
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
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8 syndicats, 3 députés, la maire de la seconde ville de La Réunion et plusieurs ONG mobilisés
18 janvier 2021, par
SNJ, SNJ CGT, CGTR, FO, Solidaires, CFTC Média OI, SAIPER, FSU, ATTAC, la LDH, Greenpeace et Extinction Rébellion ont rassemblé samedi près de 200 personnes lors d’une Marche pour les libertés. Les trois députés de La Réunion qui ont voté contre la loi « Sécurité globale » et la maire de Saint-Paul sont intervenus pour apporter leur soutien à une cause qui transcende les courants politiques : la liberté d’opinion est un fondement de la démocratie, toute tentative de le restreindre doit être combattue.
A l’appel de 8 syndicats (SNJ, SNJ CGT, CGTR, FO, Solidaires, CFTC Média OI, SAIPER, FSU) ainsi que de ATTAC, la LDH, Greenpeace et Extinction Rébellion), la Marche des libertés s’est déroulée samedi à Saint-Paul. Rendez-vous était donné sur le parvis de la médiathèque Cimendef avant un défilé dans les rues de la capitale de l’Ouest conclu par des prises de paroles devant le siège de la sous-préfecture de Saint-Paul avec le dépôt d’une motion.
Cette mobilisation s’inscrit dans un mouvement plus vaste à l’échelle de la République, contre le projet de loi Sécurité globale et contre l’impunité de violences policières.
Elle était le second événement de la journée de samedi, après la Marche blanche organisée le matin à Saint-Denis pour exiger la vérité sur la mort de Miguel Kameni à la suite d’une course-poursuite avec la police.
Autour des syndicats des journalistes et de salariés, et des représentants des ONG, plusieurs responsables politiques se sont engagés aux côtés des manifestants. Ont en effet pris la parole Huguette Bello, maire de Saint-Paul, ainsi que les trois députés de La Réunion qui ont voté contre ce projet de loi : Karine Lebon, Philippe Naillet et Jean-Hugues Ratenon.
Cette première à La Réunion a souligné combien la cause de la liberté de la presse rassemble. Ce sont en effet près de 200 personnes qui ont manifesté un samedi en fin d’après-midi à Saint-Paul. Quelles que soient les opinions, le combat pour la liberté d’expression est une constante à La Réunion.
Jacques Bhugon, représentant de la CGTR, a souligné que la confédération syndicale réunionnaise était partie prenante dans ce mouvement. Le SNMO (Schéma national de maintien de l’ordre) et les dispositions de la loi sécurité globale censurant les images de policiers tabassant des manifestants sont « une volonté de généraliser une surveillance accrue et massive de la population, d’empêcher les professionnels de la presse et de l’image d’exercer leurs missions d’analyses et d’information, d’empêcher les salarié-e-s, les privé-e-s- d’emploi et les retraité-e-s de s’organiser pour défendre leurs intérêts, pour conquérir de nouveaux droits et garanties sociales. »
Bérénice Alaterre, secrétaire du SNJ-Réunion, a souligné que « La mobilisation ne faiblit pas, elle s’amplifie, la résistance citoyenne s’organise autour de la coordination stop loi sécurité globale, dont le SNJ est membre fondateur. La mobilisation ne faiblit pas, malgré les violences policières, les tentatives d’intimidation, les interpellations abusives. (…) Nous n’aurions pas su la vérité si un citoyen n’avait filmé l’arrestation violente de Cédric Chouviat, mort il y a un an, étouffé par des policiers, le larynx écrasé. » Et de rappeler qu’ « il ne faudrait pas croire que La Réunion est à l’abri de cette spirale de violence : 3 citoyens ont perdu un œil durant le mouvement des Gilets Jaunes sur notre île, où un couvre-feu fut décrété, une première depuis la funeste guerre d’Algérie. »
Manuel Marchal, du SNJ-CGT, membre de la coordination #Stoploisecuriteglobale a tout d’abord rendu hommage à deux journalistes de « Témoignages » décédés récemment : Lucien Biedinger et Yves Van der Eecken. Il rappela que ces journalistes durent affronter les coups et les violences de la fraude électorale couverte par Paris qui avait remplacé le suffrage universel à La Réunion.
