
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
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Tribune libre
17 juillet 2007
Enfin ! L’Observatoire des Prix et des Revenus a été mis en place ! Officiellement et en grandes pompes.
N’insultons pas l’avenir en disant du mal de ce qui naît - encore que l’accouchement aura mis du temps (plus d’une trentaine d’années !) et suivi bien des méandres au point que certains, persuadés que tout commence avec eux, se livrent à de singulières danses du ventre : laissons la vie trancher et contentons nous de quelques observations.
De l’attitude des organisations syndicales : certains s’en sont étonnés, en des termes peu amènes pour ne pas dire plus. Il est inutile ici d’engager de polémique avec le vent. Il suffit de rappeler quelques “détails”.
L’idée d’un observatoire des prix, puis des prix et des revenus est liée à la question de la rémunération de la fonction publique outre-mer et à sa remise en cause par les gouvernements et ministres successifs.
Pour la dernière période en tout cas, c’est à l’occasion des grandes grèves du début des années 70 que surgit cette revendication. Car c’en est une. (Le Premier Ministre d’alors étant : Pierre Mesmer). Elle refait surface au début des années 90, toujours suite à des grèves, et aboutit à la mise en place d’un premier “observatoire” présidé par M. Pêcheur, lequel, au terme de sa mission, remet un rapport au Premier ministre (Michel Rocard).
Suite aux grèves de 96-97, l’idée revient en force ; reprise par les politiques qui l’inscrivent dans la “LOOM”... jusqu’aujourd’hui où l’observatoire est enfin installé.
Voilà qui devrait permettre à certains (qui semblent viser d’autres missions plus “nobles”) d’être moins présomptueux dans leur attitude et leurs jugements à l’égard des syndicats.
L’attitude du MEDEF, “oublié” par la préfecture dans son décret, mérite d’être soulignée : il boude, se fait prier, fait la fine bouche, joue les danseuses, ou les danseurs, comme on voudra : on voit bien son président paré d’un tutu et faisant des pointes à la tribune : « le MEDEF, dit-il, se fait appeler à corps et à cris, voire harcelé » par les syndicats ; « comment ne pas s’en féliciter ! » Comment interpréter pareille attitude, sinon admettre que le MEDEF croit peu en l’efficacité de cet observatoire qu’il qualifierait volontiers d’usine à gaz ou de “machin” ? Voire “d’attrape c...” pour parler comme un ancien Premier ministre. Aurait-il tout à fait tort, puisqu’en définitive, c’est lui le “maître” des prix, et des salaires du privé ?
Cela étant, le vrai problème est ailleurs.
Car quoi qu’on dise, l’installation de cet observatoire, et quoi qu’il puisse en sortir, pointe du doigt le rôle, voire le jeu, de l’État et de tous ses représentants durant ces trente dernières années et aujourd’hui encore.
L’État dispose en effet de tous les outils et moyens nécessaires pour traiter de cette question des prix (niveau, coût de la vie, structure....) et des revenus (tant du privé que du public, du travail salarié comme du capital...) avec ses divers services “déconcentrés” : ceux de la concurrence, des prix et de la répression des fraudes, de l’INSEE, de l’IEDOM, de la CDC, pour ne citer que les principaux, tous en bonne place au sein de “l’observatoire”. Alors que ne les a-t-il utilisés et que ne les utilise-t-il pour faire la vérité tant sur les prix que sur les revenus ? Est-ce si difficile ?
Il n’est nul besoin de missions et de missionnaires (et dieu seul sait s’il y en a eu), pas même “d’observatoire” : il suffit d’avoir la volonté politique, ou la volonté tout court. Voire l’intérêt.
Alors, tous ces services de l’État regroupés au sein de l’observatoire vont-ils, par l’effet d’un “coup de baguette magique”, pouvoir faire ce qu’ils n’ont pas fait jusqu’ici ? Le Préfet lui-même, va-t-il pouvoir, en tant que Président de l’observatoire, demander à ses propres services ce qu’aucun de ses prédécesseurs et que lui-même n’a fait, du moins officiellement, jusqu’ici ? Miracle du changement de casquette ? Les autres membres de cet observatoire auraient-ils davantage de pouvoir que le représentant de l’Etat sur ses propres services ? A voir.
Les “missions” assignées par le Préfet-Président ne sont pas inintéressantes. Notamment la dernière : « proposer des mesures permettant d’assurer une plus grande égalité et une plus grande efficacité dans la distribution des revenus » : en un mot proposer ce que l’État a été incapable de faire (ou n’a pas voulu faire) jusqu’ici.
Question subsidiaire, l’observatoire étant jusqu’ici lié à la question de la fonction publique, faut-il continuer d’y voir un lien ? Notamment avec la « proposition de loi mettant fin à l’indemnité temporaire majorant la retraite des fonctionnaires de l’État dans certains territoires d’outre-mer » qui sera examinée en septembre par le Parlement, soit deux mois avant la prochaine réunion de l’observatoire, en novembre ?
Ce ne sont là somme toute que des questions, gardons nous d’insulter l’avenir : la vie tranchera.
Les organisations syndicales qui ont participé au premier observatoire de M. Pêcheur, gagneraient, au cours d’une initiative commune, à partager leur expérience avec les nouveaux venus et toute l’opinion. Et à réclamer (ce qu’elles ont fait en séance) que tous les documents de l’époque ainsi que le rapport Pêcheur, soient remis à tous les membres. Cela peut toujours servir. On ne sait jamais. Surtout à ceux qui parlent la bouche grande ouverte.
Georges-Marie Lépinay
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