Le secrétaire national du PCF et candidat à la présidentielle reçu par les locataires du quartier Flacourt à Sainte-Marie

Fabien Roussel rencontre des victimes de la crise du logement à La Réunion

22 décembre 2021, par Manuel Marchal

30.000 familles en attente d’un logement social et des dizaines de milliers de familles vivant dans un logement insalubre ou surpeuplé : la crise du logement persiste depuis des décennies, soulignant la faillite d’un système toujours plus contrôlé par Paris dans ce domaine. L’insalubrité est devenue le quotidien de milliers de locataires du parc social, en raison du manque de moyens pour l’entretien et la réhabilitation. Fabien Roussel était hier à la rencontre des victimes de cette politique à Sainte-Marie, aux côtés d’une délégation du PCR.

Après avoir participé à la commémoration officielle du 20 décembre par l’État et la mairie de Saint-Denis lundi, Fabien Roussel était le lendemain à Sainte-Marie pour rencontrer les habitants de HLM du quartier Flacourt.
Le secrétaire national du PCF et candidat à la présidentielle était accompagné par une délégation du PCR composé notamment de Maurice Gironcel et Julie Pontalba, membres du secrétariat du PCR, et de Nadine Damour, conseillère régionale. Ils échangèrent avec les locataires et Eric Fontaine, administrateur de la CNL-Réunion. 
« Quand il pleut dans la chambre, nous sommes obligés de retirer les matelas et de dormir dans le salon », a expliqué un locataire.
« À la Reunion, 1 habitant sur 3 est mal logé comme ici dans le quartier Flacourt à Sainte-Marie.
50% de logements livrés en moins, absence de rénovation, prix du loyer au mètre carré des plus élevés de France… Donnons aux collectivités les vrais moyens de bâtir une politique de logement », a dit Fabien Roussel. « Les bailleurs devraient venir habiter une semaine dans leur bidonville moderne ! ». Le logement est donc un grand chantier pour La Réunion. Fabien Roussel s’est engagé à donner les moyens pour que 15.000 logements soient construits tous les ans dans notre île.

30.000 familles en attente d’un logement social

En effet, non seulement La Réunion manque de logements sociaux, 30.000 familles sont sur la liste d’attente, mais des milliers d’appartements sont à réhabiliter quelques fois au bout de seulement quelques années. C’est la conséquence du climat tropical sur des habitations qui n’y sont pas adaptées en raison de leur conception, mais aussi à cause des malfaçons.
Cette situation a des conséquences dans de nombreux domaines. Le mal-logement contribue en effet à entretenir l’échec scolaire important à La Réunion, en plus de l’obligation d’enseigner dans une langue qui n’est pas la langue maternelle de l’essentiel de la population réunionnaise. Comment en effet réaliser le travail à la maison demandé par les professeurs quand les conditions de logement sont indignes, quand l’eau s’infiltre et coule dans l’appartement quand il pleut ?
Au lendemain du 20 décembre, Fabien Roussel a donc pu constater les conditions de vie de dizaines de milliers de Réunionnais. Si les bidonvilles ont en effet quasiment disparu, des logements sociaux sont tellement dégradés que les conditions de vie à l’intérieur s’apparentent à celle des bidonvilles.
Ces faits témoignent de la faillite des politiques du logement menées à La Réunion sous la direction du gouvernement à Paris, compétent en la matière.

Les décisions se prennent à Paris

De plus, ces dernières années ont vu les Réunionnais toujours plus dépossédés de la moindre décision en termes de logements sociaux. La France a en effet décidé de centraliser encore davantage cette politique en faisant de CDC-Habitat et de Action logement les principaux actionnaires des bailleurs sociaux à La Réunion. Ainsi à elle seule, la filiale de la Caisse des dépôts et consignation est la maison-mère de la SIDR, de la SEMADER et de la SODIAC tandis qu’Action logement détient la SHLMR.
Cette situation n’est pas sans conséquence. Il a fallu attendre une semaine après l’incendie meurtrier d’un immeuble SIDR à Saint-Denis pour que le bailleur social gérant le HLM organise une conférence de presse… en présence du directeur-adjoint de CDC-Habitat venu spécialement de Paris. En d’autres temps, la SIDR aurait réagi immédiatement en convoquant la presse le jour même du sinistre…
Non seulement Paris n’a jamais mis les moyens suffisants pour faire respecter le droit des Réunionnais à un logement digne, mais en plus, le gouvernement a enlevé aux Réunionnais la responsabilité pour la majorité du parc social à La Réunion. SIDR, SHLMR, SODIAC et SEMADER ne sont plus que des gestionnaires de logements, dépendants de décisions prises à 10.000 kilomètres de La Réunion, aux sièges de CDC-Habitat et d’Action logement.
Au moment où Paris a mis en place un Plan logement pour l’Outre-mer censé augmenter les crédits pour la construction et la réhabilitation, un tel choix souligne le refus de faire confiance aux Réunionnais. Pour quel résultat ?

M.M. 

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