Durant cette période, Paul Vergès, directeur de « Témoignages », avait été condamné à de la prison ferme pour avoir reproduit des articles relatant la répression de la manifestation des Algériens à Paris le 17 octobre 1961. Cette répression était une violence policière, et avec le texte à venir, des condamnations à de la prison ferme pourraient s’abattre sur ceux qui enquêtent sur les violences policières.
Il poursuivit en rappelant que ce n’est pas par hasard que le gouvernement concentre ses attaques contre les syndicats au travers de différents textes visant à réduire leur rôle (lois Macron, loi El-Khomri, ordonnances Macron…) En effet, quand les syndicats arrivent à s’unir, ils sont capables de changer la société. Si La Réunion n’est plus une colonie mais un département où les Réunionnais ont les mêmes droits qu’en France, elle le doit beaucoup aux syndicats à l’origine de la revendication. De plus, les syndicats sont des structures organisées, disciplinées et efficaces, un contre-pouvoir que le gouvernement cherche à contourner, affaiblir et abattre pour dérouler sa politique anti-sociale.
La presse est aussi un contre-pouvoir, a poursuivi le SNJ-CGT, car c’est par leur travail que les journalistes informent l’opinion afin qu’elle puisse avoir l’éclairage nécessaire pour prendre ses décisions. La transparence sur les violences policières est une nécessité pour que l’ensemble d’une profession ne soit pas discréditée par les comportements d’une minorité.
Le journaliste de Témoignages a aussi appelé à la vigilance. En effet, l’émotion suscitée en France par le décès brutal de dizaines de milliers de personnes à cause de la COVID-19 ne manque pas d’être utilisée pour imposer des mesures impensables voici peu : interdiction des rassemblements, obligation de porter un masque partout, un pays de 60 millions de personnes sous couvre-feu… ceci ne fait que renforcer la détermination à continuer le combat jusqu’à ce que le gouvernement retire son projet, a-t-il conclu.
Huguette Bello, maire de Saint-Paul, rappelle que depuis le début du peuplement de La Réunion, « le rêve de liberté nous pousse à résister ». Elle revint ensuite sur plusieurs épisodes de l’histoire de notre île. Pour la liberté d’opinion, il y eut notamment le combat contre l’Ordonnance du 15 octobre 1960 qui permettait de muter en France un fonctionnaire considéré comme communiste.
Huguette Bello a rappelé que la liberté de la presse était demandée à La Réunion en 1832 par Nicolas Robinet de la Serve. Saint-Paul fut également le berceau d’une presse indépendante.
Les mesures du gouvernement rappellent des lois d’exception ouvrant la porte à l’arbitraire. Elle a cité les Cours spéciales mises en place par le gouvernement français qui collaborait avec les Nazis, et a rappelé que Léon de Lépervanche fut traduit devant une telle instance.
La maire de Saint-Paul a fustigé l’attitude des députés qui ont voté pour la loi « Sécurité globale » et sa salué le combat des trois députés réunionnais qui participent à la résistance.
Ces trois députés étaient présents samedi, et sont également intervenus.
Jean-Hugues Ratenon a salué la mobilisation, appelant à poursuivre le rassemblement pour faire céder le gouvernement.
Karine Lebon a souligne que « l’on est en train d’oublier ce qu’est un Etat de droit ». Elle a rappelé aussi l’importance pour les 3 députés d’être présent à cette manifestation.
Pour Philippe Naillet, « la possibilité de filmer la police au moment d’une manifestation est une garantie pour le respect des libertés. La liberté d’informer est inscrite dans la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen. Nous ne lâcherons rien, il n’y pas de liberté sans vérité ». Il conclut son intervention en indiquant que 2021 est l’année du 210e anniversaire de la Révolte de Saint-Leu. « Ils ont préféré mourir debout que vivre à genou ».
Dominique Rivière pour la Ligue des droits de l’Homme, Perceval Gaillard pour La France Insoumise et Didier Bourse pour ATTAC sont également intervenus.
A La Réunion aussi, la mobilisation s’amplifie pour lutter contre la loi Sécurité globale car c’est une cause qui renvoie à un principe fondamental de la démocratie.
M.M.
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