Selon une étude de l’INSEE

Près de 35 000 logements vacants en 2020 à La Réunion

1er février 2024

Selon une étude publiée ce 31 janvier par l’INSEE, à La Réunion, en 2020, près de 35 000 logements sont vacants, soit 8,9 % de l’ensemble des logements de l’île. Entre 2014 et 2020, la part de logements vacants augmente de 8,3 % à 8,9 %. Cette hausse est deux fois plus marquée qu’au niveau national. Elle est plus prononcée dans les communes de l’île où la population baisse ou augmente peu par rapport à la dynamique des logements.
Rappelons que plus de 30 000 familles sont en attente d’un logement social, et que le mal-logement concerne plus de 100 000 Réunionnais.

Les logements vacants sont des lieux d’habitation inoccupés. Les causes peuvent en être multiples : des délais importants de location ou de vente, un litige juridique à la suite d’une succession ou encore un bien immobilier vétuste.
En 2020, 34 600 logements sont vacants à La Réunion, soit 8,9 % des logements, une part proche du niveau national (8,2 % en France hors Mayotte). Cette part est bien plus élevée aux Antilles : la Guadeloupe et la Martinique sont ainsi les départements français où les parts de logements vacants sont les plus élevées (15,1 % et 16,1 %). Cette part est également importante en Guyane (10 %). A contrario, c’est en Corse qu’elle est la plus faible (3,2 %).

23 000 logements vacants en zone tendue

Dans les communes en zone tendue, 23 400 logements sont vacants, soit 8,8 % des logements, une part proche de celle observée dans l’ensemble des autres communes de l’île (9,1 %). Cependant, la part de logements vacants varie sensiblement. Elle est ainsi plus élevée dans les communes de Saint-Denis, Saint-Paul et Saint-Pierre, mais aussi à Saint-Louis (entre 9 % et 10 %). A contrario, elle est nettement plus faible dans les communes du Port et du Tampon (5,7 %).
Les quinze autres communes de l’île, hors zone tendue, regroupent 11 150 logements vacants. Dans cet espace composé des grandes communes de l’Est, mais aussi de plus petites communes du Sud, ou des cirques, la part de logements vacants est également très variable. Elle est la plus élevée de l’île dans les communes des cirques (15,2 % à Cilaos et 14,4 % à Salazie), du Sud-Est (Sainte-Rose, Saint-Philippe), à Saint-Benoît et Trois-Bassins. Mais elle ne dépasse pas 7 % dans les villes plus proches de Saint-Denis (Sainte-Suzanne, Saint-André, Bras-Panon) ainsi qu’à Saint-Joseph.

Augmentation deux fois plus importante qu’en France

Entre 2014 et 2020, la part de logements vacants à La Réunion augmente de 8,3 % à 8,9 %. Cette hausse, de +0,6 point, est deux fois plus forte qu’à l’échelle nationale (+0,3 point). La Réunion est la deuxième région où cette augmentation est la plus marquée, après la Guyane. Avant cette période, comme au niveau national, la part de logements vacants avait diminué entre 1990 et 2009, puis augmenté sensiblement entre 2009 et 2014 (+0,9 point sur l’île et +1,0 point en France).
Sur cette période récente, la part de logements vacants augmente davantage dans les communes où la population baisse ou augmente peu par rapport à la dynamique des logements. La part de logements vacants augmente davantage dans les communes hors zone tendue (+0,9 point). Elle croît le plus à Saint-Philippe (+4,7 points), où le nombre de logements augmente vite alors que la population de la commune stagne. À Sainte-Rose, sa hausse (+3,7 points) est liée au recul marqué du nombre d’habitants.
En zone tendue, la part de logements vacants augmente plus modérément (+0,5 point). C’est à Saint-Pierre et à Saint-Paul qu’elle croît le plus fortement, de plus de 2 points. Dans ces communes, la population augmente modérément ou baisse légèrement, alors que le parc de logements croît de manière dynamique.
À l’inverse, à Saint-Denis, la part de logements vacants baisse nettement (-1,9 point), sous l’effet d’au moins deux facteurs. D’une part, la population augmente fortement (+5,8 % en 6 ans contre +2,4 % au niveau régional). D’autre part, le nombre de logements croît moins vite que dans les autres communes (+8,2 % contre +12,4 %).

Impasse du modèle

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