Défilé réunionnais du 1er mai hier à Saint-Denis

1er mai à La Réunion : halte à la casse sociale

2 mai 2022, par Manuel Marchal

La CGTR, FO, la FSU, le SAIPER, Solidaire Réunion, l’UNSA, l’UNEF et la Fédération générale des retraites de la fonction publique organisaient hier le défilé du 1er mai à Saint-Denis. La mobilisation avait notamment pour but de dire stop à la politique de casse sociale menée par le gouvernement du président de la République qui vient d’être réélu. Une délégation du Parti communiste réunionnais était présente dans la manifestation.

Une semaine après le second tour de l’élection présidentielle, une Intersyndicale composée de la CGTR, de FO, de la FSU, du SAIPER, de Solidaire Réunion, de l’UNSA, de l’UNEF et de la Fédération générale des retraites de la fonction publique organisait à Saint-Denis à l’occasion de ce 1er mai, le défilé réunionnais marquant la Journée internationale des travailleurs entre le Jardin de l’État et la Préfecture. Une délégation du Parti communiste réunionnais était présente. Des représentants de sections de différentes régions du pays ont apporté leur soutien à la mobilisation et aux revendications des syndicats.

Toutes les générations concernées

Cette élection présidentielle a marqué une forte progression de l’abstention et du vote pour des candidats ayant une posture protestataire. Si Emmanuel Macron a été réélu, le président sortant est arrivé loin derrière la candidate de l’extrême droite à La Réunion. C’est la conséquence d’une situation sociale « hors-norme », résultant d’un système politique où Paris décide sans que les Réunionnais puissent adapter la loi à la situation spécifique de leur pays. Ces conséquences se sont amplifiées avec l’importation de la pandémie de coronavirus à La Réunion, et aux effets de la guerre en Ukraine. Ces deux crises internationales ont des répercussions sur l’emploi, et contribuent à augmenter un coût de la vie déjà intolérable.
La mobilisation du 1er mai était donc un avertissement lancé au président réélu : stop à la casse sociale. Cette politique a en effet pour conséquence de rejeter la moitié de la population sous le seuil de pauvreté ou juste au-dessus, et provoque l’exclusion de la majorité des travailleurs du droit à un travail stable et payé correctement.
Cette précarité touche toutes les générations, des étudiants aux retraités, deux catégories de la population réunionnaise contraintes de vivre sous le seuil de pauvreté. La principale conséquence : 300.000 Réunionnais survivent sous le seuil de pauvreté, et un enfant mineur sur deux vit dans une famille victime de la pauvreté.

Augmenter les salaires, les retraites et les minimas sociaux

Face à cette situation, pour les syndicats, la priorité est d’augmenter les salaires, les retraites et les minimas sociaux afin de faire face à un coût de la vie toujours plus cher.
Ils étaient donc nombreux hier à Saint-Denis à participer à cette première manifestation du mouvement social suivant l’élection présidentielle.
Désormais, la balle est dans le camp du gouvernement et des candidats aux élections législatives : les revendications des syndicats doivent être entendues, faute de quoi l’explosion sociale se produira.

M.M.

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