à tout jamais par cette tragédie : l’arrachement de force à la terre natale, vécu pour lui à l’âge de 4 ans.

Les fomenteurs de ce crime sont connus : ce sont les grandes puissances impérialistes que sont la Grande-Bretagne et les États-Unis. Mais les dirigeants mauriciens de l’époque se sont rendus complices, en acceptant l’arrangement qu’a réussi à lui imposer le gouvernement britannique, condition pour obtenir plus aisément l’indépendance. « Nous sommes les sacrifiés de l’indépendance mauricienne », résume Olivier Bancoult.

Le combat des Chagossiens a été fait d’une suite de procès intentés au nom des Droits humains devant la justice britannique. Des procès gagnés à maintes reprises, malgré les décrets contraires émis par la Reine. Mais ces victoires sont venues finalement se briser sur le jugement définitif rendu par la Chambre des Lords en 2008, qui rejetait le droit au retour des Chagossiens dans leur archipel. C’est aujourd’hui devant la Cour européenne des Droits de l’Homme à Strasbourg que Bancoult et ses amis se sont tournés.

Un autre procès est en cours à Londres, qui vise le honteux subterfuge de la zone maritime soi-disant protégée, le trop fameux “Parc marin” que les révélations apportées par Wikileaks ont complètement démystifié, le ramenant à une basse manœuvre pour en exclure définitivement les natifs de la zone !

C’est à cette exclusion que les Chagossiens veulent mettre fin. Par tous les moyens dont ils disposent, le premier d’entre eux étant leur courage et leur inarrêtable détermination.

 A.D. 

Conférence du professeur Oraison à l’Université

"Histoire et actualité de la base militaire de Diego Garcia"

Le jeudi 4 octobre à 18 heures, dans le cadre des "Jeudis de la Faculté des Lettres", le professeur André Oraison donnera une conférence intitulée : "Histoire et actualité de la base militaire de Diego Garcia". Cette conférence, placée sous l’égide du Comité Solidarité Chagos La Réunion, aura lieu en présence d’Olivier Bancoult, dirigeant du Groupe Réfugiés Chagos. Elle se tiendra à l’amphi Génévaux.
Invitation du Comité Solidarité Chagos La Réunion

Rencontre avec Olivier Bancoult

« Nos relations de solidarité avec les Chagossiens sont très fortes et très ancrées dans notre histoire militante. Olivier Bancoult, le dirigeant du Groupe Réfugiés Chagos, séjourne au Port pour quelques jours, avec un groupe de camarades femmes chagossiennes.
Olivier Bancoult sera avec nous à la médiathèque du Port ce vendredi 5 octobre 2012 à 18 heures pour une rencontre et des échanges d’informations sur leurs luttes.
Pour le Droit au retour sur leur terre natale, venez nombreuses et nombreux manifester votre soutien aux Chagossiens. ».
A la Une de l’actu

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La kaz Tikok

23 avril, par Christian Fontaine

Promié tan, la kaz bann Biganbé navé dé piès minm parèy sad bann Maksimin, soman té kouvèr an tol. Malérèzman, siklone 48 la ni, la lèv lo ti (…)


+ Lus