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Conférence de presse de l’Intersyndicale
6 septembre 2013, par
A l’occasion d’une conférence de presse, l’Intersyndicale (FO, CGTR, FSU, SAIPER, Solidaires et UNEF) a appelé l’ensemble des agents de la Fonction publique à une grève et manifestation le mardi 10 septembre, « pour bloquer l’attaque contre nos retraites ! Pour l’augmentation des salaires et pour l’emploi ».
Réunie dans les locaux de Force Ouvrière, l’Intersyndicale a mis l’accent sur l’absence de « bon sens » de la part du gouvernement de François Hollande. Ce dernier est accusé par les syndicats d’appliquer la précédente réforme des retraites de François Fillon, pourtant « combattue » par la gauche en 2010.
« Une régression sociale pour les salariés »
Jean-Paul Paquiri, en charge du dossier des retraites à Force Ouvrière, a rappelé le contexte de cette journée de mobilisation. Pour ce dernier , « les annonces du gouvernement s’inscrivent dans la logique régressive de François Fillon ». A cette époque, « l’opposition avait majoritairement combattu la réforme, mais aujourd’hui, le projet est validé et aggravé » sur trois points essentiels, a expliqué le représentant de FO. Ce dernier a dénoncé l’allongement de la durée des cotisations qui se traduit par la baisse des retraites, « quel progrès social ? Ce sera la retraite des morts », a-t-il indiqué.
La durée de cotisation sera donc portée à 43 ans en 2035, contre 41,5 années en 2020. A cela s’ajoute un allongement progressif de 42 ans en 2023, la durée de cotisation requise pour une retraite à taux plein passera à 42 ans et un trimestre en 2026, puis 42 ans et demi en 2029, 42 ans et trois trimestres en 2032 et enfin 43 ans en 2035.
Le représentant de FO a indiqué qu’augmenter « la durée de cotisation, c’est augmenter la durée de travail, alors que 60% des jeunes sont sans emploi et ne pourront pas avoir de vraie retraite. On demande aux salariés de travailler plus longtemps, bien que le chômage des seniors augmente de plus en plus ».
Concernant la hausse de la CGS et des cotisations salariales pour les actifs et les retraités, le gouvernement prévoit un relèvement de la Contribution sociale généralisée (CSG), de 0,2 à 0,5 point, pour combler une partie du déficit du régime des retraites d’ici à 2020.
Jean-Paul Paquiri a mis en avant « la diminution des cotisations patronales de 2,24% contre l’augmentation des cotisations salariales, payées par les salariés, de 13,23% ». « Le gouvernement annonce l’urgence de la réforme, car le déficit de 2020 sera de 20 milliards d’euros », mais « ce sont les exonérations patronales qui créent le déficit de la Sécurité sociale et de la Caisse des retraites », s’est indigné le représentant FO. Ce dernier a mis en avant une « tradition » de la réforme des retraites. En effet, il s’agit de la sixième réforme des retraites présentée par le gouvernement en place, « à chaque fois, c’est une régression sociale pour les salariés ».
L’ensemble de l’Intersyndicale a réprouvé la réforme, la jugeant « injuste », car « il s’agit d’un problème de société » et de « l’approche qu’a le gouvernement » vis-à-vis des personnes partant à la retraite, a expliqué pour sa part Ivan Hoareau. « Alors que la jeunesse est une chance pour notre société, les personnes âgées également, car elles sont le lien social dans les quartiers et des transmetteurs de valeurs », a ajouté le secrétaire général de la CGTR. « La philosophie de cette réforme n’a pas changé, elle est comme celle d’avant », a précisé le syndicaliste. L’objectif de cette journée de mobilisation sera de « faire entendre nos revendications » sous « le mot d’ordre : Emploi et Salaire » , a expliqué Ivan Hoareau, qui se demande « où est l’urgence de régler cette réforme avant 2017. Il y a des hypothèses de travail à approfondir » , notamment à La Réunion, avec la hausse démographique, le vieillissement de la population et l’absence de relance économique.
Une « atteinte au pouvoir d’achat »
De son côté, le représentant de la CGTR a dénoncé le report de six mois de la revalorisation des pensions, « passant à octobre au lieu d’avril ». De plus, « quelle est la participation des entreprises ? », a posé Ivan Hoareau, dénonçant la diminution du coût du travail et le transfert des dépenses faites sur les familles et non sur les entreprises. Ce dernier a également mis en avant « l’espérance de vie en bonne santé », sans quoi cette réforme est « déséquilibrée ». « La réflexion du gouvernement est mauvaise, à nous maintenant de l’améliorer ou de la rejeter ».
Une analyse partagée par Marie-Hélène Dor, de la FSU, qui a ajouté : « On constate qu’il n’y a aucune rupture entre aujourd’hui et avant. C’est une immense déception, on fait toujours payer les mêmes. Ceux qui sont à l’origine de ce déficit ne sont pas mis à contribution ».
Cette dernière a indiqué qu’ « on se moque du monde », car « les mesures contestées en 2010 ne sont pas remises en cause aujourd’hui ». La syndicaliste a ainsi expliqué que la création d’emplois peut relancer l’activité et la consommation avec une revalorisation salariale , « cette relance de l’activité générera des recettes fiscales et pourra créer des emplois ». Pour la représentante de la FSU, « tout est lié », elle a dénoncé l’absence de réponses sur les inégalités croissantes entre les hommes et les femmes, « et tout cela n’est pas remis en question ».
De son côté, Jocelyn Cavillot, délégué régional de Solidaires Réunion, a expliqué que « c’est une réforme comptable et injuste qui ne va rien régler dans le fond. Dans quelques années, le gouvernement va être obligé de revenir dessus pour trouver d’autres solutions ». Ce dernier met en avant une réforme « inéquitable » parce que « les salariés vont payer et les entreprises seront remboursées par l’État », cela « ne donne aucune perspective d’avenir ». D’autant plus que « la durée de vie augmente, mais les conditions de santé diminuent, notamment pour les personnes qui ont un travail difficile ». Le représentant de Solidaires a relevé deux points qui « adoucissent la note » : la prise en compte de la pénibilité et l’indemnité des femmes enceintes. Mais pour l’Intersyndicale, la réforme des retraites est « une atteinte au pouvoir d’achat et notamment aux plus démunis ». D’où sa demande d’augmenter les salaires dans le privé pour compenser la suppression du RSTA et l’intégration de la prime COSPAR dans les salaires.
Céline Tabou
L’UNEF dénonce l’absence de « bon sens » du gouvernement Depuis quelques jours, le syndicat étudiant a appelé à la mobilisation le 10 septembre, car « on fait payer les salariés, mais il faut se tourner vers le patronat », car « il faut s’attaquer aux vrais problèmes et poser les vraies questions. Il faut surtout aller chercher de l’argent là où il y en a, chez le patronat qui s’engraisse d’année en année », a expliqué Stéphane Maillot, représentant de l’UNEF à La Réunion. Pour ce dernier, « maintenir les actifs au travail, c’est condamner la jeunesse au chômage. Le gouvernement n’a pas de bon sens. Le message est clair : la retraite, ce n’est pas pour vous », a ajouté ce dernier. Pour le représentant de l’UNEF, « c’est dramatique parce que les retraités vont devoir payer » les dettes de l’État. « On nous donne des lots de consolation, mais il faut arrêter de nous prendre pour des imbéciles, c’est maintenir les jeunes dans la précarité » . Alors que le gouvernement a fait de 2013 l’année de la jeunesse, pour Stéphane Maillot, « le bilan n’est pas à la mesure de ce qui a été attendu ». Ce dernier a conclu : « Il n’y a pas de politique de rupture, c’est une réforme faite contre les jeunes ». |
Précision Dans notre édition d’hier, un problème technique a fait disparaître deux mots, ce qui eut pour effet malencontreux de changer le sens de la phrase de présentation de l’article sur le sondage à propos de la réforme des retraites. Il fallait lire : « Résultat de cette enquête, un soutien à l’appel des syndicats FO, CGT et FSU à la mobilisation, le 10 septembre » . Toutes nos excuses à nos lecteurs. |
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Messages
6 septembre 2013, 10:00, par Revolté
« c’est une réforme comptable et injuste qui ne va rien régler dans le fond. Dans quelques années, le gouvernement va être obligé de revenir dessus pour trouver d’autres solutions » : même si on revient à 37 ans, comment un jeune peut les avoir ses années de cotisation= étude+chomage= années pas prises en compte.
il faut un autre système, pas normal de rester toute sa vie dans le fond